Au sud de la capitale, un kamikaze a fait sauter sa charge - TopicsExpress



          

Au sud de la capitale, un kamikaze a fait sauter sa charge explosive après être entré dans une mosquée chiite de Moussayib où des funérailles avaient lieu. L’explosion a provoqué l’écroulement du plafond et 27 morts et 35 blessés ont été dégagés des décombres, selon la police. Des attentats à répétition contre des funérailles, tantôt chiites, tantôt sunnites, ont lieu depuis une dizaine de jours dans le pays, faisant craindre un possible embrasement confessionnel général. Quatorze personnes ont été tuées dans d’autres actes de violences, notamment à Bagdad, Mossoul, Kirkouk, et près de Baqouba, selon des sources de sécurité. Et au moins six personnes ont été tuées et une soixantaine blessées lorsqu’un groupe armé a attaqué le siège des services de sécurité à Erbil, dans la province autonome du Kurdistan irakien, selon le ministère kurde de l’Intérieur. C’est la première fois depuis des années qu’une attaque a lieu à Erbil, chef lieu de la seule région du pays à jouir d’une vraie sécurité. Les kamikazes se sont fait exploser après avoir ouvert le feu sur des gardes à l’entrée du bâtiment, tandis qu’une ambulance utilisée par le groupe armé pour tenter d’enfoncer le portail d’entrée a également explosé. Le dernier attentat sanglant à Erbil remonte au 10 mai 2007, lorsqu’un camion piégé avait explosé près de ce même quartier général des services de sécurité, faisant au moins 14 morts. L’attentat de dimanche intervient une semaine après des élections législatives pour renouveler le Parlement régional du Kurdistan irakien. Selon un analyste irakien, Ali al-Haidari, il peut être lié aux différends entre les Kurdes et le Front Al-Nosra, un mouvement islamiste à la pointe de la rébellion contre le régime en Syrie voisine. « L’attaque d’aujourd’hui pourrait être une vengeance du Front al-Nosra contre les Kurdes à l’intérieur du Kurdistan », a-t-il dit. Des combats ont opposé ces dernières semaines des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front al-Nosra à des éléments des Comités de protection du peuple kurde (YPG) dans le nord-est de la Syrie. A la mi-2012, l’armée syrienne s’était retirée des zones kurdes pour se concentrer sur les autres zones rebelles. Les Kurdes, qui représentent 15% de la population syrienne, avaient tenté de rester neutres, et d’instaurer dans leur région une forme d’autonomie. « La Syrie a également un effet sur nous », a déclaré Ali Moussaoui, porte-parole du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, estimant que l’attaque pourrait être le fait « d’une retombée de la crise syrienne ». Quelque 161.000 Syriens, pour la plupart Kurdes, ont trouvé refuge en Irak, selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU. Quelque 800 personnes ont été tuées dans des actes de violences en Irak depuis le début du mois et plus de 4.600 depuis le début de l’année, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources sécuritaires et médicales. La mission de l’ONU dans le pays a mis en garde contre une spirale « infernale » de représailles entre sunnites et chiites après la multiplication d’attentats ces derniers mois, qui font craindre une reprise de la guerre confessionnelle qui avait ensanglanté le pays en 2006-2007. Près de 500 attentats à la voiture piégée ont eu lieu en Irak, dont la moitié à Bagdad, depuis le début de l’année, selon une source diplomatique occidentale. A ce chiffre il faut rajouter une centaine de kamikazes qui se sont fait exploser au volant de voitures piégées, et près d’une centaine de kamikazes qui ont mené leur attaque à pied. Source: institutkurde.org/info/depeches/irak-47-morts-dimanche-800-depuis-debut-septembre-4583.html
Posted on: Sun, 29 Sep 2013 18:33:36 +0000

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