Brève de trucs et astuces pour emmerder un serveur… Tous les - TopicsExpress



          

Brève de trucs et astuces pour emmerder un serveur… Tous les serveurs, barmans, cuistots ou autres esclaves de l’Horeca vous le dirons : il y a toujours un client chiant et ce volontairement. Même si certains gémissent qu’ils ne le font pas exprès, on ne peut atteindre certains faits sans en avoir le souhait. Et comme disait Aristote « Je veux bien qu’on joue avec, mais faut pas s’y suspendre ! ». Voici donc une liste d’observations répétées par plusieurs clients, depuis des années et sans relâche. A croire qu’il y a un manuel. Et sans vouloir pointer du doigt le 3ème âge, c’est très souvent la vieillesse qui se plaint, râle, critique et machouille nos nerfs. 1. C’est pas la cuisson que j’veux ! Un client va demander une cuisson pour son steak. Disons saignant. Et à peine le serveur a-t-il déposé l’assiette que ledit client coupera sa viande en son centre pour vérifier la cuisson et rappellera le garçon en beuglant « j’avais demandé bien cuit ! ». Bien entendu, la politesse et le travail nous empêche tout homicide, mais il n’est pas rare que les insultes concernant la maman du quidam ou le quidam lui-même fusent dans tous les sens. 2. L’assiette est froide. Beaucoup de clients pensent que si l’assiette n’est pas bouillante, ce qu’elle contient ne l’est pas non plus. On renvoie donc à nouveau le plat en cuisine. De préférence pendant un coup de feu pour bien énerver le cuisinier, sinon ce n’est pas drôle. Et si celui-ci est joueur, il placera l’assiette dans le four et conseillera au serveur de prendre des gants de forgeron parce que « s’il la voulait bouillante, il va l’avoir bouillante !! ». Et on constate très vite que la douleur d’une brûlure fait retenir très vite qu’il ne faut plus se plaindre (pour au moins une semaine.) Il y a même des variantes. Le client venant d’être servi continue de discuter avec ses convives pendant une vingtaine de minutes et puis finalement commence à manger. Et bien sur, s’étonne que le plat refroidisse. 3. Garçon !? Garçon !? Garçon !? Certaines personnes adorent jouer au ping-pong-serveur. Le but du jeu est d’appeler le serveur le plus souvent possible et bien entendu à chaque fois pour une raison inutile. Et que chaque client à la table commande un à la fois. J’avais déjà expliqué ce fait et les raisons peuvent être multiples. Comme par exemple, le plaisir de mater le cul du serveur… Alala, les p’tites vieilles ! 4. Je suis pressé ! A peine est-il débarrassé de son manteau que le client lance un « Vite, je suis pressé ! ». Et lorsqu’il commande son plat, il rappelle encore une fois que le temps presse. Pour le servir au mieux, on se dépêche. Et lui, soupirera une fois servi en pointant sa montre. Le comble de tout, c’est qu’une fois arrivé au dessert ou au café, le client prend tout son temps. Recommande un digestif. Et il sera finalement le dernier client à partir. A son aise. La question est : Mais pourquoi était-il pressé ? Voulait-il absolument et prestement avoir une glace, non sans avoir eu un plat ?! Mystère. 5. Tu m’dis tu, je t’dis vous ? Vu la moyenne d’âge des clients qui m’entourent, il est normal qu’on me prenne pour un jeunot. Et beaucoup me tutoient avec un naturel effarant. Je m’en fous un peu, mais lorsque ce tutoiement est garni d’un certain ton hautain, je ne peux que répondre en disant « tu » également. La personne est souvent déstabilisée et le prend très mal. « Pourquoi ce barman me tutoie-t-il ? » et d’autres comprennent leur faute (qui n’est pas grave du tout, je le conçois) et reviennent au vouvoiement. 6. Et mes frites ? Quand plusieurs personnes sont attablées et ont commandé chacun un plat différent et des féculents différents. On arrive souvent avec un maximum d’assiettes dans les mains. Mais, bien entendu, il manque toujours un plat qu’on doit aller chercher en cuisine. Le client le sait, le client s’en doute, mais il ne peut s’empêcher de crier au meurtre, au viol, à l’oubli ! « Et mes frites ??! ». Et puisque nous sommes polis, on explique gentiment qu’on va les chercher, qu’il ne faut pas paniquer. Celui qui est taquin (je le suis un peu. Juste un peu !), il mettra plusieurs minutes avant d’apporter lesdites frites. Et là, également, le comble est quand le client ne mange aucune de ses frites. Même s’il a demandé de la mayo en plus. Le plaisir de tout avoir, mais ne rien consommer. 7. Ma recette est meilleure. Il n’est pas rare que les clients demandent de changer un élément du plat. Comme par exemple, retirer les champignons de la sauce archiduc, retirer le poivre d’un steak trois poivres, une lasagne sans viande ou même une dame blanche sans chocolat ni crème fraiche. Il est toujours très difficile et délicat d’expliquer que certaines recettes ne peuvent se passer d’éléments primordiaux à leur réalisation. Mais, on fait plaisir au client et on tente d’improviser pour lui plaire. Et avec la plus grande logique du monde, il n’est pas rare que le client se plaigne après car ça n’a pas le même goût que d’habitude. « Vous avez changé la recette ? ». L’explication du « Mais c’est vous qui ne vouliez pas de… » ne sert à rien. On sourit, on s’incline et on offre le digestif (d’ailleurs, on offre toujours le digestif dans le doute.) 8. C’est ma place ! Les habitués sont les habitués. Ils viennent depuis trente ans et occupent toujours la même place. Si bien qu’ils n’ont plus besoin de réserver, leur table est toujours gardée pour eux. Mais lorsqu’ils préviennent à l’avance qu’ils ne viendront pas parce qu’ils vont se promener à la mer ou voir les marmots de leur nièce, il est tout à fait normal qu’on installe d’autres personnes à leur table. C’était sans compter sur le fait qu’ils soient filous ces clients ! Ils annulent à la dernière seconde leur voyage à la mer et débarquent chez nous pour manger. « Mais ?!? Et notre table ?? C’est notre table !! ». Le dilemme est lancé. Proposer une autre place ? S’arranger avec ceux installés sur ladite table et les déplacer ? Qu’importe la solution, les habitués râleront, jurerons le poing serré, mais ils reviendront quand même le lendemain en ayant tout oublié. 9. Le goût est différent quand c’est vous. Encore une autre forme d’habitude, c’est quand le client se fait toujours servir par le même garçon. Alors quand ce dernier est absent et que quelqu’un d’autre sert le client, il est persuadé que le goût est différent, que ce n’est pas aussi bon que d’habitude. Alors que le cuisinier est le même. Et quelques fois, ce qui est amusant c’est lorsqu’ils dinent à l’étage plutôt qu’au rez-de-chaussée et qu’ils disent que la cuisine est meilleure en bas. En sachant bien sur que c’est la même pour les deux étages… 10. Je suis du métier. Il n’y a rien de pire que de servir un serveur qui par son comportement peut être pire que n’importe quel client. Et en plus de faire tourner en bourrique le pauvre garçon et tout le reste du personnel, il conclut sa visite par un large sourire en disant « je sais ce que c’est, je suis du métier aussi ! ». Voilà ! A présent, vous avez quelques filons pour devenir les pires clients du monde et forcer au suicide tout employé de l’Horeca. Il va de soi que cette liste est infinie que je n’y ai placé que quelques bribes, mais il vaut arrêter de tendre le bâton pour se faire battre ! Pour répondre à la question de certains concernant la pièce de théâtre sur les brèves de comptoir, l’écriture est toujours en cours, mais vu que je suis des cours du soir, il m’est impossible de mettre en scène cette année par faute de temps. Peut-être l’an prochain. Espérons ! Je vous souhaite à tous une excellente semaine ! Kiss love
Posted on: Sun, 15 Sep 2013 16:01:13 +0000

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