COMMISSION CHARBONNEAU 16 maires veulent être réélus malgré - TopicsExpress



          

COMMISSION CHARBONNEAU 16 maires veulent être réélus malgré des allégations Cités devant la commission Charbonneau, ils briguent pourtant de nouveau les suffrages le 3 novembre Sur les 27 maires en poste ayant été associés à des procédés douteux devant la commission Charbonneau, plus de la moitié sollicitent un nouveau mandat aux élections de novembre. Les scandales, les révélations embarrassantes et, dans certains cas, les arrestations ont eu raison de la carrière politique de quelques élus municipaux dans les derniers mois. D’autres ne comptent toutefois pas se laisser démonter. Le Journal a dressé la liste des maires en poste au début des travaux de la commission dont les noms ont été mentionnés par des témoins ou encore ceux qui font face à des accusations criminelles liées à la corruption. Ces maires ont été montrés du doigt pour avoir accepté des pots-de-vin, favorisé certains ou bien mené une campagne électorale financée illégalement. Or, pas moins de 16 des 27 maires en poste au début des travaux cités devant la commission cherchent à conserver le poste qu’ils occupent déjà. «Ils se sentent invincibles» Pour Danielle Pilette, professeure spécialiste de la gestion municipale de l’UQAM, leur choix n’a rien de surprenant. Si seules des allégations ont été formulées contre eux, ceux qui pourraient en effet avoir bénéficié de ce système de corruption se «sentent invincibles. Ils se disent qu’ils ne font de mal à personne. Qu’au moins, ils assurent la construction de leur ville», avance Mme Pilette. «Ça ne m’étonne absolument pas que ceux (les maires) qui n’ont pas été arrêtés se représentent (...) parce qu’ils continuent à dire: oui, mais ma ville est bien construite. J’ai de bons résultats finaux. Et ce n’est pas faux, explique-t-elle. Ils se disent: j’en prends un peu pour moi, mais un peu pour tout le monde aussi.» Les maires et mairesses comptent sur le fait que leurs électeurs ne prêteront pas foi aux allégations faites devant la commission ou bien ne leur en tiendront pas rigueur s’ils les croient fondées. «Je pense que les élus tiennent pour acquis que les électeurs ne vont pas leur reprocher des choses du passé, souligne Mme Pilette. Et ce n’est pas clair dans l’esprit populaire quelles sont les mesures qui doivent être prises.» Pierre-Yves Melançon, ancien conseiller municipal et auteur de La politique municipale pour tous, fait aussi état d’une certaine ambiguïté chez les électeurs. «Vos enfants ont besoin de livres de lecture à la bibliothèque, de patinoires ouvertes, de services municipaux. Vous êtes contents (quand les choses fonctionnent)», dit-il. Qui dit vrai ? De surcroît, «il n’y a pas d’accusations (dans la plupart des cas). C’est la parole de l’un contre la parole de l’autre», conclut-il. D’ailleurs, les maires et mairesses cités ont fermement nié sur la place publique les allégations qui les concernaient. Il ne s’agit que de fausses rumeurs, d’allégations sans fondement ou encore de campagne de salissage à leur égard, assurent-ils. Si elle a été affectée par les allégations contre elle, la mairesse de L’Assomption, Louise Francœur, refuse d’être arrêtée sur sa lancée. Surtout qu’elle n’a rien à se reprocher, promet-elle. «Oui, ça m’a dérangée (d’être la cible d’allégations). Oui, ça a remis en question ma candidature. Mais ça me tente encore de me présenter (...).Je veux terminer ce que j’ai commencé.» Elle explique s’être investie toute entière dans sa vision de l’avenir de L’Assomption. Or, ses projets sont sur le point de se concrétiser. Ce n’est pas le moment de partir, assure-t-elle. «Je ne voudrais pas partir là», lance-t-elle. Mme Francoeur ne craint pas outre mesure l’effet des travaux de la commission sur le vote. Elle a l’intention d’aller jusqu’au bout, coûte que coûte. Cité par vengeance? Robert Coutu brigue lui aussi un nouveau mandat à la mairie de Montréal-Est. Pas question pour lui de payer pour les faux pas des autres, alors que lui est resté droit, assure-t-il. L’élu explique que c’est ironiquement sa volonté de demeurer intègre qui lui a valu d’être mentionné devant la commission. «C’est par vengeance qu’on a voulu soulever mon nom (à la commission), insiste l’élu. C’est que j’ai fait le ménage quand je suis rentré (en poste en 2009).» On a essayé de le corrompre et il a refusé net, affirme-t-il. Il dit aussi avoir tout fait pour changer le système en place. M. Coutu raconte avoir reçu son lot d’intimidation et de menaces. Il en déduit donc que c’est par représailles qu’on l’a mentionné devant la commission. C’est qu’«il y a une dynamique particulière dans l’Est de l’île deMontréal. J’ai bien vu (quand je suis arrivé en poste)», déclare M. Coutu.
Posted on: Mon, 23 Sep 2013 10:51:21 +0000

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