Face à la montée en puissance du « phénomène kuluna ». - TopicsExpress



          

Face à la montée en puissance du « phénomène kuluna ». L’ONGD « Esengo » propose des actions concrètes pour occuper les jeunes désoeuvrés de la Tshangu jeudi 8 août 2013 De création récente, l’ONGD Esengo est une plate-forme de réflexion orientée dans l’encadrement, la formation, l’événementiel et les conseils pour l’émergence d’une nouvelle citoyenneté. Le 20 juillet dernier au Cercle français de Kinshasa, cette structure qu’anime le duo Patricia Kindoki-Willy Manzambi respectivement Coordonnatrice et Coordonnateur adjoint (ce dernier est en outre directeur général de ATON Group) avait organisé un dîner-débat pour la conscientisation des jeunes défavorisés et autres couches des personnes marginalisées avec comme thème « C’est possible » de réussir avec un peu de réflexion et d’effort. Ce, sous le haut patronage du gouverneur de la Ville. Il s’agit d’un encadrement à garantir par un soutien psychologique de motivation de retour en famille et à l’école pour les uns, la formation aux métiers et la foi à réussir pour les autres. Il sera donc possible avec ces échanges de pouvoir peu à peu récupérer les jeunes et enfants de la rue dans leurs familles respectives tout en tenant compte de leur environnement. L’ONGD Esengo a estimé que des échanges réguliers avec eux seraient un bouton déclencheur afin de le réduire à traîner dans la rue et dans les places publiques. Cinq objectifs essentiels à atteindre Par cette démarche, « Esengo » veut atteindre quatre objectifs essentiels. Le premier est de motiver les jeunes à revenir en famille. Le deuxième est d’écouter, d’échanger et de proposer aux autorités des pistes durables de réinsertion. Le troisième est de réfléchir sur les solutions durables ensemble avec les jeunes. Le quatrième est de proposer une mise en place d’une plate-forme d’échange sur la délinquance juvénile. Le dernier objectif est de créer des activités génératrices de recettes. « Esengo » a la mission de pouvoir mettre en place des solutions de réduction de pauvreté par des activités participatives du développement communautaire. Car, il estime que la création des richesses est un atout majeur pour l’éradication de la délinquance juvénile et de chasser le chômage et la pauvreté afin de rendre utiles les jeunes à la communauté. Pour les enfants de rue par exemple, ils peuvent soit revendre des cartes prépayées de communication, vendre du pain ou de la boisson, évacuer les immondices et les ordures ménagères, laver les véhicules, … La promotion de l’emploi des jeunes à Tshangu Après le diner-débat du 20 juillet dernier, « Esengo » a eu une autre activité à la Tshangu. En collaboration avec le SPOT (Save the people of to morow), il a eu à échanger avec plus ou moins 2.000 jeunes désoeuvrés de la Tshangu devant la Maison communale de Kimbanseke. Ici, le Coordonnateur adjoint de « Esengo » Willy Manzambi a développé à leur intention les quatre piliers pour la conscientisation des jeunes en général. Il a appuyé chaque pilier par une citation d’une personnalité de l’histoire. Le premier pilier est de se départir de la peur. Il cite une phrase du Pape Jean-Paul II : « N’ayez pas peur. La peur est la pire ennemie de l’homme, de la jeunesse ». Le deuxième pilier est de toujours garder l’espoir en citant la chanson du Pasteur Lhouva : « Nanu esili te ». C’est-à-dire que tout n’est pas fini pour toi et Dieu n’a pas encore dit son dernier mot pour toi. Le troisième pilier est la persévérance. Il l’illustre par l’appel du Général de Gaulle du 18 juin 1940 lorsque son pays fut occupé par l’Allemagne nazie : « La France a perdu une bataille mais pas la guerre ». La vie, dit Willy, est comme une guerre avec plusieurs batailles. On gagne les unes, on perd les autres mais c’est la fin qui compte. Le quatrième pilier est que la crise peut être la source d’une grande bénédiction. Il l’appuie par la citation du savant juif Albert Einstein qui a dit que « Une crise peut être la plus grande bénédiction qui puisse arriver aux gens car toute crise est source de progrès ». C’est en période de crise que naissent de grandes initiatives. M. Willy a dit aux jeunes de la Tshangu comment ils peuvent s’adonner à la création des activités génératrices de recettes par l’innovation, la créativité, la vision à long terme. On peut créer des activités de production en développant l’esprit de groupe, l’esprit d’épargne (et non de consommation), la discipline, la programmation des dépenses, la lecture et l’information, … Il a fait un constat malheureux selon lequel la contribution de Tshangu dans la production des biens et des services est nulle, inexistante. Personne n’y pense, personne ne veut prendre une initiative, personne ne veut oser. Par contre, tous nous nous réfugions dans les églises avec ces propos en bouche « Nzambe akosala » ou encore « Chance eloko pamba ». Propositions pour créer des activités de production à Tshangu En conclusion, Willy Manzambi a émis un certain nombre de propositions pour créer des activités de production à Tshangu : création d’un groupe de réflexion avec des personnes prêtes à s’engager pour un projet de production en associant les jeunes étudiants de la Tshangu, création d’un groupe d’actionnaires et des mentors prêts à soutenir le projet financièrement, marketing auprès des futurs consommateurs, création des groupes thématiques de sensibilisation et étude des projets, création d’une coopérative « La Tshangu ». Denis Lubindi
Posted on: Thu, 08 Aug 2013 17:16:15 +0000

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