Grandir en Afrique , c’est grandir avec une part de fatalisme en - TopicsExpress



          

Grandir en Afrique , c’est grandir avec une part de fatalisme en soi , une part de renoncement vis à vis de son propre destin. Grandir en Afrique , c’est sentir le potentiel , l’espoir , l’optimisme, la joie qui rayonne tout autour de soi comme une aura invisible et s’en sentir intimement imprégnée pour le reste de sa vie. C’est aussi découvrir par sa propre recherche individuelle, que la trahison , la cupidité , la violence , la résurgence de comportements ataviques ont laissé place à une léthargie issue de la criminalité, de l’horreur, qui peut naître dans le cœur et dans les âmes de ceux qui sont trompés par les siens ( au sens large). Au regard de nos civilisations, de nos peuples , de nos communautés , de nos ethnies , de nos tribus , de nos clans , de nos castes , nous avons échoué lamentablement. Nos ancêtres ont eu le mérite de se battre pour se défendre contre l’invasion coloniale prédatrice. Nous pensons souvent à tort qu’ils ont perdu par manque de moyens ou de détermination. Nous oublions que les prédateurs ont agit comme ont le fait pour se préparer à la chasse , ils ont occupé le terrain sournoisement , par étapes , ils ont trouvé sur place des alliés qui ont agit pour leurs intérêts, des informateurs qui ont dévoilé les failles du système, les vieilles rancœurs , les jalousies . Ils ont corrompu et menti à tout leurs alliés mais le mal était fait , le germe de la division était bien en place. Les moyens de communication qui étaient pour le moins restreint et les relations déplorables entre les royaumes africains ont aussi joué un grand rôle dans la défaite générale du continent. On ne perd pas tout un continent par manque de courage mais bien par manque de vision. Qu’il s’agisse de la stratégie d’un ami ou d’un ennemi ou de la vôtre , vous ne pouvez pas vous satisfaire, par simple instinct de survie , de ne pas apprécier la situation en dehors de vos ambitions propres. Les répercussions sont trop importante , pour se permettre l’économie , de ne voir l’ennemi que chez son voisin , alors que les conditions de son entrée ne sont pas assurée uniquement par votre bienveillance , d’autres facteurs , d’autres alliances , d’autres négociations , rentrent en ligne de compte, qui peuvent et vont sans doute rentrer en contradiction avec vos aspirations. Nos générations post-indépendance ont le sentiment d’avoir cédé tant de choses , d’en avoir abandonné tant d’autres , que nous ne pensons plus être digne de réapparaitre au grand jour tel que nous sommes, ou même de proposer au reste du monde notre éclairage sur son fonctionnement. Et pourtant , que nous reste t’-il comme option quand nous risquons collectivement de retomber sous le joug des nations impérialistes ? Le monde n’a pas besoin de l’avis de l’Afrique , nos leaders, nos dirigeants, suivent et sont de l’avis de leurs maîtres , leaders de grande puissance d’armes et d’argent. Il n’y a pas de possibilité pour nous dans ces conditions de faire valoir nos droits équitablement ou de défendre le droit de nos ressortissants. Comment dénoncer ce qui se passe chez nous , quand ceux qui agissent contre nous sont élus démocratiquement ? Et que nous devons nous , le processus démocratique controversé du vote , à leurs bailleurs de fonds , partenaires économiques etc ??? Aveugles et sourds , nous ne voyons pas dans le départ de nos enfants, notre propre fuite en avant.Nous n’entendons pas dans leurs discours , la profonde rancœur et le véritable désenchantement. Comment pourrions-nous d’ailleurs leur faire la morale, avec quoi pourrions-nous les retenir, quand nous sommes les instigateurs de leur misère, les braqueurs de leur avenir ?Les africains se doivent la démarche du repentir, qui leur permettra d’instruire toutes leurs fautes passées ; Les africains doivent d’abord mériter d’être « africain ». En avouant n’avoir pas été à la hauteur de la plus élémentaire des solidarités. Celle de secourir le persécuté, de nourrir l’affamé , de protéger les enfants, les femmes et les vieillards de la violence des injustes où qu’ils se trouvent sur le continent Africain. Les africains doivent reconnaitre s’être laissé happer par les nationalismes , les tribalismes , les clanismes, de telle sorte qu’ils sont devenus des acteurs de la discrimination et du racisme dans leurs sociétés respectives. Les africains doivent reconnaître convoiter des intérêts particuliers ou communautaires via leurs partis politiques et ne pas rechercher l’intérêt commun de la nation. Les africains doivent reconnaître ne pas accorder d’intérêt à la nation et à la chose publique, parce que ces concepts lui sont manifestement étrangers, ce qui ne les dédouanent pas pour autant de réaliser l’unité des peuples. Pour se connaître , il faut se parler. Pour se pardonner, il faut se dire la vérité..
Posted on: Tue, 06 Aug 2013 19:19:25 +0000

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