Gravity : vu. Bilan : une date vient dêtre franchie dans lhistoire du cinéma. Lintention de Cuaron est claire. Elle se sert dune histoire, simple et humaine, facilitant donc lidentification de tous, des grands et des petits etc (quil est débile pour certains critiques téléramesques de déblatérer et se moquer de la simplicité du scénario, de comparer avec les récits philosophiques de 2001 ou Solaris, cest mm tres facile et passer largement à côté de lessentiel). Le but de Cuaron donc : immersion, amener le spectateur vivre pendant 1h30 dans lespace filmique le plus difficile à crédibiliser sur un écran de cinéma. A ce titre, Cuaron accomplit le rêve technologique de Kubrick, évidemment (on y est). On pense notamment aux sorties dans lespace de lacte 3 qui du coup prennent un petit coup de vieux mais on sen fout car 2001 reste une oeuvre intemproelle poétique, philosophique, bref le chef doeuvre absolu. Gravity cest autre chose. Del Toro ou Cameron lavaient annoncé : cest du jamais vu au cinéma. En même temps cest pour moi un cul-de-sac technologique, peut être une des des dernières grandes oeuvres du cinéma classique car maintenant lenjeu suprême est le glissement du medium vers le virtuel pur, la fusion avec la narration vidéo-ludique dun GTA par exemple (je pense à la forme de ce jeu pas au fond que je condamne bien évidemment). Sinon pour finir, il convient de célébrer une fois encore la maestria de Cuaron, ses plans séquences combinant tout ce que la technologie permet actuellement mis au service de lémotion et de lhistoire (rien à voir avec les michael bay et consors, les fils de lhomme était une mise en bouche à ce niveau). Rien de gratuit bien au contraire et on peut commencer à comparer cette évolution de la mise en scène cinématogrique avec les plans-séquences références de Renoir ou Hitchcock, mais oui. Mon enthousiasme reste raisonné ne vous y trompez pas car Cuaron nest pas mon réalisateur préféré. Mais il faut être objectif et reconnaître quil a réussi dans son entreprise (et il savait ce quil faisait le coquin). Merci davoir ouvert la porte du nouveau cinéma mais il faudra alors inventer un nouveau mot. Cest une autre histoire à conceptualiser...
Posted on: Thu, 24 Oct 2013 21:10:37 +0000
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