Homélie: Les Béatitudes - Mt 5, 1-12a « Bienheureux ! ». En proclamant ce message inouï, éblouissant même dans son exigence, Jésus nous livre son autoportrait. L’homme des Béatitudes, c’est lui ; lui seul les a vécues en plénitude. Aussi est-il notre vrai Maître en sainteté, notre modèle et notre chemin. Par le baptême, nous avons été plongés dans sa Pâque, mystère de mort et de résurrection : tous les élus doivent traverser cette « grande épreuve », laver leurs vêtements et les purifier dans le sang de l’Agneau (cf. Apocalypse 7.14). Le chemin des Béatitudes est en effet souvent rude ! Mais le Ressuscité nous entraîne à sa suite, il nous tient fermement, pour nous mener là où nous n’aurions peut-être pas voulu aller de nous-mêmes. Que sa force soutienne donc toute notre vie et fasse grandir en nous le désir de la sainteté, puisque nous sommes faits pour cela ! Une sainteté non pas à conquérir à la force du poignet, mais à recevoir du Père, par son Fils, comme le plus beau cadeau. La contemplation de la sainteté de tous les élus nous révèle aujourd’hui la beauté du projet de Dieu sur l’humanité, la diversité des dons de l’Esprit, et celle des réponses humaines. Dans la prière qui suit le « Notre Père », le prêtre dit ces mots : « En cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets... ». Encore plus explicite en latin, — « exspectamus beatam spem... » —, est une citation de la lettre à Tite (2.13) : « nous attendons la bienheureuse espérance ». Oui, nous l’attendons, ce bonheur promis par Dieu ! Marchons donc avec confiance à la suite du Christ, soutenus par la prière et l’exemple des saints que la liturgie nous présente jour après jour. Avançons joyeusement, jusqu’au jour où nous pourrons enfin goûter en plénitude les fruits de la vraie Vie. Nous entrerons alors dans la ronde des bienheureux, si merveilleusement. La voilà, notre bienheureuse espérance ! Prions: Seigneur, en ce jour de céleste allégresse, nous te bénissons pour tous ceux que tu as rachetés par ton sang, qui partagent ta gloire dans la vision face à face et te connaissent comme tu les as connus pendant leur pèlerinage sur la terre. Nous te bénissons pour la bienheureuse espérance qui est en nous de partager le sort de cette foule immense des saints, des esprits bienheureux et de tous ceux qui sont parvenus jusqu’au trône de ta gloire, qui te chantent sans cesse et participent à l’indicible bonheur qui est en toi, Trinité Sainte. Donne-nous de voir les cieux ouverts comme tu nous l’as promis (Jean 1.51), que la gloire du monde à venir nous aide à supporter joyeusement toutes les tristesses de ce monde et à considérer toutes choses comme passagères.
Posted on: Fri, 01 Nov 2013 02:51:51 +0000
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