Juan Carlos Marin, directeur du traitement des déchets de Tecmed - TopicsExpress



          

Juan Carlos Marin, directeur du traitement des déchets de Tecmed :“Une nouvelle société napportera pas un plus à la gestion des déchets” Les nouveaux bacs à déchets fixes d’une capacité de 3.000 litres, le bilan des trois sociétés opérant dans le secteur à Casablanca jugé négatif par le Conseil de la ville, le contrat qui arrive à son terme, Juan Carlos Marin nous livre ses explications. Non sans souligner en off que la ville doit 300 millions de dirhams à Tecmed. Qu’est-ce qui a motivé la mise en place de nouveaux bacs pour la collecte des déchets à Casablanca ? Pour Tecmed et toutes les autres entreprises opérant dans la collecte des déchets au Maroc, le problème qui se pose est celui de la conteneurisation. Nos bacs sont volés ou saccagés. Nous avons alors jugé nécessaire de mettre des bacs de grandes capacités, fixes et quon ne peut pas voler, dans certains arrondissements. Ces nouveaux bacs permettent aussi de réduire la fréquence de passage de nos camions. D’habitude, notre société fait la collecte trois fois par jour dans les axes principaux. Maintenant, dans certains arrondissements comme à Sidi Bernoussi et El Fida, la collecte ne se fait qu’une fois par jour. Cela a l’avantage de réduire le coût de la collecte et permet de redéployer une partie de notre personnel dans d’autres services comme la collecte de gravats, le nettoyage des rues et des parcs. Pour l’instant, dans les 8 arrondissements que nous gérons, il y a pratiquement 50% de notre personnel qui travaille dans le nettoiement. C’est-à-dire 1.000 employés sur les 2.000 que compte l’entreprise. Combien a coûté ce nouveau système de collecte ? Un bac normal coûte 1.000 dirhams et un bac métallique fixe c’est pratiquement 7.000 dirhams. Avec les bacs normaux, notre société fait un renouvellement de la conteneurisation chaque année. C’est-à-dire que la durée de vie d’un bac normal dans Casablanca, c’est environ une année. Les nouveaux bacs, eux, ont une durée de vie de 7 ans, c’est-à-dire, la même durée que le contrat de Tecmed avec la ville de Casablanca. Unitairement, ce sont des bacs chers mais sur la durée, c’est un bon investissement. En ce moment où la gestion de la ville de Casablanca est pointée du doigt, que faudrait-il faire pour améliorer la politique de gestion des déchets ? Dans le nouveau cahier de charges, une partie de notre chiffre d’affaires sera dédiée à la sensibilisation. C’est une bonne idée parce qu’actuellement, chaque société fait sa propre campagne de sensibilisation. Il n’y a pas de sensibilisation unique. Ceci permettra au citoyen de savoir que les moyens mis dans la collecte et la gestion des déchets, sont ses moyens aussi. Car quand quelqu’un vole un bac de Tecmed, c’est un bac de la ville qu’il vole aussi. En plus, dans le nouveau cahier de charges, il y a un comité de suivi qui décide de l’utilisation de l’argent. Les citoyens peuvent aussi nous aider car, ils peuvent faire presque 30% de notre travail, s’ils utilisent les poubelles, les bacs et respectent les horaires de passage des camions. Ainsi, ils peuvent aider la ville à diminuer le coût de la gestion des déchets. Le contrat avec la ville se termine au mois de mars, pensez-vous que le renouvellement va se faire d’autant que le bilan des trois sociétés est jugé négatif ? Nous devons présenter notre offre le 25 novembre. Nous avons passé 10 ans à Casablanca et nous voulons rempiler pour 7 ans encore. Tecmed est quasiment leader dans la collecte et la gestion des déchets à Casablanca parce que nous faisons 40% de la collecte de la ville. La collecte dans les arrondissements est très compliquée parce qu’il faut aussi nettoyer. Le travail est complètement différent selon que l’on soit à Sidi Mounen ou à Moulay Rachid, qui sont des quartiers difficiles. Durant la fête de l’Aïd par exemple, dans les rues d’Anfa, il n’y a pratiquement pas d’ordures qui débordent alors qu’à Sidi Bernoussi ou Sidi Moumen, toutes les rues sont jonchées de déchets. L’exemple du boulevard Mohammed VI est très illustratif de la difficulté de la gestion des déchets à Casablanca. Nous faisons la collecte 5 fois par jour dans ce boulevard et les équipes de nettoiement passent 3 fois par jour. Pour mieux assurer notre travail sur ces grands axes, nous avons augmenté notre personnel de 15%, soit 250 employés de plus. Le Conseil de la ville menace de faire appel à cinq autres sociétés internationales pour la gestion des déchets de Casablanca... Il n’y a pas une société dans Casablanca qui peut dire qu’elle fait la collecte et la gestion des déchets mieux que l’autre. Les difficultés sont communes. Nous sommes trois multinationales (Tecmed, Segedema et Sita El Beida), financièrement fortes et nous travaillons dans les autres villes du Maroc. À Tanger, Khouribga et Béni Mellal, il y a des complications mais globalement nous faisons un bon travail. À Casablanca, même si les autorités veulent amener de nouvelles sociétés, elles n’apporteront pas un plus à ce que nous faisons. Je demande aux élus de revoir la gestion des déchets à Casablanca de 2004, année de notre arrivée, jusqu’en 2013. La ville est devenue plus propre. Source : Au fait
Posted on: Sun, 03 Nov 2013 11:00:16 +0000

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