LE SPORT BENINOIS ET SES VALEURS EN DEPERDITION Chers amis, pour - TopicsExpress



          

LE SPORT BENINOIS ET SES VALEURS EN DEPERDITION Chers amis, pour une fois, je voudrais divorcer temporairement d’avec l’actualité politique de notre pays pour m’orienter vers une sphère plus porteuse d’espoir pour la jeunesse béninoise. Du moins a priori. Car les sujets ayant trait à la révision constitutionnelle et à l’apurement de la Liste Permanente Electorale (LEPI) et autres ne visent pas forcément l’avenir de ces nombreux jeunes qui n’attendent qu’un petit coup de pouce pour conquérir le destin et s’accomplir. Donc, s’il vous plait, daignons abandonner un peu la fournaise de la politique politicienne ne serait-ce que pour quelques minutes. Le temps qu’on y revienne bien évidemment… Tout récemment, j’ai pu observer de nombreux de mes amis s’accrocher à leurs postes téléviseurs pour suivre les rencontres entrant dans le cadre de la Coupe du Monde des moins de 20 ans de football qui s’était déroulée en terre turque. Au cœur de leurs intérêts, vous devinez bien qu’il y avait évidemment le Ghana, seul représentant de tout le continent noir dans le dernier carré d’as des valeureuses formations ayant compéti pour arracher le prestigieux trophée. Inutile de rappeler ici les énormes avantages aux plans sportif, économique, social et diplomatique qu’une simple apparition de notre pays à ce niveau d’une compétition planétaire organisée par la FIFA. Inutile aussi de dire ici le recul dans les profondeurs de classement qui est le triste sort qui est réservé depuis un certain temps à notre pays Alors qu’on ce même moment, l’élimination probable du Mali, l’autre nation engagé dans les éliminatoires de la Coupe du Monde Senior Brésil 2014 avec le Bénin a été fortement secoué par cette éventualité à l’issue du match retour où les Aigles ont dû concéder un malheureux nul (2-2) contre le Bénin à Bamako. On a vu un Séidou Kéita (valeureux capitaine et grand professionnel grand format) quasiment verser des larmes à la télé lorsqu’il avait été invité à commenter ce cuisant échec à ses compatriotes. Et pourtant, le Mali est et reste un pays en guerre avec les terroristes qui éprouvent depuis des années son intégrité territoriale. Et pourtant, le Mali est un pays sans port donc sans un quelconque confort naturel à comparer avec mon cher Bénin. Mais, ce qui fait la particularité des Maliens, ce n’est pas tant les malheurs qui les confrontent depuis toujours. On peut citer pêle-mêle la difficile transition d’une dictature de fer alors dirigée par un certain Moussa Traoré vers la démocratie pluraliste ; ce qui a fait connaitre au monde un certain général Amani Toumani Touré, grand homme d’armée beaucoup plus empreint du respect profond et quasi-révérencieux pour son serment qu’un esprit d’opportunisme politique. On peut citer aussi les problèmes diplomatiques avec la France et ses séquelles sur l’économie du pays. Et tout récemment, cette vilaine crise déclenchée par les terroristes contre le pays des Mandingues dont la France se fera l’apôtre sauveur au nez et à la barbe de l’Union Africaine. Bref, tout était réuni pour absorber le potentiel de la jeunesse malienne. Mais, ce qui me passionne chez les Maliens, c’est cette foi inébranlable dans leur potentiel sportif qui s’affirme d’avantage notamment en temps de difficultés majeures. Les Aigles du Mali ont montré de très belles choses sur la scène footballistique africaine tout récemment. On sait que l’équipe a occupé une place au moins sur la podium d’arrivée des dernières éditions de la Coupe d’Afrique des Nations dont l’épopée sud-africaine où elle a terminé troisième derrière le Nigéria et le très surprenant Burkina-Faso de Benjamin Pitroapa. On comprend donc les amertumes ressentis à juste titre par l’ensemble de la nation malienne lorsque le marquoir électronique du stade Modibo Kéita de Bamako affichait l’assassin score nul 2 partout contre notre Bénin en manche retour. Les rêves légitimes de tout un peuple de se produire en grand format en Coupe de Monde. Pour qui a suivi cette équipe depuis un certain, elle devrait prétendre à ce niveau de promotion footballistique dans sa carrière plus qu’élogieuse…La faute à l’Algérie double victorieuse du Bénin en aller-retour sur un même score (3-1). La faute aussi, semble-t-il au Bénin qui a contraint cette équipe partage des points à Bamako. Mais, le sort en a décidé autrement, en attendant les résultats déposés auprès de la FIFA par la fédération malienne contre le Bénin pour avoir aligné un joueur non-qualifié selon les critères de la FIFA (Fabien Farnolle)…. Mais, revenons à notre analyse pour faire observer que les exploits de ces pays africains qui nous font rêver aujourd’hui (Ghana, Mali, Nigéria, etc.) sur le plan sportif tiennent en partie à leur héritage. Dans ces pays-là, il semble qu’on a une certaine culture de valorisation des acquis. Combien de fois n’a-t-on pas vu d’anciennes gloires du foot camerounais telles que Roger Milla ou Thomas K’Kono dans le box des Lions Indomptables lors de leurs déplacements en terre étrangère ? Et que dire d’Abédi Ayew Pelé et d’autres anciens ténors du foot ghanéen accompagner les Black Stars dans leurs diverses compétitions…Et qui n’a jamais aperçu Jay-Jay Okocha, Emmanuel Amokachi ou Nwanko Kanu dans la structure technique des Super Eagles notamment lors de la récente finale contre le Burkina en Afrique du Sud où ils ont été chercher leur troisième étoile continentale. Mais, il y aussi tout un culte dont on entoure les icones qui ont marqué la vie sportive de ces pays-là. Pour preuve, les Nigérians ont toujours magnifié les exploits historiques des grands noms de leur panthéon footballistique tels que Shegun Odegbami, Samson Siasia, Joseph Okala, Muda Lawal (père de Garba Lawal , Christian Chukwu, etc. qui écrit l’une des plus belles pages de l’histoire du football du ce géant du continent noir. Car, géant, le Nigéria l’est aussi bien sur le plan démographique, économique que sportif. Cette façon de célébrer les anciennes gloires ont provoqué chez les jeunes pousses un élixir de grandeur telle qu’il en est résulté plus tard des étoiles telles George Finidi, Austin Okocha (alias Jay-Jay Okocha), Eguavon, Daniel Amokichi, Emmanuel Amunike sans oublier Rachidi Yekeni (surnommé affectueusement le Bélier de Kaduna). Ce sont eux qui rapporté au Nigéria son deuxième sacre continental en 1994 en terre tunisienne en finale face à la Zambie de Kalusha Bwalya. Je me prends toujours d’affection pour ce pays qui avait su valoriser ceux qui étaient tombés les armes à la main tels que le brave jeune Samuel Okwaraji qui mourut le 12 Août 1989 sur le terrain à Suru-Lere lors de la rencontre contre l’Angola comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 1990. Le Cameroun a connu le même sort avec le décès de Marc Vivien Foé. Pareillement, l’Algérie n’a pas oublié la grande aventure légendaire des Fennecs en Espagne en 1982 où ils défié la Grande Manchaft de Karl Heinz Rummenigge dont ils ont disposé par un score de 2 buts à 1. Ce fut l’un des tout premiers exploits parmi les plus retentissants d’une sélection africaine en coupe du monde. Visitez le site de la fédération algérienne de foot et vous aurez en son et en images les grands moments de ce mémorable parcours des Algériens alors menés par un certain Rabah Madjer et des joueurs tels que Lakhdar Belloumi, Mohamed Kaci Said, Mehdi Serbah, Guendouz, etc. L’Algérie par ses exploits historiques en terre espagnole a provoqué des élans de victoire et de conquête chez un certain nombre de pays africains qui lui ont emboité le pas. La preuve, le Maroc, l’autre grand rival maghrébin a signé des performances épiques quatre ans après au Mexique en 1968 en s’imposant devant le Portugal par un sore sans appel de 3-1. Le Cameroun qui n’avait déjà pas démérité aux cotés de l’Algérie lors de l’aventure espagnole (en enregistrant des nuls face à des grosses cylindrées de la compétition comme l’Italie) va se faire remarquer notablement en se hissant jusqu’en quart de finale en 1990 en Italie après avoir soumis en entrée de compétition l’Argentine du mythique Maradona par un score étriqué de 1-0 grâce à un coup de tête magique de l’emblématique François Oman Biyik. Une grosse première pour une sélection africaine parvenue à ce stade de la plus prestigieuse des compétitions sportives d’envergure planétaire. Il sera suivi du Sénégal en 2002 en Corée du Sud qui s’est fait éliminer par la Turquie et du Ghana en 2010 en Afrique du Sud, battu lui par un Uruguay revanchard et tricheur. Et tout analyste averti de l’actualité sportive du continent peut légitimement se demander quel sera le sort qui sera réservé aux sélections africaines en 2014 au Brésil…Malin qui pourra y répondre. Mais, je voudrais retourner le questionnement vers mon sujet en disant : quel sort sera réservé au football béninois après ses échecs répétés sur tous les plans ces dernières années? Je ne vois pas véritablement de réflexions stratégiques ni de la part des dirigeants en charge de la fédération béninoise de football encore moins de la part du ministère en charge du sport dans notre pays. Pire, nos journalistes sportifs ne s’illustrent aucunement par des articles pouvant orienter le pays vers de meilleurs espoirs à l’avenir dans ce domaine-là. Il faut toujours une conjugaison d’idées et d’actions pour inscrire un pays dans le cercle respecté des puissances footballistiques continentales. Sinon, à quoi pense-t-on souvent quand on évoque le nom du Bénin à l’étranger ? Le vaudou ou le zémidjan. Mais, chacun sait aussi que le vaudou ne met pas tous les béninois d’accord, n’est-ce pas ? On a beau crier sur tous les toits qu’il est u patrimoine culturel en tentant de l’imposer à tout le monde, on a toujours du mal à lui ôter son teint essentiellement cultuel. Or tout le monde ne se reconnait nullement dans cette religion à laquelle on prête à tort ou à raison de mauvais signes. De même, le zémidjan n’est pas forcément un atout d’attraction vers le Bénin, même si les hommes qui font e ce moyen de transport leur métier rendent un grand service aux populations utilisatrices en même qu’ils résorbent la situation de chômage. Mais, une sélection nationale de foot qui gagne sait ressouder les maillons d’un peuple autour d’un même idéal : l’honneur du drapeau. Il suffit de se rappeler les vagues d’émotion que suscitaient chez nos compatriotes les victoires des Ecureuils lors de différentes éliminatoires. La chanson mythique d’Ignace Don Metok « Allez les Ecureuils ! » a su galvaniser tout un peuple autour de son onze national et drainer d’immenses foules vers le Stade de l’Amitié de Kouhounou. Mais, depuis c’est la sinistrose au niveau de notre système footballistique. On a beau flinguer Anjorin et sa clique pour leurs actes égoïstes et vainement prédateurs, il est difficile de blanchir totalement le camp d’Attolou mené par un certain Sébastien Ajavon, l’autre poids lourd du tissu économique béninois. Car en fait, au vu des développements qu’a connu cette crise sempiternelle, on peut en conclure que le problème de notre pays est moins un manque de ressources pu de potentiel mais un manque de volonté réel de faire les choses normalement. Et tant qu’on s’inscrira dans cette culture du faux et de fuite permanente de responsabilité, le rayonnement socio-culturel et économique de notre pays peut attendre encore plus longtemps. En plus, que fait-on des anciennes gloires comme Saadou Dorégo qui fut dans les années quatre-vingt le porte-flambeau de notre football ? Ce monsieur a su, grâce à ses talents légendaires, mener les Dragons de l’Ouémé vers les sommets nationaux (le club le plus titré du pays à ce jour) et continentaux…Saadou n’a pu jouir d’une grande carrière professionnelle à l’étranger comme un certain Roger Milla qui fut son contemporain. Mais, Milla n’a pu s’empêcher de le complimenter en 1983 lors de la manche aller du match comptant pour la Coupe d’Afrique des Clubs Vainqueurs de Coupe (actuellement Coupe CAF). Tellement ce joueur avait des talents énormes… Et que dire d’Expédit Dossou-Gbété l’autre goléador des Requins de l’Atantique, de Tadjin ou de Sacramento Euloge (décédé entre-temps)…Et la liste est longue, n’est-ce pas ? Le Bénin gagnerait beaucoup à valoriser ses anciennes gloires en leur accordant tout d’abord un statut juridique à travers la création d’un cadre formel qui leur permette d’apporter leur immense savoir-faire pour aider leurs jeunes frères et enfants à poursuivre l’œuvre qu’ils ont laissée faute du poids de l’âge. Pensons par exemple à une association d’anciens footballeurs du Bénin même si Bernard Hounounvi avait déjà songé à une chose du genre…Ensuite, il est temps et grand temps qu’il soit sauvegardé la mémoire de notre football. On doit absolument disposer d’un véritable musée du sport béninois où les plus jeunes générations peuvent accéder aux archives en sons et images des grands moments de notre parcours sportif en tant que nation. Non faut-il construire physiquement une infrastructure physique mais il faudra aussi disposer d’un site internet suffisamment meublé d’histoire et de faits élogieux de notre sport-roi. Ne dit-on pas que l’enfant qui ne maitrise son histoire va forcément mal s’orienter dans la vie ? L’oubli est source de déperdition dans la vie. Si nos enfants savaient combien de talents leur pays possédait en matière de football par le passé, talents qui n’ont pu s’expatrier outre mesure pour di erses raisons fondées ou non, ils sauraient que le Bénin a de quoi tutoyer les sommets continentaux voire mondiaux en matière footballistique. J’aimerais qu’il se crée une véritable coalition de notre jeunesse en vue d’un éveil sur les grandes potentialités sportives du Bénin. Pour que le prochain bureau de la Fébéfoot ne sombre pas dans les mêmes travers que la bande à Anjorin…Afin que grandisse et rayonne mon pays, notre pays, le Bénin…
Posted on: Tue, 23 Jul 2013 19:51:08 +0000

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