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La Nouvelle Centrafrique Agence de Presse Centrafricaine LES ILLUSIONS INUTILES Par Gilles Deleuze L’anecdote vaut prise de conscience nationale. Des civils allant occuper un aéroport, le seul de la capitale centrafricaine, une première. [dropcap]M[/dropcap]anipulés ou pas comme certains déjà à Bangui l’affirment, le fait est là. Des gens à Bangui M’Poko, à près de 2.000 sont venus manifester sur le tarmac en sollicitant l’aide de l’armée française présente sur les lieux. Mais par contrainte, l’armée française dût les disperser à coups de grenades lacrymogènes. Cependant, ceci ne fait que conforter l’incapacité du pouvoir à avoir la main. Selon des mercenaires : ‘Quand on fait un coup, ce qui est important c’est le après.’ Et à ce jeu là, Michel Djotodia doit bien reconnaître que son coup d’Etat est un échec. Qu’a-t’il apporté de positif au pays depuis le 24 Mars dernier ? Quelle est sa plus value ? Nous en sommes plutôt à parler de sanglant moins values ! L’échec était déjà en semence dès la genèse de cette coalition hétéroclite de rebelles rassemblés sous le serment de SELEKA. D’habiles guerriers qui s’étaient fait les dents dans le Nord du pays depuis les années 2000 et dont certains même contribuèrent à asseoir le pouvoir dictatorial clanique et mafieux en Mars 2003 d’un certain François Bozizé. Mais Bozizé lui avait eu ses 100 jours. Les choses se gâtèrent ensuite. Quant à la Séléka, dès son offensive en Décembre 2012, cela partait mal. Depuis, les Séléka ne cessent dans le pays de s’illustrer négativement. Nul ne peut même plus compter le volume de leurs exactions. Mais politiquement parlant, n’est-ce pas Michel Djotodia, en tant que leur chef suprême le responsable ? Aussi brillant diplomate soit-il, il se révèle sans autorité, incapable de juguler ses propres troupes, qui d’ailleurs ne respectent que les ordres de leurs chefs de guerre propres. Dès lors, c’est le désamour entre le peule et son président de transition. D’ailleurs, les choses allèrent mal déjà sitôt agréés ces Accords de Libreville. Ce furent des Accords mal ficelés qui ne pouvaient que à court terme entraîner des clashs. Ecrits à la hâte, par des personnes ne connaissant pas la sociologie du pays, ce ne pouvait être qu’une bombe à retardement. Nous en sommes maintenant à cette espèce de fausse assemblée nationale dite CNT, ne représentant pas du tout le peuple, seulement des individus épars eux-mêmes. Ce n’est qu’une passoire pour toutes les ambitions et toutes les dérégulations. Et à la base, de tout cela, qui en sont les parrains ? Idriss Deby Itno, Denis Sassou N’Guesso, et le fils à papa Ali Bongo. Des vrais modèles de démocratie. Deux putschistes présidents auto-proclamés dans le sang, et un voleur d’élections. Car Ali Bongo fut très clairement vaincu. Ce sont les services secrets français qui en 48h avaient modifiés derechef les résultats des élections en sa faveur. Quel crédit donc accorder à ces aventuriers ? LE MIROIR AUX ALOUETTES François Bozizé suppliant fin Décembre 2012 l’intervention de la France, comme au bon vieux temps, Nicolas Tiangaye himself sollicitant l’aide des forces extérieures ou dites ‘communauté internationale‘ sont dans l’erreur. Aucun pays digne de ce nom ne règle ses problèmes internes en passant son temps à pleurer l’aide internationale. Et l’ONU n’est pas Mère Théresa. L’ONU n’a pas d’armée, pour agir, elle a besoin de l’aide des pays membres, qui eux à chaque intervention ont toujours des idées bien personnelles derrière la tête. L’intervention de l’ONU en 1960 au Congo belge réglât-il quoique ce soit ? Cela n’avait ajouté que plus de confusion à la confusion. Et au bilan, en toute impunité et au su de tous, les américains usant des services secrets belges firent assassiner Patrice Lumumba l’empêcheur de tourner en rond. Depuis cette période, le Congo a-t’il connu la paix ? 53 ans de guerre intestine ayant fait plus de 1 million et demi de morts. La chose passionne qui ? Pour cela que les centrafricains ne doivent pas se bercer d’illusions. L’ONU n’est pas, et ne sera jamais la solution aux maux du pays. D’une manière ou d’une autre, ce sont aux nationaux de se prendre en mains. Personne ne fera pour vous ce qui ne relève que de votre propre responsabilité. Si le Centrafrique passionnait tant le reste du monde, pourquoi les organisations humanitaires onusiennes peinent-elles tant à trouver les 100 millions de $ si utiles pour leur travail de survie dans le pays ? A peine 20 millions furent reçus, quand on entend ailleurs des milliards pour le Mali. Quand on se défausse de ses propres responsabilités, il est alors inutile de venir pleurer en se disant colonisés. La politique en Centrafrique n’est qu’un vaste jeu de clientélisme et de retournage de vestes. Quels sont les propositions concrètes de développement du pays de la part de ses politiciens ? Atones sous Bozizé, les voilà invisibles sous la Séléka. Le politicien français Jean-Pierre Chevènement disait ceci : “Ce sont les puissants qui s’arrogent le droit d’intervenir chez les plus faibles. Le droit d’ingérence n’est que de l’impérialisme déguisé.” A vouloir faire venir le loup dans la bergerie, les moutons risquent de bien se faire tondre encore plus. Maintenant, le cas centrafricain n’est-il pas le début de l’implosion de tous ces pays artificiels créés par les anciens colons ? By LNC on August 29, 2013 · Posted in Analyse Be the first to post a comment. Top | View Desktop Version Powered By WordPress and MobilePress
Posted on: Thu, 29 Aug 2013 21:24:02 +0000

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