La déclaration musclée rendue publique le jeudi 14 novembre 2013 - TopicsExpress



          

La déclaration musclée rendue publique le jeudi 14 novembre 2013 par l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (ARDR) a inquiété plus d’un observateur de la scène politique de notre pays. Cela, non pas à cause des mots très durs employés contre le Guri system mais le tableau très sombre dressé sur la situation de sociopolitique et économique de notre pays. En effet, les péchés que l’opposition reproche au gouvernement ne peuvent laisser indifférent n’importe quel citoyen. C’est un peu comme si, l’ARDR tente de convaincre l’opinion que sa fibre patriotique ne peut lui permettre de rester les bras croisés à regarder le Niger s’engouffrer davantage dans le précipice auquel le prédestine le Guri système. Pour vous en convaincre, lisez plutôt ces quelques extraits de la déclaration ayant sanctionné le Conseil général de l’ARDR de jeudi dernier. Concernant le mal vivre dans lequel sont plongés les nigériens l’opposition dit ceci : « Comment en effet ne pas appeler la situation dramatique dans laquelle végète le peuple nigérien avec comme corollaire la paupérisation sans précédent des populations d’un pays de surcroît producteur d’or, d’uranium, de charbon et de pétrole. Quel paradoxe ! Même la campagne agro-sylvo-pastorale dont les résultats sont en deçà des espérances, faisant planer le spectre d’une crise alimentaire, ne semble pas préoccuper les princes qui nous gouvernent. » Sur les questions sécuritaires... « La mémoire collective retiendra que le problème de fond dans le Sahel et au Niger notamment, est celui du trafic d’armes et de drogue ainsi que l’implication à ce trafic juteux d’une certaine mafia locale proche du pouvoir. » Sur la cohésion sociale et l’unité nationale. « La résurgence de l’ethnocentrisme et du régionalisme, cultivés par les thuriféraires, disons simplement les courtisans du Président de la République Mahamadou Issoufou, sort des preuves éloquentes d’une dérive dictatoriale et despotique propre au régime en mal de légitimité et donc par ce fait, susceptible de conduire notre pays dans le chaos total. » Les élections de 2016... « Maintenant que les masques sont tombés et que les langues se délient, nous savons que le plan machiavélique du Président Issoufou Mahamadou est notamment d’organiser un passage en force en 2016 et pour cela, il affûte ses armes, à travers l’instauration de la pensée unique sur fond de dictature et de culte de la personnalité. »... La mal-gouvernance... « Jamais de mémoire de Nigériens, notre pays n’a connu une telle dérive où ce …sont les tenants du pouvoir qui encouragent la corruption, les passe-droits et érigent la violation de la Constitution, des lois et règlements de la République en méthode de gouvernance. ». Violation de la constitution et fausses accusations... « Qu’on se rappelle déjà, en deux ans et demi de gestion de pouvoir, le régime a violé une vingtaine de fois la Constitution, les Lois et Règlements de la République. On peut citer, entre autres, les affaires de prétendue tentative de coup d’État et d’atteinte à la vie du Président de la République et les nombreuses interpellations d’officiers et d’hommes de rangs. Les plus chanceux d’entre eux sont purement et simplement exilés de force par le régime corrompu, mafieux et despotique du Président Issoufou Mahamadou. Ce comportement se trouve aux antipodes de notre Loi Fondamentale qui affirme l’opposition absolue du peuple nigérien à tout régime politique fondé sur la dictature, l’arbitraire, l’impunité, l’injustice, ta corruption, la concussion, le régionalisme, le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de la personnalité. La Constitution, affirme par ailleurs que toute atteinte à la forme républicaine de l’État et aux Institutions démocratiques, dont font parties les partis politiques, est un crime de haute trahison puni comme tel par la Loi. ». Et enfin, l’artillerie lourde... « Face aux ingrédients constitutifs d’une explosion sociale multiforme dont le Président de la République Mahamadou lssoufou est le seul responsable. L’ARDR appelle toutes les forces démocratiques à prendre leur responsabilité, toute leur responsabilité, pour faire échec à cette entreprise de démolition des acquis démocratiques. » Il y a quelques jours, c’est l’autre pan de l’opposition politique à savoir le Front pour la Défense de la Justice et de la Démocratie (FDJD) qui est monté au créneau avec une déclaration similaire à celle de l’ARDR. Mieux, le FDJD de Mahamane Hamissou a annoncé l’imminence de manifestations de rue pour arrêter la descente aux enfers de notre pays. Il n’y a donc aucun doute, l’opposition politique dans son intégralité se met en ordre de bataille. De son côté, le pouvoir n’est pas resté de marbre. En dehors de ses manoeuvres de déstabilisation des formations politiques de l’opposition, il prépare aussi ses troupes pour contenir vaille que vaille la colère de l’opposition. Il y a quelques jours, notre confrère Le Courrier nous apprend qu’un cargo russe devait atterrir à Niamey le 10 Novembre dernier avec à son bord 32 tonnes de cargaison dangereuse. Il s’agirait d’une cargaison composée de gaz lacrymogène, cartouches et autres instruments de maintien de l’ordre, selon notre confrère. C’est donc des jours difficiles qui s’annoncent encore pour le peuple nigérien qui risque de revivre les guéguerres inutiles d’une classe politique intraitable. Comment peut-il en être autrement lorsque un régime issu des urnes et disposant d’une majorité de 83 députés sur 113 disloque délibérément sa propre majorité pour ensuite s’auto applaudir d’avoir gagné une majorité de 70 soit 13 de moins qu’à son installation. Dans aucun pays du monde, on a vu un pouvoir créer sciemment l’instabilité politique dans son propre pays. En générale, c’est l’opposition qui empêche le gouvernement de bien fonctionner mais chez c’est le monde à l’envers. Le régime ne lésine sur les moyens de pousser l’opposition à l’attaque. Comme un chat acculé, l’ARDR et le FDJD ne semblent voir d’issue que dans la contre-attaque. C’est triste sans doute après tout ces espoirs nés de l’investiture de Issoufou Mahamadou à la présidence de la république. Un homme ayant parcouru le Niger de fond en comble, un homme qui connaît bien les réalités et les maux dont souffre le pays. Issoufou Mahamadou, Seïni Oumarou, Hama Amadou et Mahamane Ousmane pour ne citer qu’eux, ont vu naître et mourir les crises politiques et institutionnelles dont le Niger est tant meurtri depuis plus de 2 décennies. Et pourtant ! … Le Canard déchaîné ose espérer que l’espoir n’est pas perdu. Que le régime va se ressaisir et retrouvera le chemin de la sagesse, le boulevard de la démocratie, de l’Etat de droit et du pouvoir par les urnes et seulement les urnes. Le Canard déchaîné ose espérer que l’appel qui sera lancé par le Père de la nation, le président de la République Issoufou Mahamadou le 17 décembre prochain envers tous les Nigériens, tous ses fils pour se réconcilier et regarder dans la même direction. Enfin, le Canard déchaîné espère que le président Issoufou avant de lancer cet appel découvrira le piège qui lui est tendu à certains en qui, il a pourtant confiance et que Issoufou se débarrassera de tous ces ouvriers de Satan, de tous ces pyromanes qui n’ont d’égales que les flammes qu’ils allument. Ces Nigériens qui ne méritent pas de porter ce nom noble l’ont fait avec feu président Baré, avec Tandja Mamadou et ils le refont avec Mahamadou Issoufou. Qu’Allah, le Très Haut protège notre cher Niger.
Posted on: Fri, 22 Nov 2013 21:07:10 +0000

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