La partition de la Corée (1948) Le Japon s’est rendu en août - TopicsExpress



          

La partition de la Corée (1948) Le Japon s’est rendu en août 1945 et la Corée a été libérée. Cependant, la reddition du Japon, hâtive et inattendue, mena à la division immédiate de la Corée dans deux zones d’occupation, les États-Unis administrant la moitié du sud de la péninsule et l’URSS s’emparant de la zone située au nord du 38e parallèle. A voir : Notre page sur la DMZ « zone démilitarisée » Circuit : Au frontière de la coree du nord La reddition du Japon ne fut pas «hâtive et inattendue» («the unexpectedly early surrender»), puisque les États-Unis savaient depuis des mois que le Japon avait l’intention de capituler, soit bien avant que les bombes atomiques soient larguées sur Hiroshima et Nagasaki. En réalité, les Américains virent d’un mauvais oeil l’entrée de l’URSS (le 8 août 1945) dans le conflit contre le Japon, car ils craignaient une mainmise soviétique sur l’ensemble de la péninsule coréenne. C’est alors que Washington proposa que les Soviétiques occupent le pays depuis le nord jusqu’au 38e parallèle et que les États-Unis occupent le reste. Staline accepta aussitôt! Il est donc farfelu de croire que les État-Unis voulurent simplement administrer («administering») un territoire, tandis que l’URSS s’emparait du Nord («taking over the area to the north»). C’est beaucoup plus simple: les soi-disant libérateurs de la Corée avaient décidé de s’en partager les dépouilles afin d’assurer leur influence dans cette région devenue hautement stratégique pour leurs intérêts. Autrement dit, les efforts des Coréens en vue d’établir un gouvernement indépendant furent réduits à néant par l’«influence» — l’occupation — des États-Unis au sud et celle de l’Union soviétique au Nord. Puis les deux grandes puissances utilisèrent leur présence militaire pour imposer des gouvernements amis. L’URSS supprima les nationalistes modérés dans le Nord et apporta son soutien à Kim il Sung, un communiste qui avait mené une guérilla anti-japonaise en Mandchourie. Dans le Sud, il existait un mouvement de gauche très développé, opposé à plusieurs mouvements nationalistes de droite. Incapables de trouver un mouvement modéré favorable aux Américains, qui aurait pu rapprocher les deux extrêmes, les États-Unis finirent par éliminer la gauche et apporter leur soutien à Li Sungman [Syngman Rhee], un nationaliste qui s’était opposé aux Japonais et avait vécu en exil aux États-Unis. Tous les Coréens furent favorables à la réunification, mais, dans le contexte de la guerre froide, les conférences américano soviétiques pour l’unification (1946 et 1947) suscitèrent une méfiance réciproque. En 1947, les deux grandes puissances commencèrent à organiser des gouvernements distincts. Des élections organisées par les États-Unis le 10 mai 1948 (observées par les Nations unies) aboutirent à la victoire du parti de Li Sungman — qui fut élu président — et à la création de la république de Corée, proclamée le 15 août 1948. En réaction, le Nord fit de même et, le 25 août 1948, créa la République populaire démocratique de Corée proclamée le 18 septembre 1948. Kim il Sung devint premier ministre du nouveau gouvernement. Dès lors, l’armée soviétique et l’armée américaine se retirèrent temporairement des deux moitiés de pays qu’elles occupaient et laissèrent face à face les deux États. Le 25 juin 1950, les forces nord-coréennes, sans avoir été provoquées, franchirent le 38e parallèle et attaquèrent le Sud, ce qui déclencha la guerre de Corée, qui devait durer trois ans. Plus de 1,4 million de Coréens perdirent la vie au cours du conflit. Aux États-Unis, on vit dans cette guerre la preuve flagrante que le communisme représentait la plus grave menace à la sécurité nationale.
Posted on: Wed, 26 Jun 2013 00:17:11 +0000

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