Le PS (liégeois) et le cas Jean-Pascal Labille : une - TopicsExpress



          

Le PS (liégeois) et le cas Jean-Pascal Labille : une ‘thématique’ à entrées multiples Tous les responsables de parti vous le confieront en privé : la construction des listes électorales est souvent, sinon toujours, un casse-tête. L’idée que ses pires ennemis se trouvent dans son parti y est très régulièrement vérifiée. Il n’en va pas différemment pour le scrutin de mai 2014, quand bien même la concomitance des élections fédérales, régionales et européennes sans possibilité de double candidature devrait théoriquement faciliter les démarches. La situation du ministre fédéral Jean-Pascal Labille atteste, si besoin en était, de la multitude des logiques à l’œuvre. « Labille pourrait prendre la place d’un autre » lit-on. Bien sûr. Mais qui ne prend pas la place d’un ou d’une autre sur une liste ? Dans le cas d’espèce, ce qui frappe c’est l’absence de pudeur dans l’affirmation qu’il n’est point de réflexion ou de démarche collectives avec un objectif fixé de concert pour l’édification des listes de candidats. Pourtant, dans un parti, cela devrait être le cas. Non. C’est une affaire de personnes, de carrières et de pouvoir. Point. Mais dans le « jeu » qui se noue autour de la présence éventuelle ou l’absence de Jean-Pascal Labille sur une liste, la dynamique est à entrées multiples. La première est celle qui fut le plus commentée dans la presse du week-end : l’équilibre des forces dans le PS liégeois serait en cause. D’un côté, s’affirmerait un axe de circonstances rassemblant Willy Demeyer – bourgmestre de Liège –, Alain Mathot – bourgmestre de Seraing –, André Gilles – député provincial –, Stéphane Moreau – bourgmestre d’Ans – et Jean-Claude Marcourt – ministre wallon de l’Economie. De l’autre, s’agrègent les personnalités supposées hors du « cercle dominant », à l’instar de Frédéric Daerden – bourgmestre d’Herstal –, Marc Bolland – bourgmestre de Blégny –, et de Jean-Pascal Labille – ministre fédéral des Entreprises publiques, choisi par… le ‘boulevard de l’Empereur’ pour assumer cette tâche. Cela dit, la dynamique dépasse ces cercles. La fédération liégeoise du PS ne s’arrête pas à ces personnalités et, pour la construction de la liste au fédéral, les fédérations socialistes de Verviers et de Huy-Waremme ont aussi droit au chapitre. La deuxième concerne les choix du ‘PS national’, donc d’Elio Di Rupo et de Paul Magnette. Jean-Pascal Labille a peut-être initialement été promu au rang de ministre fédéral pour assurer un interim d’un an. Mais il est peu douteux que cette configuration a vite été dépassée dans l’imaginaire du ministre et du parti. Il n’aura d’ailleurs échappé à personne que Jean-Pascal Labille ne fait pas de la figuration comme ministre et que depuis son entrée en fonction, il fait montre d’un zèle pédagogique et militant maintes fois souligné. Refuser son entrée dans l’arène électorale est donc, à sa manière, défier le choix du boulevard de l’Empereur. Mais, le ‘PS national’ a un ‘pouvoir d’un chantage’ et une marge de manœuvre. En 2009, il en avait fait la démonstration en plaçant… Jean-Claude Marcourt tête de liste aux européennes, alors qu’il était en passe d’être barré par Michel Daerden à la région. Cela n’avait pas empêché ledit Marcourt d’être choisi comme ministre régional wallon et Michel Daerden de se voir privé de tout maroquin ministériel lors de la formation du gouvernement fédéral en 2011. Rien n’interdit de rééditer la démarche. Jean-Pascal Labille pourrait être sur la liste européenne et être reconduit ministre fédéral, si tant est que le PS est encore aux affaires après 2014. Par ailleurs, dès lors qu’il choisit les ministres, le président du PS désigne aussi – si la question se pose – le ministre-président. C’est peu dire que le PS liégeois, singulièrement Jean-Claude Marcourt, lorgne vers ce strapontin en région wallonne. Désavouer les choix du boulevard de l’Empereur, c’est aussi prendre le risque de l’effaroucher dans cette décision, où interviendront toutefois d’autres considérations. D’autant que si Rudy Demotte n’a plus rien à prouver en termes d’implantation et de couverture électorales, il n’en va pas de même de Jean-Claude Marcourt. Ce dernier aura à démontrer qu’il est capable de rassembler sous nom de nombreux suffrages mais aussi – ce n’est pas la même chose – de nombreux sièges pour le parti. Bref, on le voit, la non-candidature de Jean-Pascal Labille n’arrête pas le débat quant à sa présence sur les listes pour les scrutins fédéral, régional ou européen. Mais l’histoire ne s’interrompt pas là. Si le ‘PS national’ a un ‘potentiel de chantage’ à l’endroit du PS liégeois, il ne faut pas oublier que l’inverse pourrait être vrai aussi. C’est qu’en 2015, le parti doit aussi se choisir un président au suffrage direct des adhérents. Il est bien sûr impossible à ce stade d’anticiper le contexte interne au PS qui entourera ce scrutin. Mais, à ce stade, plus d’un responsable songe à la fonction. Les voix de la puissante fédération liégeoise pourraient, en amont ou dans la campagne, être très courtisées. Nul candidat potentiel ne l’ignore, pas plus bien évidemment que la fédération de Liège et son président Willy Demeyer. Bref, en dépit d’un intérêt très limité pour les citoyens, l’évolution des termes de la discussion sur le « dossier Jean-Pascal Labille » nous renseignera sur l’essence du cheminement du parti socialiste.
Posted on: Mon, 30 Sep 2013 05:52:16 +0000

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