Le dernier texte de Monsieur le Ministre Amadou Tidiane Wone a - TopicsExpress



          

Le dernier texte de Monsieur le Ministre Amadou Tidiane Wone a suscité un débat passionnant et passionné. En tout cas, il n’a laissé personne indifférent, vu les réactions nombreuses et variées qui ont suivi sa publication. Aux attitudes tout à fait subjectives de rejet s’est substitué, nolens volens, un débat qui a vu se croiser et même s’entrechoquer arguments pertinents et propos violents et souvent complètement décalés. Son texte mérite plus qu’une réaction épidermique ou brouillonne. Analysons son article. Monsieur Wone commence son argumentation par une interrogation. « Comment développer le Sénégal ? » Lancinante, pressante et affolante, sa question est d’autant plus grave qu’elle signifie de façon insolente et gênante notre responsabilité qui est largement engagée et notre culpabilité qui est malheureusement établie dans la situation humiliante et désespérante de notre pays. Nous ne devons pas la fuir ou la contourner, il nous faut l’affronter avec lucidité et courage. Agacé et tourmenté par la situation dramatique des jeunes sénégalais, il décrit l’aventure suicidaire de jeunes qui refusent d’aller à la retraite à 18 ou 20 ans. On a beau s’apitoyer sur le sort macabre de ces jeunes pleins de vigueur et… de courage, ils vont toujours faire le pari-le seul- qui leur reste : barça ou barsac. Patent est l’échec de nos dirigeants qui se sont succédé depuis les indépendances formelles. Ils ont réussi le formidable exploit de transformer notre pays en un enfer pour les populations en général et pour les jeunes en particulier. On a beau leur dire que là où ils vont ce n’est pas le paradis, s’ils sont convaincus de quitter l’enfer, voyons que nous prêchons dans…. Une Mer mortellement agitée. Les dirigeants ont gesticulé mais n’ont proposé aucun programme sérieux à une jeunesse qui ne se demande plus où va le Sénégal largement à la dérive !! La situation s’aggrave malgré les alternances politiques. Voilà qu’est posée la question de la limité de la démocratie politique qui est loin d’être synonyme de démocratie économique. Mon propos n’est nullement de rejeter la démocratie politique. J’invité à une réflexion qui corrige ses manquements et ses faiblesses en l’enracinant et en la renforçant par une justice sociale qui améliore les conditions de vie des masses populaires. Les intellectuels doivent engager ce débat qui doit déboucher sur des propositions concrètes. La misère rend le peuple impatient qui, pour abréger ses souffrances, peut recourir à des moyens non démocratiques. L’Egypte est un exemple patent. Monsieur Wone aborde dans la dernière partie le problème de nos mentalités carrément rétrogrades sur bien des points. Il est indéniable que tant que nous les Sénégalais, nous ne changeons pas nos attitudes et comportement, notre pays ne sortira pas de l’ornière. Il n’y a pas de fatalité du sous-développement. Le Japon est à l’image des Japonais. Le Sénégal est à l’image des Sénégalais. C’est peut-être un truisme. Mais Le jour où les Sénégalais changeront le Sénégal changera.
Posted on: Tue, 20 Aug 2013 22:41:58 +0000

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