Les plans de conscience ne se distinguent pas seulement par des - TopicsExpress



          

Les plans de conscience ne se distinguent pas seulement par des vibrations lumineuses dintensité différente, mais par des vibrations auditives différentes, ou des rythmes, que lon peut entendre lorsquon a cette oreille de loreille dont parle le Véda. Sons ou images, lumières ou forces, ou êtres, sont différents aspects dune même Existence, qui se manifeste diversement et avec des intensités diverses suivant les plans. Plus on descend léchelle de la conscience, plus les vibrations auditives, comme les lumières, comme les êtres ou les forces, se fragmentent. Sur le plan vital, par exemple, on peut entendre les vibrations désordonnées de la Vie, heurtées, syncopées, comme certaines musiques qui sont issues de ce plan, ou comme certaine peinture, certaine poésie vitales, qui toutes traduisent ce rythme brisé, puissamment coloré. Plus on sélève, plus les vibrations sharmonisent, sunissent, seffilent si lon peut dire, telles certaines grandes notes des quatuors à cordes de Beethoven, qui semblent nous tirer vertigineusement, à bout de souffle, sur des hauteurs éblouissantes de lumière pure. La puissance ne participe plus du volume ou de léclatement coloré, mais dune haute tension intérieure. La rapidité vibratoire fait virer larc-en-ciel dans un blanc pur, une haute note si rapide quelle est comme immobile, saisie déternité,un seul son-lumière-force qui est peut-être la syllabe sacrées des indiens, ÔM - le Mot caché dans le feu den haut. Au commencement était le Verbe, dit lEcriture (...) Les sons de bases, ou sons essentiels qui ont le pouvoir détablir la communication, sont appelés mantra (...) Cette sorte de magie, ou de chimie vibratoire, procède simplement de la manipulation consciente des vibrations inférieures. Mais il y a une magie supérieure, qui procède aussi du maniement des vibrations, mais à des plans de conscience plus élevés; cest la poésie, la musique, ce sont les mantra spirituels des Upanishads et des Védas (...) Ici, le son porte en soi le pouvoir de lexpérience et de la réalisation - cest un son qui fait voir. On conçoit donc que la poésie et la musique, qui sont un maniement inconscient des vibrations secrètes, puissent être de puissants moyens douverture de la conscience. Si nous arrivions à faire une poésie ou une musique conscientes, qui soit le produit dun maniement conscient des vibrations supérieures, nous créerions de grandes oeuvres ayant un pouvoir initiatique. Au lieu dune poésie qui est une fantaisie de lintellect et une bayadère du mental, nous pourrions créer une poésie ou une musique mantrique pour faire descendre les dieux dans la vie. Car la vraie poésie est un acte, elle fait des trous dans la conscience - nous sommes murés, barricadés! - par où le Réel peut entrer : cest un mantra du Réel, une initiation (...) Pour quiconque a la capacité dentrer plus ou moins consciemment en rapport avec les plans supérieurs - poète, écrivain, artiste - il est tout à fait évident, perceptible, que passé un certain niveau de conscience, ce ne sont plus des idées que lon voit et que lon essaye de traduire. On entend. Il y a littéralement des vibrations, ou des ondes, des rythmes qui semparent du chercheur, qui lenvahissent, puis se recouvrent de mots et didées, ou de musique, de couleurs, dans la descente. Mais le mot ou lidée, la musique, la couleur, est le résultat, un effet secondaire; ils donnent seulement corps à cette vibration première, terriblement impérieuse. Et si le poète, le vrai, corrige et recorrige, ce nest pas pour améliorer la forme comme lon dit, ou pour dire mieux, mais pour attraper cette chose qui vibre - et si la vraie vibration nest pas là, toute sa magie sécroule (...) Quand la conscience est transparente, le son devient clairement audible, et cest un son voyant, si lon peut dire, un son-image ou un son-couleur ou un son-idée qui lie indissolublement dans un même corps lumineux laudition à la vision et à la pensée. Tout est plein, contenu dans une seule vibration. Sur les plans intermédiaires (mental supérieur, mental illuminé ou intuitif) ces vibrations sont généralement morcelées - ce sont des jets, des poussées, des pulsations - tandis que dans le surmental, elles sont vastes, soutenues, lumineuses en soi, comme les grandes notes de Beethoven. Elles nont pas de commencement ni de fin, elles semblent sortir de lInfini et retourner à lInfini ; elles ne commencent pas quelque part, elles arrivent dans la conscience avec une sorte de halo déternité, qui vibre avant et qui continue de vibrer longtemps après, comme le sillage dun autre voyage derrière celui-ci... (Satprem - Laventure de la Conscience)
Posted on: Sun, 24 Nov 2013 09:51:47 +0000

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