L’après-Bouteflika a été programmé bien avant sa - TopicsExpress



          

L’après-Bouteflika a été programmé bien avant sa maladie ARTICLE | 7. JUILLET 2013 - 10:26 La maladie de Bouteflika ne change rien à la donne politique, contrairement à ce que de nombreux analystes et médias tentent de prouver. L’après-Bouteflika a été préparé dès après son élection au troisième mandat et il n’a jamais été question d’un quatrième. Les appels de certains cercles à Bouteflika de rempiler une quatrième fois n’étaient qu’un leurre. Le président en exercice ayant décidé depuis longtemps de prendre sa retraite dès 2014, voire avant. Des personnalités proches du cercle présidentiel affirment même que c’est presque à contrecœur qu’il aurait accepté de se représenter en 2009. Les décideurs ainsi que ses conseillers les plus proches l’auraient convaincu de la nécessité de mener à terme son programme «loin d’être achevé» pour de multiples raisons et de ne pas raccrocher jusqu’à ce que soient mises en place de véritables institutions qui pourraient, après son départ, récupérer les prérogatives qu’il a concentrées entre ses mains depuis son accession au pouvoir en 1999 et rééquilibrer, ainsi, les attributions des différentes instances dirigeantes. Les événements survenus dans le monde arabe en janvier 2011 et dont l’onde de choc a atteint l’Algérie sans que cela soit réellement perceptible – le pays ayant été épargné par les manifestations à grande échelle qui ont débouché sur le renversement de chefs d’Etat –, n’ont fait qu’accélérer l’option du départ de Bouteflika, annoncé lui-même lors d’un de ses discours qui se sont raréfiés ces dernières années en même temps que diminuaient ses déplacements à l’intérieur et à l’extérieur du pays jusqu’à ce que sa maladie l’en empêche définitivement. Ne pouvant pas recourir à l’article 88 de la Constitution qui évoque la destitution du président en exercice en cas d’empêchement – ce qui est le cas depuis pratiquement 2005 –, les centres de décision savent qu’une telle option fragiliserait davantage un système politique chancelant où la seule institution autour de laquelle se fédérerait le peuple en cas de grave crise est l’armée. Les citoyens nourrissant un ressentiment viscéral envers les trois autres composantes du pouvoir que sont le Parlement, le gouvernement et la justice. L’armée se verrait alors dans l’obligation de s’ingérer ouvertement et directement dans la sphère politique comme elle en a été obligée en 1992 et comme c’est le cas actuellement en Egypte où le pays risque de basculer irrémédiablement dans une violence sans fin. Or, l’armée ne peut se permettre de se détourner de sa mission de défense de l’intégrité territoriale dans un contexte géopolitique périlleux. Le règne sans partage de Bouteflika a «fantomisé» les institutions qui étaient censées équilibrer le pouvoir et représenter le peuple. Les décideurs, bien que tentés d’ouvrir le champ des possibles à une élection présidentielle trop longtemps soumise au bon vouloir de la hiérarchie, tâtonnent en attendant de trouver la solution la moins mauvaise pour le pays qui devra démarrer sur de nouvelles bases à partir de 2014. Autrement dit, tout est à refaire. M. Aït Amara
Posted on: Mon, 08 Jul 2013 09:39:32 +0000

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