Otages d’Ansar Dine pendant trois ans Quand l’islam - TopicsExpress



          

Otages d’Ansar Dine pendant trois ans Quand l’islam rançonne l’Occident Les otages sont arrivés en France mercredi. La mise en scène médiatique est habituelle : longue attente occupée par le passage en boucle des mêmes images, commentaires oiseux. Dans le cas des quatre otages (Daniel Larribe, Thierry Dol, Marc Féret et Pierre Legrand), la télévision n’est pas tombée sur de bons clients. Ils n’ont pas souhaité répondre aux sollicitations d’interviews. Trois ans sans télé les ont-ils désintoxiqués ? L’épreuve qu’ils ont connue, physique, intellectuelle et spirituelle, que pouvons-nous y comprendre ? Les quatre employés d’Areva, enlevés sur le site d’Arlit au Niger, ont décliné jusqu’à l’offre de François Hollande qui, sur le tarmac, les invitait à prendre la parole après son discours. Le président a évoqué « trois ans d’épreuves, de souffrance » – lui n’en est qu’à un an et demi – et a affirmé que les ex-otages sont « de grands citoyens français ». Avec ce je-ne-sais-quoi oratoire qui n’appartient qu’à Hollande, la rhétorique républicaine rejoint la logorrhée médiatique. Rançon et quiétude La France a-t-elle versé une rançon ? C’est ce que laisse entendre une source proche des négociateurs nigériens qui parle d’une somme de 20 à 25 millions d’euros. Najat Vallaud-Belkacem, Alain Vidalies démentent. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, affirme qu’aucun « argent public » n’a été versé. Veut-il dire que c’est Areva qui a payé ? Le groupe nucléaire le nie. Ou Fabius veut-il dire que c’est de l’argent prélevé sur les fonds secrets des services de renseignement qui a été convoyé par la DGSE jusqu’à Kidal (Mali) ? De l’argent pas public, le tout étant de s’entendre sur les mots. Toujours selon la même source touareg, la transaction entre la France et les preneurs d’otage assurerait Iyad Ag Ghaly d’une entière impunité. Iyad Ag Ghaly est le leader d’Ansar Dine, un des mouvements islamiques armés qui ont occupé le Nord du Mali en 2012 (les autres étant Aqmi et Mujao). Le chef d’Ansar Dine et ses djihadistes sont sous le coup de mandats d’arrêts divers, comme sédition, terrorisme. Ils se sont livrés à diverses atrocités sur les populations maliennes. Il aurait l’assurance de n’être pas poursuivi. Cette impunité accordée à Iyad Ag Ghaly serait le point essentiel des négociations. La somme versée ne doit pas être étrangère non plus à la décision de libérer les otages. 20 à 25 millions d’euros, cela permet de voir venir. De continuer le combat. D’acheter des véhicules, des armes et des tapis de prière. Islam ? Vous avez dit islam ? Dans l’euphorie des retrouvailles, les médias sont muets sur un fait : les kidnappeurs sont islamiques et s’en prennent à des Occidentaux qui représentent, qu’ils en soient conscients ou non, la civilisation chrétienne. Lors du retour de la famille Moulin-Fournier, après deux mois de captivité, les médias parlaient du « groupe sectaire Boko Haram ». Allez savoir, ce sont peut-être des protestants… Boko Haram (« l’éducation occidentale est un péché ») est le surnom d’un groupe qui s’appelle Peuple engagé dans la propagation de l’enseignement du Prophète et du djihad ; le Mujao est le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest, né d’une scission d’Aqmi, qu’on ne présente plus. Quant à Ansar Dine, il signifie Défenseurs de la foi, ou de la religion – bref, de l’islam, cet islam conquérant et preneur d’otages. Pourquoi le taire ? Pour ne pas « faire d’amalgame » et ne pas froisser des sympathisants qui rêvent d’un djihad à la Mohamed Merah. C’est déjà être otage.
Posted on: Mon, 04 Nov 2013 08:37:11 +0000

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