Parti Démocratique Sénégalais Dignité – - TopicsExpress



          

Parti Démocratique Sénégalais Dignité – Justice – Fraternité DECLARATION DU COMITE DIRECTEUR SUR L’ETAT DU PAYS Jamais, la situation de notre pays ne s’est autant dégradée. Notre démocratie est totalement défigurée et la crise économique touche dramatiquement tous les secteurs de la population. L’expression « le pays est Macky » montre toute la détresse de la population. Le pays va de mal en pis. Tous les sénégalais s’inquiètent de l’état du pays, non seulement sur le recul des libertés démocratiques mais aussi sur l’état inquiétant de l’économie et de la bonne gouvernance. Des libertés démocratiques Sur la base de faits nouveaux que tout le monde trouve grotesques, le gouvernement a décidé de servir à notre frère Karim Wade une deuxième mise en demeure dans le dossier des enrichissements illicites, reconnaissant de facto que son dossier d’accusation est désespérément vide et qu’il aurait fallu procéder à la clôture de l’information et déclarer le non lieu. Pour des raisons inavouées, le gouvernement a refusé d’exécuter les arrêts de la Cour de justice de la CEDEAO et d’appliquer les dispositions de la Constitution du Sénégal qui consacre la compétence de la Haute Cour de Justice. Aujourd’hui il tente d’obtenir une nouvelle inculpation, pour les mêmes faits, dans le seul dessein de maintenir Karim Wade en prison. Pour des raisons mesquines, le gouvernement a délibérément refusé de respecter les lois du pays et s’en prend à Karim Wade, parce qu’il est le fils du Président Wade, parce qu’il s’est engagé politiquement avec son parti pour mener la guerre de la démocratie et de l’émergence qu’un pouvoir incompétent, revanchard et complexé est incapable de garantir. Et, on constate, hélas, que chaque fois qu’il s’agit du PDS, la justice de Macky SALL et son gouvernement ne pensent qu’à la prison. C’est ainsi que le gouvernement a offensé le peuple en emprisonnant Bara GAYE, le Secrétaire Général de l’UJTL, pour « délit d’offense à chef d’Etat ». Il a emprisonné Aziz DIOP, Secrétaire Général de la FNCL, dans un dossier abracadabrantesque. Il a emprisonné Alioune Aïdara SYLLA pour avoir voyagé avec un chèque, tenu en otages Thierno Ousmane SY, ancien conseiller technique du Président Wade, Ibrahima DIALLO, ancien Directeur Général de la SONES, Mme Ndèye Khady GUEYE, ancienne Directrice Générale du FPE et des cadres de haut niveau parce qu’ils ont collaboré avec le régime du Président Wade. Avec cette justice des vainqueurs, le gouvernement met en péril la démocratie et le pays. Comme toujours, l’absence de démocratie cache une mal gouvernance certaine. De la mal gouvernance • corruption Des montants faramineux sont soustraits frauduleusement des marchés publics, et les taux de corruption dépassent 10%, selon tous les observateurs, et atteignent des niveaux insoupçonnés. Le pays va mal mais les comptes et les coffres de Makchy SALL et de ses hommes sont remplis. Pour les montants importants, il n’y a pratiquement plus d’appel d’offres ouvert au Sénégal. Soit les marchés sont signés directement par entente directe (gré à gré), soit indirectement (pré-qualification ou appel d’offres restreint). Les appels d’offres restreints sont utilisés en réalité comme des marchés gré à gré puisque dans tous les cas, l’autorité contractante envoie juste à la DCMP la liste des entreprises qu’elle a librement sélectionnées. Dés l’obtention de l’accord de la DCMP, les autorités organisent une fausse concurrence entre entreprises sélectionnées. D’ailleurs, dans la plupart des cas, le nombre de lots du marché est égal au nombre d’entreprises sélectionnées. Ainsi chaque entreprise est servie. Nous citons à titre d’exemple certaines ententes directes ou indirectes : • Prolongation autoroute Diamniadio-Diass pour 80 milliards de F CFA (Présidence) • Construction d’une salle de congrès pour la conférence de la francophonie pour 36 milliards avec une entreprise turque (Présidence) • Réfection du building administratif avec une entreprise spécialiste en vente de carreaux (Bamba Ndiaye) et une entreprise italienne pour la réfection du building administratif pour plusieurs dizaines de milliards (Primature) • Assainissement et Prévention des inondations, un montant global de 66 milliards (ONAS) • Construction d’une centrale charbon pour 300 milliards par l’intermédiaire d’une société (Africa Energy) créée il y a seulement 4 mois et liée au régime. Nous pourrions y ajouter les marchés de construction de Jaxxay 2 (Tawfeex Yakaar), les contrats signés illégalement à l’étranger, les administrations provisoires confiées à des sociétés écran créées récemment dont personne ne doute des vrais propriétaires etc. Cerise sur le gâteau, le gouvernement, mettant en œuvre les positions publiques de Macky SALL, a annoncé son intention de modifier le code des marchés qui ne serait pas assez souple, et les services de l’Etat sont en train de peaufiner les textes pour pouvoir autoriser plus régulièrement les marchés gré à gré, à travers les services de l’Etat. La presse a annoncé récemment la volonté de Macky SALL et son gouvernement de signer un marché gré à gré de 1.000 milliards de F CFA avec une entreprise chinoise. Tout le monde comprend peu à peu que le régime nargue le peuple quand le gouvernement parle de gestion transparente et vertueuse. Il s’agit, tout au plus, de corrompus jusqu’à l’os qui crient aux corrompus. Ils ne trompent désormais plus personne. Nous mettons en garde le Ministre de l’Economie et des Finances sur sa responsabilité pleine et entière dans les garanties abusives de l’Etat qu’il accorde pour ces projets. Nous mettons en garde les responsables, les banques, les entrepreneurs, tous ceux qui interviennent dans ces projets. L’audit de ces projets, et le cas échéant, leur dénonciation, sera inscrit en lettres d’or dans notre programme d’urgence de redressement national à mettre en place dès la fin du régime de Macky SALL. • Décrets d’avance Comme autre expression de la mal gouvernance, nous constatons que le gouvernement contourne systématiquement les procédures d’exécution budgétaire. En avril 2013, les décrets d’avance pour la gestion 2013 dépassaient déjà 35 milliards. L’exécution budgétaire est guidée par les opportunités d’affaires et non par leurs engagements constitutionnels. Nous proposons une commission d’enquête sur la mal-gouvernance et l’état de la corruption dans le pays. Nous sommes prêts à y participer pour montrer à tout le monde que ce que nous disons peut être prouvé. Nous pensons qu’il était temps de mettre en place une structure indépendante du gouvernement pour engager sérieusement la lutte contre la fraude et la corruption, avec des pouvoirs renforcés (surveillance, infiltration, placement de garde à vue par exemple). De la crise économique et sociale, et de l’incapacité du régime de Macky SALL • Manque d’Eau Pendant une semaine, la ville de Dakar a manqué d’eau sans que le gouvernement ne dise rien pour informer et rassurer la population. Ceci est l’expression de son irresponsabilité et de son incompétence. Il y a urgence de prendre une option sérieuse pour l’alimentation en eau de Dakar, en intégrant l’option sécuritaire. Une panne sur l’ALG ne doit pas pouvoir assoiffer tout le Sénégal. Le gouvernement du président WADE avait adopté notamment l’option de dessalement de l’eau de mer en la combinat éventuellement avec d’autres sources. L’eau va bientôt manquer structurellement à Dakar d’ici 2 ans. Régler durablement le problème de l’eau au Sénégal est plus opportun que de construire une salle de conférence à Diamnadio pour la francophonie. • Inondations Malgré tout le tintamarre et la mise en place d’un budget de 66 milliards TTCC (Ce nouvel acronyme, inventé par les entrepreneurs, signifiant Toutes Taxes Corruption Comprise), les résultats sont accablants. La banlieue est encore aujourd’hui dans l’eau, et la vraie fausse visite de Macky SALL dans la banlieue inondée montre l’échec du gouvernement et sa frousse face à l’intifada des populations. • Electricité Les coupures intempestives dans la fourniture de l’Electricité continuent dans tout le pays, malgré les plans définis sous la présidence Abdoulaye Wade et qu’il fallait poursuivre. L’incapacité du gouvernement à résoudre les problèmes du pays est plus criarde. • Grèves Les grèves ont continué de plus belle ces derniers mois, montrant le mécontentement général des travailleurs. La grève des transporteurs a bloqué tout le pays, les enseignants sont en grève quasi permanente depuis des mois, et déjà des menaces sérieuses planent sur la prochaine rentrée universitaire. Le front social est en ébullition. • Elections Jusqu’à ce jour, nul ne sait sous quelle forme les élections locales seront organisées. Le gouvernement a parlé d’acte III de la Décentralisation devenue une arlésienne. Le minimum n’est pas fait. Même sans aucune modification sur la stratification des collectivités locales, le code électoral doit être modifié. Notre parti a informé depuis plusieurs mois le Ministre de l’Intérieur en Charge des Elections et jusqu’à présent aucune programmation de ces modifications n’est envisagée à l’assemblée Nationale. L’Inertie et le tâtonnement du gouvernement nous amènent tout droit vers un report des élections locales mais nous exigeons avec l’opposition patriotique que les élections se tiennent à bonne date. • Crise financière Nous apprenons que le Groupe Consultatif de Paris vient d’être reporté pour manque de préparation du gouvernement et nous savons que le Sénégal a un besoin urgent de 400 milliards pour le refinancement de la dette et le paiement des échéances (eurobonds, obligations, bons de trésor etc.). L’irresponsabilité du régime et la gabegie nous amènent tout droit vers une catastrophe financière sans précèdent avec un probable défaut de paiement, une baisse de la note du Sénégal, une inquiétude grandissante des bailleurs et un doute sur la capacité de l’Etat à respecter à court terme ses engagements financiers, et notamment le paiement des salaires. Il s’agit aujourd’hui de s’organiser et d’intensifier la lutte pour mettre fin à la dégradation de notre pays, pour la libération immédiate et sans condition des prisonniers et otages politiques. Nous appelons les partis politiques sans exclusive, les organisations syndicales et les organisations de masse à discuter et à mettre en place sans délai un Etat-major Commun pour mettre fin à la souffrance de notre peuple. D’ores et déjà, nous demandons à toutes les organisations, à tous les citoyens, de participer, avec nous, à la marche que la coalition de l’opposition patriotique Boolo Taxawu Askan wi, a décidé d’organiser le 8 octobre 2013 à Dakar pour la défense du pays et de la démocratie.
Posted on: Mon, 23 Sep 2013 00:44:15 +0000

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