TÉMOIGNAGES POIGNANTS DE VICTIMES DE DRAMANE OUATTARA M. H. - TopicsExpress



          

TÉMOIGNAGES POIGNANTS DE VICTIMES DE DRAMANE OUATTARA M. H. (ex-élève au lycée de Zouan-Hounien) « Des rebelles m’ont ligotée avant de me violer » « Je venais d’accompagner une camarade quand, chemin faisant, j’ai été interpellée par deux rebelles lourdement armés. Ils m’ont demandée de les accompagner chez eux pour me confier un travail. Au lieu de nous rendre dans leur camp, ils m’ont conduite dans une maison inachevée sous la menace de leurs armes. Là-bas, ils m’ont ligotée et ont commencé à me violer. Après quoi, ils ont disparu dans la nature. J’avais perdu connaissance. C’est le lendemain que je me suis réveillé à l’hôpital ». Koné Fanta (commerçante) : « On m’a menacée de mort » « C’était un dimanche, j’ai profité de ce jour de repos pour vendre des arachides dans les quartiers. Arrivée dans une cour dans le quartier Boribana, j’ai été appelée par trois jeunes gens qui habitaient une maison de deux pièces. Ils ont commandé chacun des arachides de 200 fcfa. Au moment où je servais leur commande, l’un d’eux a fermé la porte et m’a demandé de me déshabiller sinon il me tuerait. Séance tenante, il a fait sortir un long couteau et m’a aussi interdit de crier. Tandis que l’un me violait, les deux autres m’immobilisaient sur le lit ». K.E. (ménagère) : « J’ai été violée en brousse par un rebelle » « D’ordinaire chaque vendredi, la veille du jour du marché de Zouan-Hounien, nous nous rendons en brousse à la recherche du fagot que nous vendons au marché le lendemain. Ainsi, je me suis rendue dans un champ de café sur la route menant dans le village de Kouépleu. Un rebelle qui m’avait devancée était en train de se mettre à l’aise lorsque je suis arrivée. J’ignorais sa présence dans ce lieu. Mais il a estimé que je l’espionnais. C’est ainsi qu’il a exigé que je fasse l’amour avec lui en brousse sinon il me conduirait chez ses chefs qui me jetteraient en prison. Contre mon gré, j’ai cédé de peur de faire la prison ». O. S. A. (ménagère) : « Ma fille est morte de viol » « Je suis mariée à un ex-enseignant originaire de Zouan-Hounien. Quand il a fait valoir ses droits à la retraite, nous sommes retournés chez lui. Quand les rebelles ont pris le contrôle de la ville de Zouan-Hounien, ma fille a été violée par des éléments des forces nouvelles (ex-rébellion armée). Combien étaient-ils? Je me pose toujours cette interrogation. Toujours est-il que ma fille n’a pas survécu à cette barbarie. Elle est morte dans la fleur de l’âge alors qu’elle préparait son BAC D ». Propos recueillis par Emile Kian
Posted on: Fri, 28 Jun 2013 00:18:08 +0000

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