«Un raté complet. » De la tribune, le réquisitoire cinglant de Diana Dalvard contre la généralisation du RSA n’a échappé à personne. Nourrie d’applaudissements. Saluée pour sa « sincérité » par le modérateur de la table ronde (« Activation de l’allocation ou minima sociaux : comment sortir du paradoxe du RSA ») hier aux Assises de l’insertion au Rocher de Palmer à Cenon. Partisane du dispositif initié par Martin Hirsch, la directrice de l’Agence nouvelle des solidarités actives (Ansa) - qui a expérimenté le RSA - n’en porte pas moins un regard lucide sur ce qui fonctionne mal. La liste est longue : allocation trop complexe, embolie des services administratifs, système d’information non performant, service de référent inopérant, etc. Conséquence : 68 % des prétendants du RSA activité et 36 % du RSA social désertent l’allocation à laquelle ils peuvent prétendre. « Le questionnaire est intrusif », admet hors tribune Diana Dalvard qui met aussi en avant un ressort psychologique fort. « Dans l’esprit des gens, RSA égal travailleur pauvre. Ils ont du mal à se percevoir comme tel. »
Posted on: Sat, 20 Jul 2013 08:50:13 +0000
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