Voisinage, le retour ? Sans que nous en ayons toujours conscience, - TopicsExpress



          

Voisinage, le retour ? Sans que nous en ayons toujours conscience, le voisinage vient de suite après la famille en terme de communauté dans laquelle, que nous le voulions ou non, nous sommes inclus. Nous partageons un territoire qui vit et écrit jour après jour une histoire dont nous sommes partie prenante… La presse quotidienne régionale en relate les faits marquants qui fidélisent beaucoup de ses lecteurs car l’indifférence n’est souvent qu’une façade dissimulant à la fois curiosité et appréhensions. Comme la famille, le voisinage a subi les effets négatifs d’une marchandisation de la vie qui génère nomadisme, concurrence, individualisme et repli sur soi jusqu’à la solitude parfois. « Il est plus facile de professer en paroles un humanisme de bon aloi, que de rendre service à son voisin de palier. » Un peu pessimiste Henri Laborit mais pas trop… Il est vrai qu’il n’est pas si simple de casser la glace quand elle s’est installée entre voisins et, ne nous voilons pas la face, le cas général n’est pas rare. Une bonne nouvelle quand même : « Afin de rompre l’isolement (…) et de tenter de renforcer un sentiment d’appartenance au quartier » (Wikipédia), la Fête des voisins lancée il y a 13 ans par Atanase Périfan a mobilisé quelque 7 millions de Français en mai 2012. C’est assez dire que la demande de retrouvailles est bien réelle et que tous les espoirs restent permis. Un autre pas est franchi en termes de sens et de convivialité avec la popularité grandissante du projet Villes en transition (près de 2000 initiatives au niveau mondial). Il s’agit, là où l’on habite, de s’organiser collectivement pour continuer à vivre bien le moment venu, quand le pétrole dont notre société est entièrement dépendante se fera rare. Le documentaire Transition 2.0 témoigne bien que c’est avec les voisins, la rue, le quartier, le village au plus, que très logiquement, les groupes se forment. Relocaliser, coopérer, éviter les déplacements, partager du temps, un jardin, des savoirs, des matériels….de vrais projets de changement de modes de vie au jour le jour qui n’ont de sens que bien en phase avec un territoire restreint dans la diversité de ses habitants. Le Plan ESSE est complètement en phase avec les finalités de Villes en Transition. Et notre futur nouveau magazine, Demain en mains, le Portail de la vie locale et l’ensemble du dispositif envisagé seront précieux pour résoudre la principale difficulté, initier et animer des groupes partout. Car là comme ailleurs, le changement ne sera collectivement bénéfique que si nous arrivons à le généraliser en le rendant populaire. Et bien mettre en avant la responsabilité de notre modèle économique en le démystifiant nous semble un argument à ne pas négliger. Alain Duez
Posted on: Fri, 30 Aug 2013 09:31:39 +0000

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