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(eu) Gaurko estrenaldian, Marie Cosnay Idazlearen hitzak (fr) Prise de parole de Marie Cosnay pour linauguration de La Manufacture : Faire de la politique Quand Christiane Taubira sest exprimée, après les insultes, impunies, dont elle a été lobjet, elle a répété très clairement la nature et les causes de ce quon voit venir depuis des années. Elle a dit : dans notre société, des choses sont en train de se délabrer ; des digues tombent ; des inhibitions disparaissent. Il est temps plus que jamais de faire de la politique. Elle allait favoriser les fils desclave, disait un élu UMP, Y a bon banania était scandé dans les manifestations, quand on a le PS on a Taubira, disait Jean François Copé, et puis cette histoire de guenon, phrase lâchée par une enfant – par une enfant et sans doute alors se rendait-on compte que nous étions passés de lautre côté, du côté de limpensé, de lirrationnel, la phrase de la petite fille était un signe, un élément révélateur, oui, on avait bien vu venir et maintenant on en était là. Il était temps plus que jamais de faire de la politique. On en entend, des choses comme ça, dans les trains, les cafés, chez les commerçants, au boulot, dans nos quartiers. Phrases et attitudes acquises, répétées, irrationnelles, une fois quon les a permises, on ne sen débarrasse pas aisément. On ne sen débarrasse pas avec des arguments rationnels, justes et pleins dhumanité. Ce nest même une « belle et haute voix » qui les contraindra, cette belle et haute voix que Christiane Taubira a regretté de ne pas entendre sélever, par ces temps de digues qui tombent. On ne sen débarrasse quen faisant, là où nous sommes, ensemble, de la manière la plus participative possible, de la politique. Cest ce que fait Baiona 2014. Devant des choix irrationnels et un réel fragmenté, idéologie du plein emploi et de la relance quand les entreprises ferment, idéologie de lillimité quand on comprend de plus en plus précisément les limites de la planète, toujours plus grande difficulté à être malade, opéré, collégien, jeune, vieux, locataire, propriétaire, salarié, fonctionnaire, chômeur, désignation de boucs émissaires successifs et choisis au moment même où on devine la tentation de sen servir, on pourrait en rester sidéré. Mais non, on fait comme on peut, là où on est, ici, ensemble, dans un local, un quartier, une ville, on fait de la politique, à Baiona 2014. Il ny a que ça à faire, relier ce qui sest délié, parler à son voisin, penser avec lui à la vie de son quartier, parler à qui ny comprend rien, à qui on ne parle jamais, à qui est dégoûté, parler aux fachos - non quon les convaincra, un facho ne se laisse pas convaincre. Mais lui parler quand même, affirmer que la communication reste possible, au cas où, parler au fasciste pour ne pas alimenter le sentiment tout durci, et irrationnel, dexclusion dont il se sent victime. Du lien, cet espace de parole posé comme toujours possible : cest ce quon fait à Baiona 2014
Posted on: Sat, 16 Nov 2013 21:54:44 +0000

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