14e dimanche ordinaire/C : Is 66, 10-14; Ga 6, 14-18 et Lc. 10, - TopicsExpress



          

14e dimanche ordinaire/C : Is 66, 10-14; Ga 6, 14-18 et Lc. 10, 1-12.17-20 Que Jésus envoie non pas 12 mais 72 (Luc est le seul évangéliste qui parle de cela) signifie que l’annonce de la Bonne nouvelle est confiée à tous les chrétiens et pas seulement aux pasteurs, prêtres et évêques, que tout le monde a un rôle à jouer dans l’évangélisation du monde et que les uns (les clercs) ne sont pas plus importants que les autres (laïcs) dans l’accomplissement de cette mission. Il est heureux que le pape François l’ait rappelé lors de l’audience générale du 26 juin 2013 en disant: “Dans l’Église, personne n’est secondaire, personne n’est le plus important, nous sommes tous égaux aux yeux de Dieu, même le pape. Vous pourriez dire: ‘Écoutez, sainteté, vous n’êtes pas notre égal’. Si, je suis comme chacun de vous, nous sommes tous égaux, nous sommes frères! Nous formons et nous construisons tous l’Église… Nous devons tous apporter notre vie à l’Église, apporter notre cœur, notre amour, nos pensées, notre travail, tous ensemble. ” C’est pourquoi le cléricalisme, qui veut faire croire que le clergé a la science infuse, sait tout, a le monopole du saint Esprit et donc devrait réfléchir et décider pour tous, doit être dénoncé et combattu avec la dernière énergie. Dans les premiers temps de l’Église, les laïcs n’étaient ni infériorisés ni dominés ni méprisés mais étroitement associés à l’organisation des communautés et à la diffusion du message chrétien. Dans l’Église de Jésus Christ, il n’y a ni supérieur ni inférieur mais des frères égaux marchant vers la sainteté et appelés à contribuer à l’avènement du règne de Dieu qui est un règne de paix, de justice, d’amour et de vérité. Si un “serviteur de Dieu” est imbu de lui-même, s’il veut tout faire dans l’Église, s’il ne consulte les laïcs que quand il a besoin de leur argent, c’est qu’il n’a rien compris au message du Christ. C’est la première chose que je voulais souligner à propos de l’évangile de ce dimanche. Clercs et laïcs, nous sommes envoyés pour faire connaître le Christ au monde. Mais de quelle manière les apôtres que nous sommes devraient-ils se conduire? Comme des ambassadeurs qui représentent leur pays. Cela veut dire que nous n’avons pas à nous mettre en avant, à nous vanter de quoi que ce soit, à parler de nous-mêmes mais du Christ, à faire en sorte que les gens s’attachent à Lui et non à nos petites personnes. La première qualité de l’apôtre est ainsi l’effacement, la discrétion ou l’humilité. La seconde qualité, c’est le refus de toute forme de puissance. Le disciple doit effectivement se garder d’imposer, de dicter, de menacer. Il doit au contraire être un homme/une femme de paix et s’inspirer des chrétiens des premiers siècles qui certes n’avaient ni cathédrales ni basiliques car leurs réunions, enseignements, baptêmes et eucharisties se déroulaient dans les maisons mais n’en bataillaient pas moins pour que l’Évangile s’introduise partout. Troisièmement, l’apôtre doit être mentalement fort. Cette force mentale lui permettra de tenir bon face à l’échec, au rejet, aux moqueries et injures. Quatrièmement, l’envoyé doit mettre l’Évangile en pratique. Où? Dans sa famille, dans son quartier, dans son lieu de travail, dans le monde de l’économie, de la politique, de la culture, etc. Cinquièmement, il doit partager la vie des gens autour de lui, s’adapter au genre de vie de ceux qui l’accueillent, manger et boire comme eux, s’inculturer en somme. Enfin, l’apôtre doit être proche des personnes qui souffrent ou vivent dans la solitude. C’est de cette façon qu’il pourra participer à leur guérison. Pourquoi ai-je insisté sur le comportement de l’apôtre? Parce que les recommandations de Jésus aux personnes qu’il envoie ne sont pas axées sur la doctrine mais sur l’attitude qu’elles devront avoir. Les soixante-douze sont envoyés deux par deux. Pourquoi? À l’époque, pour qu’un témoignage soit pris en considération, deux ou trois témoins étaient nécessaires. En envoyant les disciples deux par deux, Jésus veut aussi leur inculquer l’esprit d’équipe, les amener à faire l’expérience de travailler ensemble comme Paul et Barnabé, Barnabé et Marc, Paul et Silas. Nous devons apprendre, nous aussi, à faire équipe, à œuvrer avec des gens différents de nous. Nul doute que les groupes ne sont jamais à l’abri de tensions ou de conflits mais ils nous permettent toujours d’être plus forts et plus efficaces dans l’évangélisation du monde. Jean-Claude DJEREKE
Posted on: Sun, 07 Jul 2013 11:36:36 +0000

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