16/11/13 REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI - TopicsExpress



          

16/11/13 REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum) Le M23, mouvement rebelle dont l’ONU demande le désarmement immédiat après sa capitulation, continue à occuper la vedette. L’impossibilité de conclure, à Kampala, est même accusée de retarder la formation d’un gouvernement de cohésion nationale. M 23 Ouvrons cependant sur une note optimiste. La Référence+ rapporte que « pour enfin instaurer une paix durable à l’Est de la RDC, l’ONU souhaite le désarmement et la démobilisation immédiate et permanente du M23 ». En effet, dans une réunion tenue au milieu de cette semaine, le Conseil de sécurité des Nations Unies demande un désarmement et une démobilisation immédiate et permanente du M23. L’ONU s’est par ailleurs félicitée de l’annonce faite par le groupe rebelle de mettre fin à son insurrection sanglante contre la RDC. Le Potentiel titre « La fin du M23 retarde la formation du gouvernement ». La formation d’un gouvernement de cohésion nationale, vœu exprimé par les délégués aux dernières concertations nationales, se fait toujours attendre, constate ce quotidien, qui note que la fin impromptue de la rébellion menée par le M23 a modifié la donne dans la composition du « gouvernement de cohésion nationale ». Et la difficulté de conclure, à Kampala, un accord avec le M23 complique davantage l’équation. La donne de l’Est ayant complètement changé, la perspective de la formation d’un gouvernement de cohésion nationale a aussi évolué. Pour lui, tout semble donc à refaire, afin de se conformer au nouveau contexte créé, diamétralement opposé à celui qui a prévalu au moment des concertations nationales. Pour écrire ce genre de choses, il faut avoir la mémoire courte, à moins qu’il s’agisse d’amnésie volontaire. Le contexte des concertations nationales n’était en rien celui de la guerre à l’Est. Il s’agissait de la nullité des élections du 28/11/11. Celles-ci ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Presse et documents internationaux La République démocratique du Congo domine lactualité africaine dans la presse allemande. Il faut dire quavec un Allemand à la tête de la Monusco, les médias allemands sintéressent encore plus à ce qui se passe dans lest de la RDC. L’émetteur allemand à destination de l’étranger Deutsche Welle (ondes allemandes) en rend compte dans sa revue hebdomadaire de la presse. Martin Kobler, puisque cest de lui quil sagit, est en passe de devenir une star dans les médias. A propos des derniers combats dans le Nord-Kivu, et la défaite du M23, lhebdomadaire Der Spiegel va même jusquà titrer :La guerre de Martin Kobler. Pour la première fois depuis un an et demi, écrit le journal, on peut emprunter la route nationale 2, celle qui va de Kiwanja à Rutshuru, sans crainte dêtre pillé, violé, ou tué. Car, pour la première fois souligne le Spiegel, lONU mobilise une véritable brigade de combat, sous le commandement dun pacifiste allemand. Martin Kobler, 60 ans, est un diplomate de carrière, cest aussi un Vert et un pacifiste qui a travaillé au ministère des affaires étrangères du temps de Joschka Fischer, lorsque larmée allemande a été engagée dans ses deux premières guerres, celle du Kosovo et de lAfghanistan. Mais, souligne Martin Kobler dans le Spiegel: des opérations militaires ne servent à rien si ensuite nous partons et que les mêmes milices reviennent sur place. Son objectif nest donc pas de pacifier dun seul coup de vastes portions du territoire mais de créer dabord des îlots de stabilité. Pas seulement un Allemand... mais deux Un autre journal, die tageszeitung, écrit même que deux Allemands ont sauvé Joseph Kabila. Le premier, cest Martin Kobler. Le second a un nom bien congolais. Cest François Olenga, le nouveau chef de larmée congolaise, nommé après la chute spectaculaire de la ville de Goma aux mains du M23 en novembre 2012. Alors pourquoi Allemand? Eh bien parce que, explique le journal, ce fils dun compagnon de lutte de Patrice Lumumba a vécu pendant des années en exil à Cologne et parle couramment lallemand. Il est en train de vivre son deuxième printemps, conjointement avec Martin Kobler. Lequel, souligne le journal, se comporte en véritable général. Il rend visite, sous loeil des caméras, à des soldats blessés, il se fait acclamer dans les zones libérées. On en arriverait à oublier que le Congo a un président. Jusquà présent Joseph Kabila ne sest pas montré dans lest du Congo. Mais si, pour die tageszeitung, les deux Allemands ont sauvé Kabila, une question demeure, note le journal: qui sauvera le Congo, un pays qui occupe une place centrale en Afrique mais qui se classe au dernier rang selon lindice de développement de lONU. La majorité des 70 millions de Congolais vit dans une pauvreté extrême. Pauvres dans un pays immensément riche en ressources naturelles. Cest ce que rappelle aussi cette semaine la presse allemande en évoquant le pillage des minerais dans lest du Congo. Des minerais utilisés dans nos smartphones, lit-on dans la Süddeutsche Zeitung qui consacre toute une page à ces richesses qui ont pour nom coltan, cassitérite, or, diamants ou bois précieux. Les habitants de lest du Congo, écrit le journal, vivent depuis des années dans un enfer indescriptible alors que cette région pourrait être un paradis. Il est connu depuis longtemps, poursuit le journal, que dimmenses quantités de matières premières congolaises sont exportées principalement vers lAsie via le Rwanda, le Burundi, lOuganda et la Tanzanie. Selon lONG Enough, le trafic dor congolais a rapporté un demi milliard de dollars aux rebelles de lest du Congo soutenus par le Rwanda. Et le journal dexpliquer ensuite le peu dimpact de la loi américaine adoptée en 2010, loi qui oblige les sociétés américaines à nutiliser que des matières premières qui ne servent pas à financer des groupes armés au Congo. Rémy Kasindi, fondateur du Cresa, une petite organisation qui étudie le commerce des minerais et les flux financiers, explique pourquoi: depuis ladoption de cette loi américaine, les firmes nachètent plus le coltan au Congo mais dans les pays voisins. Les minerais, considérés comme sales chez nous, sindigne Rémy Kasindi, deviennent subitement propres dès quils ont été passés en contrebande de lautre côté de la frontière. Ce ne peut pas être une solution. LAfrique, un géant méconnu On termine par ce qui ressemble à une leçon de géographie. La presse allemande apprend à ses lecteurs, ou en tout cas la plupart dentre eux, que le continent africain est infiniment plus grand que ce quils voient sur les cartes. Le géant noir, titre la Süddeutsche Zeitung. La carte du monde nous est si familière, écrit le journal, que la plupart des gens pourraient en esquisser les contours. Beaucoup pourtant commettraient une erreur car le continent ventru situé au sud de lEurope, est infiniment plus grand quon ne le pense. Plus grand que la Chine, les Etats-Unis, lInde et une grande partie de lEurope réunis. Sans doute y-a-t-il plusieurs raisons au fait que le poids géographique de lAfrique échappe à la plupart des humains. Lune dentre elles, explique le journal, est que la plupart des cartes mondiales sur lesquelles les continents sont placés sur un rectangle horizontal conservent les angles, mais pas les superficies, ceci pour que les points cardinaux entre différents endroits soient justes. Lors du transfert de la carte du monde, dun globe sur un planisphère, les pays du nord comme le Canada et le Groenland gagnent en surface. En revanche les masses terrestres situées à proximité de lEquateur perdent une partie de leur poids sur la carte du monde. Arrestations de civils accusés davoir collaboré avec le M23 (habitants) AFP - 11/11/13 Des civils accusés davoir collaboré avec lex-rébellion M23 ont été arrêtés ces derniers jours dans les zones de lEst de la République démocratique du Congo reprises par larmée, ont affirmé lundi un ancien député et plusieurs habitants. On cherche à identifier qui a collaboré ou facilité les activités du M23. Je connais au moins six civils qui ont été arrêtés, je crois pour enquête. Ce sont des voisins qui les ont dénoncés, a déclaré à lAFP Bruno --qui souhaite taire son nom de famille--, un habitant de Rutshuru, ville située à 80 kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu. A Kiwanja, à quelques kilomètres de là, un habitant a affirmé à lAFP, sous couvert danonymat, quil connaissait une dizaine de personnes arrêtées. Elles travaillaient dans les services du M23. Dautres sont accusées davoir manigancé des enrôlements de jeunes pour le M23, a-t-il dit, précisant que cest larmée qui procédait aux arrestations. A Bunagana, ancien fief politique des rebelles, à 100 kilomètres au nord de Goma, sept personnes arrêtées sur accusation davoir collaboré avec le M23 ont été toutes relâchées hier, mais cela crée une peur dans la communauté, a déclaré à lAFP lex-député Enock Ruberangabo, basé au Sud-Kivu. Daprès ce dernier, les Congolais dethnie tutsi qui nont pas fui pendant la chute du M23 sont particulièrement visés par les arrestations. Mais lhabitant anonyme de Kiwanja a pour sa part assuré que les arrestations dont il a eu connaissance concernaient dautres ethnies, hutu et nande. Interrogé, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a affirmé quil navait donné aucun ordre pour arrêter quelquun parce quil appartient à une communauté donnée et quil navait pas été informé darrestations de soutiens présumés du M23. La Mission de lONU était injoignable dans limmédiat pour commenter ces allégations darrestations. Le Mouvement du 23 mars (M23), vaincu militairement par larmée congolaise soutenue par la force de lONU, doit signer ce lundi un accord de paix avec Kinshasa. Actif depuis mai 2012 au Nord-Kivu, le groupe armé a annoncé le 5 novembre mettre fin à sa rébellion. Composé essentiellement de tutsi congolais, le M23 se battait notamment pour défendre les droits de la population tutsi vivant dans lest de la RDC. Les Kivu, au coeur des tensions dans la région des Grands Lacs AFP / 11/11/13 La région des Nord et Sud-Kivu, dans lest de la République démocratique du Congo (RDC), territoire convoité pour ses énormes ressources minières, constitue le principal foyer de conflits et de tensions dans la région des Grands Lacs africains. La RDC et le Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion de tutsi congolais, qui ont récemment annoncé quils mettaient un terme à leur combat, devaient signer ce lundi à Kampala un accord de paix jugé important, mais insuffisant à lui seul pour régler 20 ans de conflit dans la région. Frontalier du Rwanda, du Burundi, de lOuganda et de la Tanzanie, le Kivu sest trouvé au coeur des tragédies de la région: rivalités communautaires et politiques, conflits fonciers meurtriers, exode massif de réfugiés hutu rwandais en 1994 (près dun million) après le génocide, présence de miliciens hutu rwandais génocidaires, de rebelles burundais et ougandais, de milices tribales. La région, composée des provinces des Nord et Sud-Kivu, est riche en ressources agricoles et naturelles, principalement minières comme lor, le coltan ou la cassitérite (minerais détain) particulièrement recherchés dans lindustrie des télécoms. Les tensions sont très fortes dans le Kivu, où se sont installées progressivement, depuis le XVIIIe siècle, dimportantes communautés issues de vagues successives démigration de Tutsi et Hutu venus du Rwanda. Au début des années 1980, le régime de Mobutu Sese Seko a instrumentalisé la question de la nationalité pour marginaliser ces populations dorigine rwandaise. Les guerres de 1996-1997 puis de 1998-2003, qui ont impliqué jusquà sept pays africains sur le sol congolais, ont commencé dans le Kivu. Au cours de ces deux guerres régionales, puis dans le cadre dopérations conjointes avec le régime de Kinshasa à la fin des années 2000, le Rwanda a envoyé des troupes dans lest congolais En 2007 et 2008, le Nord-Kivu a été le théâtre daffrontements entre larmée et des soldats insurgés ralliés à lex-général tutsi congolais Laurent Nkunda qui a pris la tête du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), soutenu par le Rwanda. Depuis avril-mai 2012, larmée congolaise affronte dans le Nord-Kivu le Mouvement du 23 mars (M23), formé danciens rebelles (essentiellement CNDP) intégrés dans larmée de RDC aux termes dun accord signé le 23 mars 2009 avec les autorités de Kinshasa. Mais il a repris les armes en accusant le gouvernement de ne pas avoir pleinement respecté ses engagements. Des experts de lONU accusent régulièrement le Rwanda et lOuganda - malgré leurs démentis - de soutenir le M23. En novembre 2012, le M23 a pris Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, avant de sen retirer 11 jours plus tard sur demande des Etats de la région, et contre la promesse dun dialogue avec Kinshasa, entamé mais interrompu à plusieurs reprises. Début novembre 2013, larmée loyaliste a repris lintégralité du territoire quoccupait le M23, avec le soutien des quelque 3000 soldats de la force de lONU (MONUSCO). Le M23 a annoncé quil mettait un terme à sa rebellion et quil fera désormais valoir ses vues pacifiquement. L’accord signé à Kampala pose toujours question Blog de C. Braeckman, 12 11 13 Kinshasa,- La paix signée à Kampala, après la victoire des troupes congolaises contre les rebelles pro rwandais du M23 et qui devrait clôturer une guerre entamée durant l’été 2012 serait-elle déjà mort née ? Alors qu’à Kinshasa les congratulations se poursuivent et que d’immenses affiches vantent la force d’une armée qui a remporté sa plus grande victoire depuis l’indépendance, des informations en provenance du Nord Kivu donneraient plutôt à penser que si une bataille se termine, la guerre n’est pas conjurée pour autant. En effet, des troupes rwandaises ont été vues à Murambi en territoire congolais et d’importantes concentrations d’hommes et d’armements ont été observés à proximité de la frontière congolaise. Tout se passe comme si le Rwanda, après la défaite de ses alliés, redoutait une attaque des rebelles hutus, qu’il accuse d’être intégrés au sein des forces congolaises (ce que récusent tous les observateurs militaires) et se tient prêt à se porter au secours des « cousins » tutsis congolais du Nord Kivu, s’ils étaient victimes de persécutions sur base ethnique. A ce stade, les seules informations disponibles font état d’arrestations à Kiwanja, Rutshuru et surtout Bunagana, le fief politique du M23, de civils soupçonnés d’avoir collaboré avec le mouvement M23 qui, on le sait, avait établi une administration parallèle et percevait des taxes élevées sur tous les mouvements transfrontaliers. Ces arrestations sont le fait de l’armée congolaise mais, à ce stade, les observateurs ne les qualifient pas (encore ?) de chasse à l’homme ou de délit de faciès, même si, comme après toute guerre, des règlements de compte ne peuvent être exclus. Le document signé à Kampala marque la fin d’une médiation ougandaise très contestée par les Congolais qui constatent que 1700 rebelles ayant traversé la frontière (un chiffre qui surprend…)ont simplement été cantonnés et qui estiment que le président Museveni, prenant le relais d’un Rwanda mis sous pression, essaie toujours de maintenir un semblant d’existence au M23, un mouvement défait par les armes et dont les chefs ont été mis en fuite. Plus qu’un « accord » de paix, il s’agît plutôt d’une simple déclaration marquant la fin des hostilités et la transformation du M23 en formation politique. Jusqu’au bout, sous la pression de l’opinion nationale et internationale, Kinshasa a refusé que l’éventuelle réintégration des mutins se fasse en bloc et sans conditions et a publié une liste d’une centaine de multirécidivistes, accusés de nombreux crimes de guerre (viols, tueries, recrutement d’enfants soldats) dont la place, à l’avenir, devrait être devant les tribunaux, voire la Cour pénale internationale. Alors qu’avec constance, les mouvements rebelles pro rwandais qui se sont succédé au Kivu ont refusé que leurs hommes, après leur intégration dans l’armée, soient dispersés dans d’autres provinces de cet immense pays et ont toujours exigé de demeurer proches de la frontière du Rwanda, les caches d’armes découvertes sur la colline de Chanzu expliquent peut-être cette obstination. Le colonel belge Steve Vermeer, qui, en compagnie d’autres attachés militaires occidentaux, a été invité à se rendre sur les positions abandonnées par les rebelles, n’en revient toujours pas : «nous sommes tombés sur des centaines de tonnes de munitions (300, de source officielle) entreposés dans des caches depuis longtemps creusées dans ces collines attenantes au parc des Virunga. Dans une galerie de 10 mètres de long et haute de deux mètres, nous avons vu découvert des stocks énormes. Plus loin, nous avons vu des pièces d’artillerie, dont un canon 122, presque neuf, que l’armée congolaise elle-même ne possède pas et qui avait tiré sur la ville de Bunagana. Ce sont d’ailleurs les hélicoptères de combat sud africains qui ont du intervenir pour neutraliser ce canon vers la population civile…Un tel engin ne peut avoir été emporté au départ de Goma après le pillage des stocks de l’armée régulière». Si le document de paix signé à Kampala est loin d’avoir dissipé tous les nuages, l’un des négociateurs, joint par téléphone, nous confie que la principale question n’a toujours pas trouvé de réponse : « nous avons répondu à tout le cahier des charges des rebelles et de leurs alliés, mais nous ignorons toujours la véritable raison de cette guerre… » Kinshasa règle ses comptes dans le Kivu L’Inter:12/11/13 Après avoir défait le M23 dans le nord Kivu, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, (FARDC) sont à la recherche des collabos de lex- rébellion. Plusieurs personnes surtout des Tutsi Congolais ont été interpellées. Pendant ce temps à Kampala en Ouganda, les deux parties en conflit devaient signer un accord mettant fin à la crise. Larmée régulière de la RDC qui contrôle Goma, la capitale du Nord Kivu depuis la déroute du M23, il y a une semaine, est à la recherche de tous ceux qui ont collaboré avec les rebelles pendant les 18 mois quils ont passés dans cette riche province du Congo. Dans le viseur des soldats du pouvoir, il y a principalement les Tutsi Congolais, lethnie dont sont issus les insurgés du M23. A Bunagana, le fief politique du M23 à une centaine de kilomètres au nord de Goma, 7 personnes ont été interpellées puis relâchées. Elles ont pour la plupart été dénoncées par leurs voisins. Ces arrestations dénoncées par les organisations des droits de lhomme, interviennent au moment où devait être signé à Kampala, la capitale ougandaise, un accord de paix entre le pouvoir Congolais et le mouvement du 23 mars, (M23). Mais lon craint fort que cet accord ne soit sans lendemain, vu le nombre indéterminé de groupes rebelles qui opèrent dans cette région de lEst de la RDC. En effet, la rébellion dans cette région aux immenses ressources minières, est une véritable hydre à plusieurs têtes, quune expédition militaire, quelle que soit son ampleur, ne saura tuer. Dautres rébellions qui sommeillent pour linstant, faute de trouver un bras pouvant les armer, peuvent surgir à tout moment. Le succès rapide de larmée Congolaise appuyée par une brigade dintervention de lONU sur les rebelles, aurait été facilité par le retrait du soutien du Rwanda et de lOuganda au M23. Ces deux pays ont été indexés par ladministration américaine comme les deux puissances qui soutiennent le mouvement rebelle. Ce nest donc pas un hasard, que ce soit Kampala la capitale ougandaise qui abrite ces pourparlers de paix entre le pouvoir Congolais et les insurgés. Les autorités ougandaises ont clairement laissé entendre, quelles nont aucune intention de livrer à la RDC les quelque 1700 soldats du M23 qui se sont réfugiés avec armes et bagages en Ouganda. Tout au plus, Kampala a promis de les désarmer et de les confier au Haut commissariat aux réfugiés, (HCR). Quant aux chefs de cette rébellion dont le patron incontesté Sultani Makenga, présents sur la liste du tribunal pénal international, le gouvernement ougandais sest engagé à les livrer en cas de nécessité. Mais pour les organisations de défense des droits de lhomme, lune des solutions à la fin des conflits dans lEst de la RDC, serait la mise en place dune véritable politique de démobilisation, de désarmement et de réinsertion dans la vie active des ex- combattants. A linstar du pétrole source de convoitises et donc de problèmes pour les pays qui en possèdent, les immenses richesses minières de lEst de la RDC continueront de lui causer tous les ennuis. Doit-on pour autant penser comme certains, que le Kivu est voué à une instabilité qui ne finira quavec lépuisement de son riche sous sol? Au delà de la sémantique, pourquoi Kinshasa dit non. Blog de C. Braeckman, 13 11 13 Réhabiliter les rebelles ? Le Congo dit non, à l’unanimité Non, trois fois non. Pour une fois, c’est l’unanimité au Congo : la classe politique, majorité et opposition côte à côte, l’opinion publique s’exprimant autant dans les associations que dans la rue et les forces armées qui s’en tiennent à leur victoire militaire et consolident leur contrôle sur le Nord Kivu, tous approuvent les négociateurs qui, à Kampala, ont claqué la porte et refusé de signer le document que leur présentait le médiateur ougandais. « Le match est fini, le boxeur M23 a été mis dans les cordes, on ne peut le faire remonter sur le ring » expliquent les vendeurs de journaux, proposant des quotidiens aux manchettes qui se ressemblent toutes. En termes plus politiques, Seraphin Ngwej, le conseiller diplomatique du chef de l’Etat, ne dit pas autre chose : « comment pouvons nous accepter que l’on mette sur pied d’égalité un mouvement qualifié de « force négative » par les Nations unies, qui a été vaincu sur le terrain militaire, avec un gouvernement légitime ? » « Accord de paix » ou simple « déclaration » ? La question n’était pas seulement sémantique. Ayant vaincu militairement ses adversaires, qui, mis en débandade se sont repliés dans les pays voisins (non sans se démultiplier, passant de quelques centaines de rebelles en déroute à 1700 combattants accueillis en Ouganda…) Kinshasa n’entend pas signer autre chose qu’un document par lequel le M23 accepte de mettre fin à la guerre. Bref, une capitulation en rase campagne, traduisant le nouveau rapport de forces établi à la fois sur le terrain des opérations et sur le plan diplomatique, où Kinshasa a pu compter sur le soutien de ses alliés d’Afrique australe. Du côté de la branche politique du M23, refusant l’idée d’une reddition pure et simple, on exige toujours un « accord », assorti de certaines conditions, entre autres en ce qui concerne la réintégration des combattants au sein des forces congolaises, ce qui suscite plus que des réticences au sein d’une armée requinquée et qui n’entend plus être infiltrée par des hommes à la loyauté douteuse. A l’instar des négociateurs congolais à Kampala, Seraphin Ngwej n’hésite plus à mettre en cause la neutralité du médiateur ougandais, le ministre de la défense Crispus Kyonga : « cette fois, il a abattu ses cartes, démontré qu’il a un autre agenda que celui de simples bons offices, qu’en réalité il ne cherche qu’à sauver la mise du M23… » Un négociateur congolais, qui participait au sommet de Pretoria, qui avait rassemblé voici huit jours les présidents des pays de la région des Grands Lacs (Paul Kagame brillant par son absence) et les chefs des Etats d’Afrique australe, raconte lui aussi comment le président ougandais Museveni fut apostrophé par ses pairs : « terminez votre travail » lui intima le vieux président ougandais Mugabe tandis que le président Kabila, d’un calme olympien, assénait « nous, nous n’avons jamais menti à personne » et précisait «il est temps que tout cela s’arrête, désormais nous n’avons plus de temps à perdre… » (ce qui est un euphémisme, alors que depuis onze mois, tous frais payés par le gouvernement congolais, les pourparlers de Kampala tournent en rond…) « A chaque fois que nous avons conclu un accord de paix, une nouvelle rébellion, peu de temps après, a resurgi de ses cendres et désormais nous voulons mettre fin à ce cycle infernal » ajoute Seraphin Ngwej, estimant que « la victoire militaire des forces congolaises aura une onde de choc dans les pays voisins, l’Ouganda et le Rwanda, qui, depuis vingt ans avaient misé sur la fragilisation de la RDC… » Galvanisées par la victoire militaire, assurées du soutien de la force d’intervention africaine (Malawi, Afrique du Sud et surtout Tanzanie, qui a perdu trois officiers au cours des combats) les autorités congolaises se montrent désormais intransigeantes. Le consensus est tel que l’on peut se demander si le « gouvernement d’unité nationale », toujours en gestation et qui risque de ressembler à un paquebot sur lequel toutes les forces politiques trouveraient leur place au soleil est encore réellement nécessaire. « Au lieu de satisfaire les politiciens qui veulent leur part du gâteau, le président ferait mieux de laisser travailler le Premier Ministre Matata Mponyo… On ne change pas une équipe qui vient de gagner… » assurent les vendeurs de journaux… QUEL AVENIR POUR LES POURPARLERS DE KAMPALA? ÉDITORIAL Congo Actualité 201 – 14 11 13 Réorganisée dans la logistique et la chaîne de commandement, encouragée par le peuple et soutenue par la brigade d’intervention de la Mission des Nations Unies (Monusco), l’armée congolaise a récupéré les trois dernières localités occupées par le Mouvement du 23 Mars (M23), un groupe armé soutenu par les pays voisins, notamment le Rwanda et l’Ouganda. Après 18 mois d’occupation et de souffrance, la population a vécu cette libération avec beaucoup de joie. Les problèmes ne sont pas terminés: il faut les résoudre. Beaucoup s’interrogent maintenant sur le sort des négociations engagées en décembre 2012 à Kampala, en Ouganda, entre la délégation du gouvernement congolais et le M23. Selon certains, ces pourparlers n’ont plus raison d’être, car le M23 a été défait militairement. Selon d’autres, un accord avec le M23 serait un acte de trahison vis-à-vis de l’armée et du Pays tout entier. Par contre, l’ONU et la communauté internationale poussent le gouvernement congolais à accepter une conclusion de ces négociations par un accord politique avec le M23, malgré la victoire militaire. Une chose est certaine: les problèmes ne sont pas terminés. Défaits militairement, tous les officiers et soldats du M23 ont traversé la frontière et ont fui vers l’Ouganda et le Rwanda. À cet égard, les chiffres varient selon les sources. Le gouvernement ougandais affirme avoir accueilli 1.700 membres du M23. Chiffre jugé peu probable. Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku affirme que «plus de 400 se sont rendus en RDCongo. Il y en a 700 au Rwanda (100 blessés et ceux de Runiga depuis avril), entre 100 et 150 sont tombés sur le champ de bataille». Au-delà des chiffres, qui doivent être vérifiés, il reste le problème de savoir quoi faire, de sorte que le M23, bien que militairement vaincu, ne prépare une nouvelle rébellion à partir de l’extérieur ou ne rejoigne d’autres groupes armés. Il n’est pas superflu de rappeler que le M23 avait déjà tressé des relations avec divers groupes armés, dont les Maï-Maï Sheka, les Maï-Maï de Hilaire Kombi et certains groupes de Maï-Maï Raia Mutomboki. Pour une situation changée, une réponse différente. Dans cette perspective, on pourrait dire que les pourparlers de Kampala sont toujours valables, à condition qu’ils tiennent compte de l’évolution de la situation. Mal gérés depuis le début, car on a placé sur le même plan le gouvernement d’un État souverain et un groupe armé reconnu comme une «force négative» par la même communauté internationale, ces pourparlers avaient pour but de parvenir à un accord entre les deux parties. Mais aujourd’hui, la situation a totalement changé. Les territoires occupés par le M23 ont été libérés. Comme groupe armé, le M23 a été vaincu militairement et sa direction a même annoncé d’avoir «décidé, à dater de ce jour, de mettre un terme à sa rébellion et de poursuivre, par des moyens purement politiques, la recherche des solutions aux causes profondes qui ont présidé à sa création. A cet effet, tous les chefs militaires de la rébellion sont priés de préparer les hommes des troupes au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale dont les modalités sont à convenir avec le gouvernement». Déclaration ou Accord?. Justement, les autorités congolaises affirment qu’elles ne sont pas prêtes à se laisser voler une victoire militaire obtenue avec beaucoup de sacrifices. En outre, selon la délégation du gouvernement, compte tenu des événements récents, les pourparlers de Kampala ne pourront plus se conclure par un accord entre les deux parties, mais par une déclaration qui officialise la fin du groupe armé dénommé M23. D’autre part, après la défaite militaire, le M23 n’est pas prêt à accepter une autre défaite sur le plan diplomatique et sa délégation reste accrochée à une conclusion des réunions sous forme de accord de paix, ce qui lui permettrait de se sentir encore un partenaire incontournable. Les deux délégations ne se sont donc pas mis d’accord et la conclusion des pourparlers a été ajournée. Ça pourrait paraître un jeu de mots, mais la différence entre les deux termes, déclaration ou accord, qualifie la nature du document final des pourparlers de Kampala. Probablement il ne s’agit pas seulement d’une question de sémantique, mais aussi de la nécessité de clarifier certaines ambiguïtés. Par exemple, le peuple congolais est fatigués d’assister à des accords fictifs qui n’ont jamais été respectés et qui donnent lieu à des rébellions répétitives. Il n’accepte non plus la pression de la communauté internationale sur le gouvernement congolais, pour qu’il s’engage dans des négociations politiques et des accords politiques avec le M23, sans pour autant demander au Rwanda et à l’Ouganda de faire de même avec leurs rébellions respectives, les FDLR et l’ADL / Nalu, qui ont fui vers l’est de la RDCongo. Les déclarations de l’Envoyé spécial des États-Unis dans la région des Grands Lacs, Russell Feingold, au cours d’une interview à Radio France Internationale le 29 Octobre, semblent être assez douteuses: «Je comprends pourquoi le président Kagame est réticent à s’engager dans des négociations (avec les FDLR), et je ne crois pas que des pourparlers entre une nation souveraine et un groupe armé, comme s’ils étaient deux parties égales, soit le meilleur moyen de résoudre le problème». Alors pourquoi, dans la même interview, a-t-il déclaré que «ce qui est nécessaire (pour la RDCongo) est un accord de paix négocié avec le M23»? Pourquoi cette double mesure: l’une pour le Rwanda et l’autre pour la RDCongo? Pourquoi tant d’hypocrisie? En plus de ce double jeu de la communauté internationale, une deuxième question concerne l’énigme des membres réels du M23 qui ont fui vers l’Ouganda. Selon le gouverneur du Nord-Kivu, l’annonce de l’arrivée de 1700 rebelles du M23 en Ouganda est une «stratégie du M23 et ses alliés pour intégrer des éléments rwandais et ougandais dans les FARDC. Déclaration. Une déclaration finale des pourparlers de Kampala devrait, donc, servir à officialiser la fin de l’existence du groupe armé dénommé M23 et à jeter les bases pour construire un avenir de paix. En ce sens, la déclaration devrait prendre en compte l’annonce fait par la direction politique du M23, le 5 novembre, sur la fin de la rébellion et les instructions données à ses officiers militaires. La déclaration finale devrait définir les conditions d’une éventuelle amnistie à accorder individuellement, au cas par cas, et non collectivement. Les responsables et les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité (assassinats, viols, enrôlement de mineurs d’âge, ...) et les officiers impliqués dans le commerce illégal des ressources naturelles devraient rendre compte de leurs actes devant la justice nationale et internationale, sans pouvoir bénéficier de l’amnistie. C’est le cas, entre autres, de tous ceux qui sont soumis à des sanctions de l’ONU, de ceux qui sont recherchés par la justice congolaise et internationale. La déclaration fixerait les conditions pour l’intégration des membres du M23 au sein des FARDC, à réaliser individuellement, au cas par cas. Chaque candidat doit s’engager, par écrit, à ne plus déserter l’armée et à ne plus reprendre les armes contre l’Etat. Il devrait accepter de servir la Patrie dans d’autres régions militaires différentes de celles du Nord- Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema, loin des frontières avec le Rwanda et l’Ouganda. Il faut savoir que, jusquà présent, sous le faux prétexte de défendre leurs familles de la «menace» des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) , ils n’ont jamais accepté d’être permutés ailleurs. De l’intégration dans les FARDC devraient être exclus les membres du M23 de nationalité étrangère, ceux qui ont déjà déserté larmée dans le passé et ceux qui ont été recrutés, souvent par la force, par le même M23. Pour ces groupes de personnes, la déclaration devrait fournir les lignes directrices pour leur rapatriement ou pour leur réinsertion sociale. En ce qui concerne une éventuelle mutation du M23 e parti politique, il ne faut pas oublier que le M23 s’est donné ce nom, car il réclamait la mise en œuvre intégrale des accords du 23 mars 2009 signés par le gouvernement congolais et le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), un autre groupe armé toujours soutenu par le Rwanda. Le CNDP s’était transformé en un parti politique, jusqu’à devenir membre de la majorité présidentielle. Mais cela n’a pas empêché l’apparition du M23. La dénomination M23 indique aussi son origine: le CNDP. Il n’est donc pas nécessaire que le M23 se mue en un nouveau parti politique. Il suffit qu’il rentre d’où il est sorti: le CNDP. Ce qu’il faut éviter, c’est une autre infiltration de l’armée nationale et des institutions du Pays par des personnes qui pourront être à l’origine, dans l’avenir, d’un nouveau conflit, alors que le peuple congolais réclame justice et paix. La mission de lONU en RDC aide à restaurer lautorité de lEtat (envoyé ONU) Xinhua - 14/11/13 La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) a contribué à redéployer 200 policiers congolais dans les zones libérées du groupe rebelle M23, a annoncé mercredi un porte-parole de lONU. Martin Kobler, Représentant spécial du Secrétaire général de lONU en RDC, a dit que cela faisait partie des efforts de la mission pour aider le gouvernement à rétablir lautorité de lEtat, a déclaré le porte-parole de lONU Martin Nesirky aux journalistes lors dun point de presse quotidien. La MONUSCO sest engagée à soutenir le transport aérien de 300 autres policiers de la Légion Nationale au Nord-Kivu, a indiqué M. Nesirky, ajoutant que quelque 900 policiers supplémentaires seront déployés à Kiwanja, Rutshuru, Rumangabo et dautres zones libérées. En outre, la mission permettra de créer des postes de police de lONU à Kiwanja et Masisi dans les jours à venir, afin de soutenir les activités de la police nationale, a annoncé M. Nesirky. Réaffirmant que lobjectif de la mission était de neutraliser tous les groupes armés, et pas uniquement le M23, M. Kobler a insisté que ces groupes armés doivent participer au processus politique et a souligné limportance de poursuivre ce processus. Le 5 novembre, le groupe rebelle M23 a déclaré la fin de la rébellion quil a lancée en avril 2012, ce qui a été confirmé par le gouvernement congolais. La signature dun accord de paix prévue pour lundi entre les deux parties a été reportée après que les autorités congolaises ont demandé plus de temps pour étudier le document. Après le M23, la MONUSCO va sattaquer aux autres groupes armés dans lest Xinhua - 14/11/13 La Mission de lONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) va bientôt sattaquer aux autres groupes armés actifs dans lest de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré Martin Kobler, chef de la MONUSCO et repré sentant du Secrétaire général des Nations unies en RDC. Nous poursuivons maintenant les combats contre les autres groupes armés, a-t-il déclaré lors dune conférence de presse mercredi à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est). Le Mouvement du 23 mars (M23), cest maintenant résolu militairement, il faut maintenant voir ce quon fait. On a le mandat de combattre contre tous les groupes armés y inclues les Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), a-t-il déclaré. On doit trouver rapidement une solution pour les ex- combattants du M23 qui sont maintenant en Ouganda dans les camps, le gouvernement ougandais a affirmé quils sont au nombre de 1.400 combattants, a-t-il précisé. A Goma, plus de 350 combattants de lex-rébellion du M23 qui se sont rendus à la MONUSCO et aux Forces armées de la RDC (FARDC) sont cantonnés à Kanyaruchinya, localité située à 4 km de la ville de Goma, en attendant leur sort pour la démobilisation ou la réint égration. Je veux mettre un accent sur la nécessité pour les autorités de la RDC davoir un plan de démobilisation, de désarmement et de réinsertion (DDR) profitant à lensemble des éléments des groupes armés, sans quoi la paix et la sécurité ne peuvent pas être garanties dans le Kivu, a insisté pour sa part le nouveau repré sentant adjoint du secrétaire général de lONU en charge de la partie Est de la RDC, le général Abdallah Wafi. La province du Nord-Kivu est caractérisée par une multitude de groupes armés locaux et étrangers qui déstabilisent la région. Dans le territoire de Rutshuru, au moins sept groupes armés sont encore actifs, parmi ces groupes armés, il y a quatre milices Maï Maï, soit les Nyatura, la Force de défense des intérêts du peuples congolais (FDIPC), les Chetani et le Mouvement populaire d autodéfense (MPA). Par ailleurs, le Nord-Kivu héberge encore trois groupes de rebelles rwandais des FDLR, les Soki, les Rude et les Foca et le Mandevu. Les rebelles ougandais de lArmée de résistance du Seigneur (LRA) et les Allied democratic Forces (ADF-Nalu) occupent aussi certaines parties de la province du Nord-Kivu. Selon des experts de la region, la MONUSCO affrontera une quarantaine de groupes armés avec son nouveau mandat de la ré solution 2098 du Conseil de sécurité qui la donne le pouvoir de traquer et désarmer tous les groupes armés actifs dans la partie est de la RDC. La MONUSCO na pas vu la présence des militaires rwandais au Nord-Kivu Xinhua - 14/11/13 La Mission de lONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) na pas vu la présence des militaires de larmée rwandaise sur le sol de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré mercredi à Goma, Martin Kobler, chef de la MONUSCO et représentant du secrétaire général des Nations unies en RDC. Nous navons pas dindication sur ça a indiqué M. Kobler, ajoutant que ni les Forces armées de la RDC (FARDC) ni la MONUSCO nont des informations sur ça. Nous confirmons la présence de plusieurs groupes armés dans lest du la RDC mais nous navons aucune information relative à la présence détrangers sur le sol congolais, a poursuivi le commandant de la Force de la MONUSCO, le général Carlos Alberto Dos Santos Cruz. Vendredi dernier, la coordination de la société civile de la province du Nord-Kivu avait signalé la présence des militaires rwandais estimés à plus de 300 hommes qui ont franchi la frontière et se sont installés à Murambi, dans le groupement de Munigi plus précisément à Nyiragongo. Le Rwanda a été accusé par le gouvernement rd-congolais et les Nations unies de soutenir lex-rébellion du Mouvement du 23 mars (M23). Ce dernier a contrôlé pendant 18 mois plusieurs villages et localités dans le Nord-Kivu. M23: Kinshasa propose une simple déclaration La Voix de lAmérique - 14/11/13 La République démocratique du Congo (RDC) s’est dite prête mercredi à signer une « déclaration » qui reflète la défaite des rebelles du M23, en dépit de son retrait mardi des pourparlers de paix parrainés par lOuganda. La RDC et les rebelles du M23, milice regroupant des insurgés dirigés par des Tutsis pour combattre le gouvernement près de la frontière avec le Rwanda et lOuganda, auraient dû conclure un accord lundi, mais les négociateurs congolais ont rejeté le titre du document. Ils ne veulent plus quon parle dun accord de paix, mais plutôt dune simple déclaration. Selon le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, Il nexiste aucun précédent dans lhistoire des nations où lon a vu un gouvernement légitime être contraint de signer un accord de paix avec un mouvement rebelle battu, défait, qui a reconnu lui-même sa défaite. Toujours selon le ministre congolais de lInformation, Pourquoi devrait-on ressusciter un mouvement rebelle pour en refaire une structure légitime avec laquelle on signerait un accord de paix, alors que nous, nous sommes prêts à prendre des engagements dans une déclaration . Par ailleurs, M. Mende a réitéré ses propos disant que le facilitateur ougandais prenait parti au lieu de rester neutre comme il se doit. Les accusations de Kinshasa contre lOuganda, et lincapacité des parties à conclure un accord politique qui reflèterait la défaite militaire du M23, illustrent les tensions profondes qui vont compliquer les efforts visant à mettre fin à la rébellion la plus grave qu’ait connu la RDC en une décennie. Le M23 a fait valoir que le document portant sur les modalités de la fin de son soulèvement, lancé il y a 20 mois, avait été rédigé des jours à l’avance. LOuganda dément toujours faire preuve de partialité en faveur de M23, et souligne que la RDC n’avait formulé aucune plainte formelle en ce sens durant les dix mois qu’a duré la médiation. Des experts de lONU ont accusé lOuganda et le Rwanda davoir soutenu les rebelles durant leur soulèvement. Les deux pays ont démenti. Dans une déclaration commune, plusieurs envoyés spéciaux pour les Grands Lacs, les Etats-Unis, l’Europe, l’Union Africaine, de même que le représentant de l’Onu en RDC, Martin Kobler, ont estimé primordial daboutir à une conclusion politique, même après la défaite du M23. Quant aux nombreux groupes armés qui pullulent encore dans l’est de la RDC, M. Kobler a dit largement opter pour la voix paisible, et qu’il était de loin préférable que ces groupes et milices déposent deux-mêmes les armes, faute de quoi ils y seraient contraints par la force. Dans une interview avec la Voix de lAmérique (VOA), Ray Torres, chef du bureau de la MONUSCO à Goma, a évoqué la crise entre Kinshasa et le M23. La solution politique demeure une nécessité, a-t-il noté. Le M23 nest plus une force militaire mais le M23 garde encore une existence politique, avec un certain nombre de revendications, de positions, que nous pensons quil est important découter, et de résoudre, a poursuivi M. Torres. LUA se félicite de restauration de lautorité de lEtat dans les zones contrôlées auparavant par le M23 Xinhua - 14/11/13 Le Conseil de paix et de sécurité de lUnion africaine (UA-CPS) sest félicité de la restauration de lautorité de lEtat dans les zones auparavant contrôlées par les rebelles du 23 mars (M23). LUA a déclaré dans un communiqué que le CPS se félicite du rétablissement de lautorité de lEtat dans les zones précédemment contrôlées par le Mouvement du 23 mars, à la suite de loffensive lancée par les Forces armées de la RDC, avec lappui de la Brigade dintervention de la Mission de lONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO). Le Conseil a encouragé les Forces armées de la RDC et la Brigade dintervention à poursuivre et à intensifier leurs efforts afin de neutraliser les autres forces négatives, y compris les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), les Forces démocratiques alliées/Armée nationale pour la libération de lOuganda (ADF/NALU). Toutefois, le Conseil regrette que la cérémonie de signature du document négocié, qui devait avoir lieu le 11 novembre 2013, na pas pu avoir lieu, et demande instamment aux parties de parvenir à un compromis nécessaire afin de promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité et la réconciliation. Un million de dollars en faveur des 80.000 personnes déplacées à Sud Irumu Xinhua - 14/11/13 Le Fonds Commun humanitaire de la RDC, ou le Pooled Fund, un mécanisme de financement commun créé à linitiative de bailleurs de fonds en République Dé mocratique du Congo, a accordé un million de dollars américains aux agences des Nations unies et aux ONG pour répondre aux besoins humanitaires critiques à Sud Irumu dans la povince Orientale, où les combats entre larmée gouvernementale et la Force de Resistance Patriotique en Ituri (FPRI) ont déplacé quelque 80.000 personnes. Les combats ont éclaté en août dernier entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et la FPRI. Bien que les combats soient devenus sporadiques, un climat dinsécurité palpable règne encore dans la région et fait craindre de nouvelles échauffourées, selon un communiqué du Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA) parvenu mardi à lAgence Xinhua. Sur la somme accordée par le Pooled Fund, 400.000 dollars seront utilisés pour les biens non alimentaires et les abris, et 600.000 dollars financeront les projets de sécurité alimentaire pour plus de 20.000 personnes. Cette allocation était nécessaire pour faire face aux consé quences dramatiques des nouveaux affrontements et pour aider les milliers de personnes déplacées et les familles daccueil, a dé claré le coordonateur humanitaire en RDC, Moustapha Soumaré. Le 24 octobre 2013, la Mission de lONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) a indiqué que la situation sécuritaire était imprévisible au sud du territoire dIrumu, compte tenu des accrochages récurrents opposant les FARDC aux miliciens de la FPRI. Dialogue avec le M23 : la RDC veut aboutir dans un délai raisonnable AFP / 14/11/13 La République démocratique du Congo (RDC) veut mener à bon terme le dialogue avec les ex-rebelles du M23 à Kampala, en Ouganda, mais veut le voir aboutir dans un délai raisonnable, a déclaré jeudi à Kinshasa le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. Le gouvernement de la RDC réaffirme sa volonté de mener à bon terme les pourparlers de Kampala en procédant à la signature, avec le M23, dun document permettant de mettre un terme à dix-huit mois de conflit, a dit M. Mende lors dune conférence de presse à Kinshasa. Sans être un accord, ce document permettrait juridiquement de donner une force contraignante à la déclaration de renonciation à la rébellion faite par le M23 le 5 novembre dernier et de régler les questions liées au cantonnement, au désarmement, à la démobilisation et à la réinsertion sociale de ses ex-combattants, a ajouté M. Mende. Si aucun consensus nest trouvé, dans un délai raisonnable, sur un tel document, le gouvernement appliquera lui-même les principales dispositions sur lesquelles les deux parties sétaient entendues avant le 5 novembre, qui avait marqué la défaite militaire de la rébellion, a indiqué M. Mende, également ministre de la Communication. M. Mende a ainsi précisé quil nétait pas question de réintégrer automatiquement dans larmée les anciens combattants du M23 qui le souhaiteraient. On ne peut pas être intégré au sein des forces armées par le fait davoir été membre du M23, a-t-il dit. Néanmoins, a-t-il expliqué, les membres du M23 qui auront bénéficié de lamnistie individuelle que le gouvernement prévoit daccorder à ceux qui ne se seraient pas rendus coupables de crimes graves pourront à terme se présenter aux bureaux de recrutement de larmée, une fois quils auront récupéré leurs droits et quils auront été réinsérés dans la société congolaise. Le Mouvement du 23 Mars (M23), est né dune mutinerie, en avril 2012, danciens rebelles qui avaient été réintégrés dans larmée. Il a annoncé le 5 novembre, quelques heures après avoir été chassé des derniers bastions quil occupait dans la riche province minière du Nord-Kivu (est de la RDC), quil renonçait à la lutte armée. La RDC refuse de signer avec le M23 un accord de paix, estimant que cela équivaudrait, selon M. Mende, à donner un statut légitime à une force négative, qui plus est défaite par les armes. RDC/Allemagne : signature d’accords de coopération de plus de 140 millions € Xinhua - 14/11/13 La République démocratique du Congo (RDC) et lAllemagne ont signé des accords de coopération bilatérale dune valeur de 140 millions €, à lissue des troisièmes consultations intergouvernementales tenues du 11 au 13 novembre. LAllemagne sengage à hauteur de plus de 140 millions deuros. Ces montants sont consacrés aux pôles prioritaires, eau, assainissement, protection et gestion durable des ressources naturelles et micro finance. Des Fonds considérables ont également mise à la disposition entre autre pour la réhabilitation de la Centrale de lélectricité dInga, le Fonds pour la consolidation de la paix et le domaine de la santé, a expliqué lambassadeur dAllemagne en RDC, Wolfgang Manig, qui a signé les accords avec le vice-ministre congolais de la Coopération internationale, Tunda wa Kasenda, en présence dune délégation dexperts en provenance d’Allemagne. Les troisièmes consultations intergouvernementales germano- congolaises ont porté sur les conditions-cadre de la coopération ainsi que sur les progrès obtenus et les défis à relever dans les différents programmes. En même temps, les prochains pas à réaliser ont été identifiés, a expliqué lambassadeur allemand. Wolfgang Manig a affirmé que lAllemagne soutient la RDC dans les domaine prioritaires que sont leau et lassainissement, la protection et la gestion durable des ressources naturelles et le micro-finance. De plus, lAllemagne sengage dans les domaines de la santé, du Fonds pour la consolidation de la paix, de l’approvisionnement en énergie ainsi quavec un projet dintégration économique dans la province du Maniema. Au cours de ces consultations, les deux parties ont souligné l’importance du processus lancé dans le contexte de lAccord-cadre d Addis Abeba. LAllemagne a également formulé des attentes claires à l’adresse de la partie congolaise, allant de lamélioration des conditions-cadre politiques jusquà lapport de plus de contributions propres et lamélioration des conditions sociales des populations au niveau des projets de la part de la partie congolaise. Les progrès dans ces domaines seront évalués dans les négociations intergouvernementales prévues en mars 2014. L’Allemagne appelle le gouvernement à poursuivre les pourparlers avec le M23 Xinhua - 4/11/13 LAllemagne appelle le gouvernement congolais à poursuivre le dialogue politique avec les rebelles du M23 pour assurer une paix durable dans lEst du pays, ont affirmé mercredi à Kinshasa les officiels et les experts allemandes qui participaient aux troisièmes consultations germano- congolaises, tenues du 11 au 13 novembre. Les consultations ont abordé la situation sécuritaire qui entrave le travail des projets et programmes dans certaines parties de la RDC et qui met en danger leur succès. La partie allemande a salué le fin des combats entre les Forces armées congolaises (FARDC) et le M23, appelant le gouvernement congolais à faire avancer en particulier le dialogue politique pour obtenir une stabilisation durable. Il est important que le gouvernement de la RDC et le M23 accomplissent rapidement les négociations à Kampala en vue du désarmement et de la démobilisation de tous les membres du M23, a indiqué la partie allemande. Ouganda : Les rebelles congolais du M23 déplacés pour des raisons de sécurité Xinhua - 14/11/13 Mercredi, le gouvernement ougandais a annoncé avoir déplacé le M23, groupe rebelle déchu de la République démocratique du Congo (RDC), pour des raisons de sé curité. Ofwono Opondo, porte-parole du gouvernement ougandais, a d éclaré aux journalistes à Kampala que les quelques 1600 combattants rebelles ont été déplacés du district frontalier de Kisoro au district de Kasese, ajoutant quils sont sous protection militaire. Selon lui, une délégation de lUnion africaine et de lONU doit rencontrer les combattants rebelles pour entreprendre un processus de vérification. M. Opondo a par ailleurs déclaré que l Ouganda ne se pliera pas devant les demandes du gouvernement congolais qui exige que les combattants lui soient remis. « Nous nattendons pas en tant que gouvernement de lOuganda des demandes du gouvernement de RDC ou de qui que se soit pour remettre directement au gouvernement de RDC les individus qui se sont rendus », a-t-il souligné. « Une fois que laccord de paix aura été signé, ces gens seront remis à lUnion africaine et au système onusien », a ajouté le porte-parole. Lundi, le gouvernement congolais a refusé de signer un accord de paix négocié ougandais avec le M23, déclarant avoir besoin que laccord soit revu. M. Ofwano a fait savoir que la RDC navait pas encore expliqué pourquoi elle avait refusé de signer, mais quune fois cette information en main, le médiateur des négociations ré unira les deux parties au conflit. Le gouvernement congolais et les rebelles du M23 négocient depuis près dun an la fin des combats dans lest du pays. © CongoForum, le samedi 16 novembre 2013 Pour plus de détails sur l’actualité congolaise, voyez CongoForum.be CongoForum est un site web unique qui existe depuis octobre 2005. Nous avons vraiment besoin de votre soutien financier. Merci de verser votre soutien sur le compte nro 738-0181033-53 de l’asbl CongoForum. Vous pouvez le faire sur une base mensuelle ou annuelle, comme vous voulez. Un grand merci d’avance! Encore des questions? Mr. Klaas Vanhalst vous répondra: [email protected] .
Posted on: Sat, 16 Nov 2013 20:52:36 +0000

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