23 octobre 1647: Charles Le Goux de La Berchère né à Vif le - TopicsExpress



          

23 octobre 1647: Charles Le Goux de La Berchère né à Vif le 23 octobre 1647[1] mort à Narbonne le 2 juin 1719 à lâge de 71 ans inhumé dans la chapelle Saint-Charles de sa cathédrale. prélat français Évêque de Lavaur puis archevêque dAix, dAlbi puis de Narbonne Évêque de Lavaur (1677-1685) Archevêque dAlbi (1687-1703) Archevêque dAix-en-Provence (1685-1687) Parents Pierre Le Goux, seigneur de La Berchère, marquis de Dinteville, comte de La Rochepot Premier président aux parlements de Dijon puis de Grenoble. Né le 31 mars 1600 à Dijon - Décédé le 29 novembre 1653 à lâge de 53 ans. Inhumé à Grenoble Louise Joly Président des États de Languedoc, membre de lAcadémie des Sciences de Montpellier, il confie à dom Vaissette et dom Vic la rédaction de Histoire générale du Languedoc en 1709. Il légua sa bibliothèque, une des plus importantes de lépoque, aux Jésuites. Origines Issu dune ancienne famille de Bourgogne, Charles est le fils de Pierre Le Goux de La Berchère (1600-1653), premier président du parlement de Dijon (1631-1637)[3], puis du parlement de Grenoble, et de Louise Joly de Blaisy. Lorant du tombeau de son grand-père, Jean-Baptiste Le Goux de La Berchère (1568-1631), premier président de parlement de Dijon de 1627 à 1631, est aujourdhui à la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon. Premières années Charles Le Goux de La Berchère naquit alors que sa mère était en route pour rejoindre son époux à Grenoble. À la mort de celui-ci (1653), ils revinrent à Dijon, puis, en 1662, Charles fut envoyé au collège dHarcourt à Paris ; il y étudia la théologie et il fut reçu docteur en Sorbonne. Il séjourna ensuite au séminaire de Saint-Sulpice. Devenu aumônier du roi Louis XIV grâce au crédit de sa mère, il le suivit durant ses campagnes de Flandres. Nommé évêque de Lavaur le 18 juin 1677, il rédigea alors des statuts synodaux pour son diocèse, publiés à Toulouse en 1679. Le roi le plaça ensuite à larchevêché dAix le 12 novembre 1685 ; cependant, Innocent XI, alors en conflit avec Louis XIV (affaire de la régale), nenvoya pas ses bulles et Charles Le Goux nadministra son diocèse quen tant que vicaire général du chapitre. Archevêque dAlbi En janvier 1687 il devint archevêque dAlbi, mais, pour la même raison quà Aix, il ne reçut ses provisions de Rome pour ce siège que le 12 octobre 1692. Il fit venir dans son diocèse des religieuses de Gaillac pour soigner les malades dans le nouvel hôpital quil avait fait bâtir à Albi. Il obtint de léglise Sainte-Eulalie de Bordeaux des reliques de saint Clair, premier évêque dAlbi, quil fit mettre dans une chasse dargent et donna à sa cathédrale. Archevêque de Narbonne À la suite de la mort du cardinal de Bonzi, le roi lui donna larchevêché de Narbonne le 15 août 1703. Il reçut ses bulles de Rome et le pallium en novembre et jura fidélité au roi à Versailles le 27 juin 1704. De par sa charge président-né des États de Languedoc, il harangua le 24 août Louis XIV à la tête de leurs députés. Il fut président de lassemblée du clergé en 1715 et harangua à cette occasion le jeune Louis XV. Il publia des statuts synodaux le 17 juin 1708, et un nouveau bréviaire en 1709, où loffice garde lancienne structure, mais les textes sont entièrement refondus et lantiphonaire rompt avec le vieux chant médiéval[4] Il relança la construction de la nef de la cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur dont il posa la première pierre (1708), dans laquelle fut scellée une cassette renfermant des reliques des saints Just et Pasteur (actuelle cour Saint-Eutrope). Érudit, Charles Le Goux de La Berchère avait constitué une splendide bibliothèque qui revint à son successeur, René François de Beauvau, mais qui fut mise aux enchères après la mort de ce dernier ; une partie de ses livres est conservée à la bibliothèque universitaire de Toulouse. En 1706 il fut nommé membre honoraire de lAcadémie de Montpellier nouvellement créée. Il fut linitiateur de la collection lapidaire des archevêques de Narbonne : il fit rassembler, dans le jardin et sous le grand escalier du palais neuf, des éléments issus des monuments antiques disparus[5]. Mais surtout, ce fut lui qui, le 24 janvier 1708, en sa qualité de président, proposa aux États de Languedoc de faire rédiger à leurs frais une histoire complète de la province[6], ouvrant ainsi la voie à la publication entre 1730 et 1745 de lHistoire générale de Languedoc. Il suivit cette œuvre avec attention : ayant confié sa rédaction aux bénédictins de Saint-Maur, le père général désigna deux historiens renommés, dom Pierre Auzières et dom Antoine-Gabriel Marchand. Ceux-ci visitèrent cinq années durant les bibliothèques de la province, et consultèrent probablement les registres de délibération des États ; mais ils ne manifestèrent pas lintention de dépouiller les archives, et entrèrent rapidement en conflit avec larchevêque sur ce point. Il demanda leur révocation, mais nobtint que la nomination de deux savants supplémentaires, dom Claude Devic et dom Joseph Vaissète (1715). Ce seront néanmoins eux, une fois leurs prédécesseurs mis à lécart, qui mèneront à bien lentreprise. Mgr. de La Berchère soutiendra leurs travaux jusquà sa mort[7], advenue le 2 juin 1719[8], sans en connaître laboutissement. Signalons quil avait aussi fait approuver en 1719, par lassemblée du clergé, la réimpression de la Gallia Christiana[9] Œuvres imprimées Harangue faite au Roy sur son avènement à la couronne & sur la mort du Roy son bisaïeul, par Monseigneur lArchevêque de Narbonne, président de lassemblée générale du clergé, le mardy 3 septembre de lannée 1715, Paris, 1715. Histoire de la conquête de Jerusalem par Saladin (1678) : Exemplaire aux armes de Charles Legoux de La Berchère (Bourgogne). Exemplaire aux armes de Charles Le Goux de la Berchère (1647-1719) Bourgogne Bibliographie Chapuis V., Bach A., Catalogue dexposition : Aux origines des collections patrimoniales des bibliothèques universitaires toulousaines, Toulouse, s.d.. [3] Devic C., Vaissète J., Histoire générale de Languedoc, tome I (Introduction historique, pp.18-20[10]) et tome IV, Toulouse, Privat, 1876. Michaud J., Cabanis A., Histoire de Narbonne, Privat, Toulouse, 1981. Iconographie Bon Boullogne (attribuée à), Portrait de Charles Le Goux de La Berchère, archevêque de Narbonne, huile sur toile, XVIIe s. Conservée au Musée dart et dhistoire, Narbonne. Anonyme, Portrait de Charles Le Goux de La Berchère, archevêque de Narbonne, peinture, XVIIe s. Conservée dans lancienne cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur de Narbonne. Classée monument historique. ↑ La date du 23 octobre et le lieu sont donnés par Rémy Cazals, Daniel Fabre (dir.), Les Audois, Dictionnaire biographique, Association des Amis des Archives de lAude, Fédération Audoise des Œuvres Laïques, Société détudes scientifiques de lAude, Carcassonne, 1990 (ISBN 2-906442-07-0) ↑ Description des armes de Charles Le Goux de La Berchère (Dargent à la tête de More de sable tortillée dargent, accompagnée de trois molettes de gueules) : voir [1] [archive]. ↑ James R. Farr, The death of a judge: performance, honor, and legitimacy in seventeenth-century France, The Journal of Modern History, 75, 2003, pp. 1-22 ([2] [archive]). À cause de lopposition du parlement de Dijon à la politique de Richelieu et de Louis XIII, Pierre Le Goux de La Berchère perdit la faveur du prince de Condé, gouverneur de Bourgogne et fut exilé (1637). ↑ Michaud J., Cabanis A., Histoire de Narbonne, Privat, Toulouse, p.216. ↑ Notice du musée lapidaire, Service Culture, Mairie de Narbonne, sans date. ↑ Son idée directrice était que « les monumens qui sont demeurés inconnus jusques à présent dans les archives de cette Province, peuvent donner la connoissance de plusieurs faicts importans que nous ignorons ou qui nont pas été sufisamment dévelopés ; que lon peut juger par les morceaux dhistoire imparfaits, mais curieux & recherchés que nous tenons dun petit nombre dautheurs (...), combien seroit estimable une histoire complette, où en détaillant tous les faits, on noublieroit rien de ce qui concerne les mœurs, les coutumes & le gouvernement politique de ceux qui nous ont précédé ». Il précise quelle lui est venue après avoir lu lHistoire de Bretagne de Dom Lobineau, parue peu de mois auparavant. Devic C., Vaissète J., Histoire générale de Languedoc, tome I (Pièces justificatives à lIntroduction historique : Délibération des Estats de Languedoc pour faire travailler à lhistoire de la Province, 24 janvier 1708 ; p.103). ↑ Dans une lettre datée du 7 janvier 1716, il leur écrit : Je me contenteray de vous prier lun & lautre de me donner de vos nouvelles au moins tous les trois mois. Devic C., Vaissète J., Histoire générale de Languedoc, tome I (Pièces justificatives à lIntroduction historique, p.168). ↑ A cette occasion, Saint-Simon écrit : Larchevêque de Narbonne mourut dans son diocèse. Il sappeloit Le Goust : il étoit frère de La Berchère qui avoit passé sa vie maître des requêtes, dont le fils, guère plus esprité mais fort riche, étoit devenu conseiller dÉtat et chancelier de M. le duc de Berry, parce quil avoit épousé une fille du chancelier Voysin. Le prélat avoit été évêque de Lavaur, puis archevêque dAix, après de Toulouse, enfin de Narbonne. Cétoit un vilain homme, sec et noir avec les yeux bigles, qui avoit été ami intime du P. de La Chaise. Lâme en étoit aussi belle que le corps en étoit désagréable ; très-bon évêque et pieux, sans fantaisie et sans faire peine à personne, adoré partout où il avoit été, beaucoup despit et facile, et lesprit daffaires et sage, possédant au dernier point toutes celles du clergé, et venant à bout des plus difficiles sans faire peine à personne, allant au bien, parlant franchement aux ministres et en étant cru et considéré. Ce fut une perte qui ne fut pas réparée par M. de Beauvau qui lui succéda (...). Saint-Simon (Louis de Rouvroy, duc de), Mémoires, t.17, Hachette, Paris, 1856-58, p.214. ↑ Rémy Cazals, Daniel Fabre (dir.), Les Audois, Dictionnaire biographique, Association des Amis des Archives de lAude, Fédération Audoise des Œuvres Laïques, Société détudes scientifiques de lAude, Carcassonne, 1990 (ISBN 2-906442-07-0). ↑ Les éditeurs de lHistoire générale de Languedoc indiquent leurs sources : Gauteron, Éloge historique, in Histoire de la Société des Sciences de Montpellier, tome II, p.78, 1778, ainsi que trois oraisons funèbres publiées en 1730 (BN). Précédé par Charles Le Goux de La Berchère Suivi par Hyacinthe Serroni Archevêque dAlbi 1687-1703 Henri de Nesmond Pierre de Bonzi Archevêque de Narbonne 1703-1719 René François de Beauvau du Rivau
Posted on: Wed, 23 Oct 2013 07:35:28 +0000

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