A 36 Exincourt : le nouveau radar flashe depuis lundi le 06/08/2013 à 05:00Françoise Jeanparis Vu 1715 fois ImprimerFavorisFacebookTwitterEnvoyer à un amiNotez cet article : 1 2 3 4 5 Après deux mois de tests, le radar discriminant est en fonctionnement. Photos Francis Reinoso Dans le Doubs, les poids lourds sont impliqués dans 41 % des accidents. ER-MONTBELIARD Après deux mois de tests, le radar discriminant est en fonctionnement. Photos Francis Reinoso Dans le Doubs, les poids lourds sont impliqués dans 41 % des accidents. ER-MONTBELIARD 1 / 2 Après deux mois de tests, le radar discriminant est en fonctionnement. Photos Francis Reinoso Dans le Doubs, les poids lourds sont impliqués dans 41 % des accidents. ER-MONTBELIARD Gare, il flashe et c’est pour de vrai. Implanté sur l’A36, sens Belfort-Besançon à hauteur des usines PSA à Exincourt, le radar discriminant, premier du genre dans le Doubs, est opérationnel. Gare, il flashe et c’est pour de vrai. Implanté sur l’A36, dans le sens Belfort-Besançon à hauteur des usines PSA à Exincourt, le radar « discriminant », premier du genre dans le Doubs, est opérationnel depuis lundi. C’est le dernier né des radars. Longiligne, comme une bimbo abonnée au yaourt minceur (la comparaison s’arrête là). Hypersophistiqué avec son télémètre laser. Ultra performant car capable de faire la distinction entre les différentes catégories de véhicules. « D’où son nom de discriminant » , précise le sous-préfet de Montbéliard Jacques Troncy sous un soleil insolent qui cogne sur l’appareil noir dont les caméras sont braquées sur le trafic autoroutier. La circulation est, ici, limitée à 80 km/h pour les PL, 110 km/h pour les véhicules légers. « Ce radar sait reconnaître un poids lourd d’une voiture et flashe en conséquence selon les limitations de vitesse spécifiques » , ajoute Jacques Troncy. « Avec le radar classique, le cliché où figurent plusieurs véhicules passe à la poubelle car inexploitable. Le discriminant identifie avec certitude le véhicule en infraction dans le cas où plusieurs apparaissent en même temps » , surenchérit le major Eric Bruckert, adjoint au commandant de l’EDSR (escadron départemental de la Sécurité routière). Redoutable, on vous disait, car il a l’œil sur plusieurs voies, identifie celle sur laquelle l’usager a le pied un peu trop cabré sur l’accélérateur. On a beau le décrier, le dispositif est particulièrement efficace Pas un hasard si ce radar, opérationnel depuis hier lundi à 0 h 00 après deux mois de tests, a pris position sur ce tronçon péri urbain où transitent 25 500 véhicules par jour, dont environ 30 % de poids lourds. « On a ici un trafic très dense, à la fois local avec ses dessertes pour les usagers de l’Aire urbaine, une circulation classique avec la migration des vacances et une proportion extrêmement forte de poids lourds sur cet axe Europe de l’Est, Alsace direction Besançon, le sud. Avec tous les risques qu’implique la cohabitation voitures et poids lourds, ce qui induit des enjeux évidents de sécurité routière », insiste Jacques Troncy. « Sur l’A36, 41 % des accidents impliquent un poids lourd. Sur ces 40 %, 30 % des accidents sont liés à la vitesse et à une mauvaise appréciation des distances de sécurité » , abonde Christophe Nussbaum, chef des projets sécurité routière dans le Doubs. « L’implantation du radar discriminant est dictée par l’accidentologie et les risques ». Répressif et dissuasif, le radar a fait baisser de façon drastique le nombre d’accidents dans le Doubs. Christophe Nussbaum en donne pour preuves les analyses conduites quatre ans avant leur déploiement et quatre ans après : « Les chiffres parlent. Avant, de 2000 à 2004, nous avons eu 147 accidents qui ont fait 33 tués. Après de 2005 à 2009, on est tombé à 53 accidents et 5 tués. On a beau le décrier. Le dispositif est particulièrement efficace ». Sûr qu’il calme les ardeurs. Et combien ça coûte, un radar discriminant ? Les représentants de l’État ont beau farfouiller dans leurs dossiers. Pas trace du prix. « En tous les cas, pas 100 balles » , nous dit-on. « Il est payé par les recettes des contraventions ». Assurément, il permettra d’épargner des vies dans un arrondissement de Montbéliard où le premier semestre est mauvais avec déjà six morts. Vendredi, en plein chassé-croisé des vacanciers qui rentrent et qui partent (trafic on ne peut plus dense), les gendarmes de la brigade motorisée de Villars-sous-Écot ont intercepté sur l’A36, à hauteur de Blussans, le conducteur d’une BMW qui roulait à 198 km/h. Au lieu de 130. Son permis lui a été retiré sur le champ. Le feu vert est donné. Dans les semaines qui viennent, un second radar discriminant prendra position en face du premier sur l’A36 à hauteur d’Exincourt, mais flashera dans le sens Montbéliard-Belfort. Il devrait être installé d’ici la fin de l’année. Dans le Doubs, la vitesse est en cause pour 40 % des tués de la route, l’alcool pour 37 %. Le département est au-delà de la moyenne nationale pour l’alcool.
Posted on: Tue, 06 Aug 2013 16:29:59 +0000
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