ANDRÉ BATIANA DG DU CENOU « Les œuvres universitaires - TopicsExpress



          

ANDRÉ BATIANA DG DU CENOU « Les œuvres universitaires accompagnent l’activité académique » 2 août 2013, par Webmaster Les étudiants des universités publiques de Ouagadougou manifestent contre la fermeture des œuvres universitaires pendant les vacances académiques. Une pratique normale, selon le directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), André Batiana, reçu en invité par nos confrères de Canal 3 au journal de 20h, hier 1er août 2013. Il a aussi affirmé sa disponibilité au dialogue pour trouver des solutions aux difficultés des étudiants. André Batiana (A.B.) : Ce matin, j’ai rencontré les étudiants pour discuter de 10 heures jusqu’aux environs de midi. Je leur ai expliqué qu’il était souhaitable qu’ils libèrent les véhicules de l’Etat qu’ils avaient appréhendés. L’Etat a promis d’analyser leur proposition et le fait de maintenir les véhicules de l’Etat, empêchant un certain nombre de missions de s’exécuter, n’était pas acceptable. J’ai encore attiré leur attention et les délégués qui étaient en face de moi ont bien compris le message. Ils sont allés rendre compte à leur base qui n’a pas réagi. Des étudiants ont décidé de faire un bras de fer pour ne pas libérer les véhicules. A ce que je sache, ils ont brûlé des véhicules de l’Etat à la cité Kossodo. Cette violence n’est pas justifiée dans le sens où on pouvait toujours négocier et demander des choses à l’autorité dans la légalité et la paix. La violence appelle nécessairement la violence. Mais pourquoi cette décision de les expulser des cités universitaires et de fermer les restaurants universitaires ? A.B. : Il faut mettre les choses à leur place. Il y a encore une à deux semaines, il y avait des perturbations sur les différents campus universitaires pour voir s’il fallait proroger l’année comme les deux années précédentes, ou maintenir l’année universitaire dans ses dates normales (NDLR : c’est-à-dire du 1er octobre pour le début des cours au 31 juillet pour la fin de l’année). Des renseignements pris auprès des autorités académiques de toutes les universités du pays, il est ressorti qu’il fallait qu’on revienne à la normale et que les vacances universitaires devraient démarrer dès le 1er août jusqu’au 30 septembre, pour reprendre le 1er octobre. Dès lors que cette information a été connue, c’est tout naturellement que les œuvres universitaires qui sont faites pour accompagner l’activité académique s’arrêtent, de même que les cités universitaires et la restauration. Il n’y avait pas lieu d’avoir des solutions médianes face à cette situation de chevauchement des années académiques où les étudiants se disent être en ce moment en train de préparer l’année académique prochaine ? A.B. : Il n’y a pas de chevauchement, car nous sommes revenus à la situation normale. Et l’année académique part du 1er octobre au 31 juillet dans toutes les universités du monde. Ce n’est pas une affaire du Burkina. Dans tous les pays, les œuvres universitaires accompagnent l’activité académique. Ce n’est pas une invention du Burkina. Cette année, il se trouve que des efforts qui ont été faits ça et là ont permis quasiment un retour à une année normale. On n’a pas dit qu’on a satisfait à toutes les conditions pour achever l’année. Il y a certaines situations qui sont difficiles. Le CENOU dans sa discrétion, peut étudier certaines situations et permettre à certains étudiants, qui ne peuvent pas aller ailleurs, d’avoir les cités vacances. Cela aussi se négocie. Les étudiants n’ont même pas jugé nécessaire d’approcher ni le CENOU, ni une autorité académique quelconque pour négocier. On a constaté qu’ils sont sortis dans la rue pour arraisonner tout véhicule de fond rouge, de partenaires étrangers et d’autres institutions. A l’instant (20 heures) où nous vous recevons sur ce plateau, pouvez-vous nous confirmer l’ouverture ou la fermeture des cités et restaurants universitaires ? A.B. : Hier (NDLR : 31 juillet 2013), j’ai informé les étudiants que, compte tenu du fait que les cours s’arrêtent le 31 juillet, on ne peut pas s’attendre qu’un étudiant puisse ramasser ses affaires et partir illico presto. On a donc prévu que la restauration et l’hébergement puissent se poursuivre jusqu’au dimanche 4 août pour permettre à chacun, selon son rythme, de se préparer soit à partir, soit trouver d’autres solutions pour ses vacances. Mais, la condition était que les étudiants libèrent les véhicules. Ils n’ont pas obtempéré et cela n’a pas empêché que la restauration puisse être servie aujourd’hui. Ils n’ont pas libéré les véhicules, ce qui a amené les forces de l’ordre à intervenir pour les libérer. Il y a eu une intervention des forces de l’ordre. Est-ce que ce n’est pas une méthode musclée à l’habitude des responsables de l’université ? A.B. : Je ne sais pas. Je vous laisse responsable de vos propos, car je ne crois pas que c’est une question d’habitude. Dans cette situation, l’intervention des forces de l’ordre visait à récupérer les véhicules. Mais apparemment, les étudiants ont réagi. Dans certaines cités, quand les forces de l’ordre sont venues chercher les véhicules, les étudiants les attendaient avec des machettes et des bâtons. Dans ce type de situation, il y a de la dérive. J’étais sincèrement touché car, je travaille au quotidien pour les étudiants. Ils savent que je les aime beaucoup et je les défends du mieux que je peux. S’ils n’ont pas voulu négocier, sincèrement, cela amène à des situations que toute personne sensée peut déplorer. C’est un manque de communication alors ? A.B. : Non. Parce que la communication, je peux vous assurer qu’il y en a eu. Toute ma journée d’hier (NDLR : 31 juillet 2013) a été consacrée à la communication. J’ai rencontré les délégués deux fois. Individuellement, j’ai rencontré les différents délégués pour leur dire que chacun à son niveau essaie de raisonner ses camarades. Quelles solutions proposez-vous aux étudiants ? A.B. : Pour ceux qui, dans la précipitation, n’ont pas pu prendre leurs effets dans les cités, les concierges seront sur place pour leur permettre de les récupérer. Je précise bien que l’option d’évacuer les cités devait nous permettre de les réfectionner. Quand les étudiants sont dans les cités, cela ne nous permet pas de les réfectionner. Nous avons besoin de nettoyer, de désinfecter pour trouver un nouveau cadre idéal. Les cités devraient rouvrir en octobre. Propos transcrits par : Abdel Aziz NABALOUM [email protected] sidwaya.bf/quotidien/spip.php?article14025
Posted on: Fri, 02 Aug 2013 15:14:33 +0000

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