ATTITUDES Les faux agents Par Naïma Yachir [email protected] Il - TopicsExpress



          

ATTITUDES Les faux agents Par Naïma Yachir [email protected] Il est 10h. On toque à la porte. La maîtresse de maison ouvre. Deux jeunes hommes se présentent : «Nous sommes des agents de l’hydraulique, des voisins se sont plaints d’une fuite d’eau qui cause des dégâts dans leur salle de bains.» En effet, la belle-mère reconnaît le problème et conduit nos agents vers la salle d’eau. Ils scrutent les lieux, puis, quelques minutes plus tard, détectent la défaillance et rassurent nos deux femmes que le travail sera fait sous peu, le temps de retourner à leur lieu de travail et de s’équiper des outils nécessaires pour la réparation. La belle-fille, contente qu’enfin la fuite qui causait bien des différends avec leurs voisins allait trouver son règlement, s’empressa de téléphoner à son époux : - Tu ne devineras jamais, deux agents sont venus à la maison et ils ont réussi à détecter la fuite d’eau. Ils ont promis que ce sera rétabli très vite. Sceptique, l’époux se libéra de son travail et prit la route pour s’enquérir de la situation. - D’accord, j’arrive. Entre-temps, la belle-fille mit de l’ordre dans sa salle de bains afin de faciliter la tâche au binôme. «Quel soulagement ! nous n’aurons plus à supporter les jérémiades de khalti Taous ni les crises de colère de son fils.» Et la belle-mère de renchérir : «Dieu merci, nous allons enfin trouver la paix, et ne plus me farcir leur mauvaise humeur à chaque fois que je les croise dans les escaliers.» Pendant ce temps, le mari, au volant de sa voiture, inquiet, avait du mal à digérer l’histoire des agents qui procèdent aux réparations dans les domiciles. Il est persuadé que les employés de l’hydraulique interviennent toujours à l’extérieur, jamais à l’intérieur des maisons. Il ne croyait pas si bien dire. Pendant ce temps, une demi-heure s’est écoulée. Et voilà que l’on toque à la porte une seconde fois. Nos deux femmes se regardent et pensent la même chose : «Va ouvrir, dit la belle-mère, c’est sans doute eux, ils ont fait vite ; voilà ce qu’on appelle de la conscience professionnelle, que Dieu les bénisse. » Aussitôt dit, aussitôt fait. La belle-fille s’exécute. La porte s’ouvre quand l’un des «faux agents» lui assène un coup sur la poitrine, lui arrache sa chaîne en or et s’enfuit, laissant sa victime affalée par terre. La belle-mère poussa des cris, ameutant le voisinage, mais les voleurs avaient déjà pris la poudre d’escampette et se sont volatilisés. L’époux n’a pas eu le temps d’expliquer à son épouse l’escroquerie. Nos voleurs étaient trop rapides.
Posted on: Sat, 03 Aug 2013 09:01:26 +0000

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