AZul, Un peu dhistoire mes ami(e)s 1er Novembre 59ème - TopicsExpress



          

AZul, Un peu dhistoire mes ami(e)s 1er Novembre 59ème anniversaire du déclenchement de la révolution Algérienne. Il y a 59 ans, jour pour jour, la guerre de libération Algérienne défiait brusquement le colonisateur français. Le 1er novembre 1954 s’est depuis inscrit dans l’imaginaire collectif, comme un moment de bravoure et de courage, que les Algériens aiment se rappeler, pour se ressourcer, pour célébrer une indépendance qui venait 8 ans plus tard mettre fin à 132 ans de colonisation. A l’occasion, le blog Paroles d’Algériens, marque une halte « Mémoire » et donne la parole à un Algérien qui refuse d’oublier. Algérois de naissance mais ayant ses racines profondément ancrées à Chemini, village Kabyle dont il est originaire, El Hachemi Abdelgharfi, retraité, a tenu à se remémorer des événements tragiques pour « rendre hommage à des Martyrs morts dans l’ombre ». Évocation « Durant l’année 1956, en pleine guerre révolutionnaire contre l’occupant français, la vallée de la Soummam a été ébranlée par plusieurs événements majeurs et dramatiques, à l’instar de tout le pays à feu et à sang. A cette époque, nous habitions le Parc Ben Omar (ou cité des cheminots), quartier presque huppé de la banlieue Algéroise, à majorité pieds noirs. J’allais alors sur mes 12 ans et mes parents hébergeaient pas moins de 4 familles dans la maison que nous occupions depuis septembre 1955. Il s’agissait de familles fuyant la répression féroce de l’occupant qui avait transformé la vallée en enfer, réduisant en cendres certains villages perchés sur les flancs de l’Akfadou. Les soirées étaient réduites à leur strict minimum, pour cause de couvre-feu je suppose; mes cousins et moi-même les passions à lire (surtout des illustrés) et à imaginer les prouesses de ces hommes exceptionnels qui étaient dans les maquis. Nous surprenions quelques fois les confidences que s’échangeaient en chuchotant les femmes réunies dans la cuisine ou au salon. Il y était question « d’hommes, jeunes et vieux tués par les soldats français, de semoule et d’huile que ces mêmes soldats déversaient sur le sol en les mélangeant après avoir brisé les contenants d’argile (Ikhoufiyan, pluriel de Akhoufi je crois), grands récipients dressés au fond de la masure tenant lieu de réserve alimentaire. Il y était AUSSI question des femmes déshabillées sur la place du village face aux hommes, les vieux car les jeunes s’éloignaient à distance respectable attendant le départ des soudards! Ces souvenirs, parmi tant d’autres, ont taraudé mon esprit ma vie durant. J’ai appris plus tard que le village de Aourir, situé sur les hauteurs de Sidi-Aich et Takrietz, a été incendié le 16 juin 1956, le neveu de ma grand mère, Ferhat HAMRIT (Nath Hamiche) y a trouvé la mort sous les balles de la soldatesque française comme beaucoup de nos compatriotes. J’ai AUSSI appris qu’un massacre épouvantable a été perpétré le 22 mai 1956 par une colonne de soldats Africains (on les appelait sénégalais uniformément), qui a coûte la vie a plus de 66 villageois de 16 a 77 ans exécutés sommairement en un laps de temps très court, au village de Ath Soula, situé plus haut que Azrou nath Chemini. » El Hachemi Abdelguerfi Fella Bouredji
Posted on: Sat, 02 Nov 2013 08:10:20 +0000

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