Abandon divin Livrée à ma propre misère, trop indigne aux - TopicsExpress



          

Abandon divin Livrée à ma propre misère, trop indigne aux yeux de mon père, je ne suis rien devant lui. Je marche au gré du hasard dans les déserts arides. A jamais, le malheur est mon roi. Il me brutalise, me poussant dans de longs gémissements et me serrant de ses mains cruelles. J’embrasse pour toujours sa rage éternelle. Le mal dés lors règne dans mon corps, envahissant toutes mes pensées. Commence alors la souffrance de mon âme qui crie de sa voix entière sous un long soupir. Je lève mon regard vers les cieux pour chercher Dieu. Le grand consolateur de l’humanité est absent. Je trouve comme appui l’univers et je ferme les yeux. Je prie mon persécuteur qui m’a abandonnée. Quel nom te donner, ô fatale puissance ? Je tremble sous ta main. Soumise, révoltée, je te crains et je te déteste pour toujours. Où est passée l’espérance ? Mon esprit abusé philtre le poison poussant dans les abîmes de mon cœur qu’elles livrent au malheur. Mon innocence est offerte en sacrifice engraissant ton envie mortelle de souiller la blanche colombe par des actes cruels baignant dans le sang. Créateur, Tout-Puissant, Roi de l’humanité, tu pouvais me sauver sans doute ; mais, tu ne l’as pas voulu. Tu m’as refusé le bonheur et tu as volé ma raison de vivre. Quel crime ai-je fait pour mériter de naître ? Suis-je l’œuvre d’un de tes caprices ? Dieu cruel, fallait-il enduré tous ces supplices pour ta félicité ? Soupirs, gémissements, larmes, sanglots, cris frappent les voûtent insensibles de ton palais. Ta voix me dirige dans les abîmes d’un noir séjour où règne la mort entassant ses victimes. Je ne suis plus qu’une plainte éternelle, qu’une douleur sans voix. Assise sur les ruines du temps, je lutte contre les éléments attendant sur le seuil ma mort certaine. Pourquoi tant de tourments, tant de supplices ? N’y-a-t-il pas eu assez de sacrifices sur ton lugubre autel, témoin des malheurs de la terre d’où naquit l’angoisse des mortels ? Héritière des douleurs familiales, victime de la vie, non, je n’espère plus devant ta rage inassouvie ! Je m’endors alors jusqu’à ce que la mort m’engloutisse à jamais dans son éternel silence.
Posted on: Sun, 17 Nov 2013 16:46:04 +0000

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