Acte III de le décentralisation: un projet une dangereuse - TopicsExpress



          

Acte III de le décentralisation: un projet une dangereuse volonté dOpposition des régions riches aux régions poubelles. Nous avons toujours dit que pour susciter le développement viable et durable, il faut trois conditions cumulatives et non alternatives: dabord une vision ou une idéologie juste, une fidélité sans faille à celle-ci et une organisation solide. Il nous est appelé de parler, de discuter de la troisième condition en éludant à dessein les deux premières, en ce qui concerne lorganisation de notre territoire afin de rendre laction de lEtat dans le sens du progrès soit efficace. Le Président de la République, se jugeant et sémouvant devant les médias, nous annonce quil a initié une grande réforme quil appelle acte III de la décentralisation pour aller dans le sens de définir de nouvelles régions qui seront de véritable pôle de développement économique et sociale. Le Président du Sénégal ignore ou feint dignorer que la cause du sous développement sénégalais nest pas dut tout son organisation, ce nest pas du tout lexistence des petits territoires, ou de département, ou commune. lexistence même de ces territoires petits et pauvres est la résultante dune politique réactionnaire et rétrograde menée et entretenue depuis lindépendance. Cette politique sappelle le mimétisme, cest à dire une politique calquée sur ce que font les autres, particulièrement, notre premier partenaire, je veux nommer lancien colonisateur. cest cela qui nous prive notre personnalité et nous empêche davoir un cap, ce qui fait dire à certains observateurs que le Sénégal se cherche et cest dommage quon ne puisse se frayer notre propre chemin depuis 1960. Nous disons quant à nous que, pour résoudre définitivement et sincèrement un problème, il faut agir sur les causes et non sur les effets; car en agissant sur les effets comme nous propose lacte III de la décentralisation, on ne fait que repousser éternellement les difficultés sans les éradiquer parce que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. La polarisation des régions est une aventure dangereuse. Le Sénégal na pas besoin des grandes régions riches, dotées de grandes ressources qui, en un moment donné, peuvent concurrencer à lEtat. En ayant pas tenu compte de cette réalité, le Président fait montre de se cécité visionnaire et crée à long terme dautres Casamances qui ne sont pas souhaitables pour le Sénégal; en tout cas cest un risque que tout patriote ne doit pas minimiser. En plus, la disparité des richesses entre région, pôle de développement feront que cet acte III ne fera quopposer les régions riches aux régions poubelles. Ce qui, loin dendiguer lexode rurale comme le soutiennent les tenants de la réforme, lexacerbera et videra certaines régions de leurs substances humaines, ce qui les rendra tout simplement exsangues. Le deuxième argument donné par linitiateur de la grande réforme, cest la communalisation universelle des autres collectivités locales dont les pouvoirs économiques seront renforcés. Dabord, nous approuvons le renforcement des moyens économiques de toutes les collectivités locales. Mieux, nous demandons quelles soient dotées de ressources propres leur permettant davoir un véritable pouvoir local, pouvoir décentralisé et de répondre aux sérieux besoins locaux aussi bien en investissement quen fonctionnement. Pour cela, il faut impliquer tout le peuple sénégalais, la population locale en leur montrant la nécessité de participer au pouvoir local. Quant à la communalisation universelle que nous appelons la politique des étiquette, nous la trouvons ridicule et indigne dun dirigeant sérieux malgré sa grandeur décrétée par son concepteur. Nous nous opposons à toute politique de changement de létiquette des marchandise en laissant intact le contenu. Cest tout simplement de la tromperie. Le troisième argument avancé est lamélioration de gouvernance locale, ce qui pour nous nest rien dautre quun mépris à lendroit des locaux et par ricochet de leurs électeurs. Le Président nest pas habilité à parler de lamélioration de la gouvernance locale parce quelle ne fait pas partie des emplois civils et militaires quil nomme de manière discrétionnaire. Les maires et les conseillers locaux ont la même légitimité que le Président parce quétant élus au suffrage universel direct. Il parle aussi daméliorer la politique d’aménagement du territoire et de planification locale: vous conviendrez avec nous cest un argument qui na pas besoin de faire parti de lacte III de la décentralisation pour la bonne et simple raison que le gouvernement formé par Macky SALL sous la Direction de son premier ministre dispose dun Ministère daménagement du territoire. Et quune politique, dans ce sens, demande tout juste une instruction à son ministre, sur lequel il a tous les pouvoirs: de révocation, dinjonction, de relégation ect. pour que lintention devienne réalité. Vouloir en faire un justificatif dune grande réforme nest rien dautre quun écran de fumée pour mystifier le peuple sénégalais. En revanche, comment le Président peut-il parler de politique de planification locale alors même quau niveau nation elle nexiste pas ? La grande réforme, lacte III de la décentralisation consiste à doter lélu local dun nouveau statut. Cette proposition montre que Macky préfère la forme du fond et pense que le titre formel est meilleur que le titre réel. Lélu local a déjà un titre et un titre suffisant: celui de représentant de la population locale, de lorienter, de la diriger dans le sens du développement irréversible et dans le sens de la marche de lhistoire. Ce titre naturel quendossent et arborent les élus locaux est mieux que tout autre. Ce que ces derniers ont besoin, ce sont des moyens leur permettant datteindre leurs buts nobles. La grande réforme prônée par le Président nous propose daméliorer les conditions d’existence et de travail des agents des collectivités locales ; Nous disons que ce ne sont pas seulement les agents des collectivités locales qui ont besoin de cette mesure, en vous rappelant de passage que vous êtes le Président de tous les sénégalais et que nous naccepterons pas cette rupture dégalité que vous voulez décrétez. Le Sénégal na que des travailleurs desclaves, aucune organisation du monde du travail, aucune politique des salaires, aucune cohérence entre la politique des salaires et le niveau de vie. Monsieur le Président, savez-vous quau Sénégal, il y a des employeurs qui paie 1500 par jour avec toute la corvée que comporte la besogne ? Allez à Yarakh, dans les usines, ou faites un audit de la politique des salaires au Sénégal et vous vous rendrez compte vous-même que ce ne sont pas les agents des collectivités locale seulement qui en ont besoin mais tous le peuple sénégalais afin de remédier à cette injustice qui fait que même les travailleurs à temps pleins ne peuvent pas subvenir à leurs besoins. Nous vous proposons des états généraux sur lemploi, ses conditions qui prennent en compte lhumain dabord avant toute préoccupation économique, parce que sans peuples sains, pas de développement. La plus grande contradiction du Président dans sa grande réforme proposée est le renforcement des pouvoirs déconcentrés. Cest non seulement contradictoire mais flou. Cest un galimatias ! Nous savons que le pouvoir déconcentré, représentant de lEtat est souvent anti décentralisation. Il faut que les tenants de cette réforme, les techniciens nous expliquent dans quel sens le renforcement de la déconcentration doit se faire. Il ne faut pas quil remette en cause les acquis dans le cadre la décentralisation. Nous attendons donc quelles seront les nouvelles relations entre pouvoirs décentralisé et déconcentré. Par ailleurs, coïncidence ou dessein, nous constatons que la proposition de la grande réforme est faite en même temps que celle de la France. Après les réformes de 1982 et de 2004, la France sous le magistère de Hollande propose lacte III de la décentralisation dont la discussion a été amorcée sous la gouvernance de Sarkozy. La France est certes une grande amie, un premier partenaire mais nous navons nullement vocation à la singer dans tous ses mouvement dautant plus que nos positions historiques ne sont pas pareilles. Cest pourquoi nous pensons que la première réforme à faire, la seule qui vaille, qui sera le seul rempart du développement durable de notre parie, cest la désaliénation et la décolonisation des esprits. Si nous voulons donner un contenu historique à ce que nous disons ou faisons, chérissons la vérité, défendons la vérité. Cheikh DRAME alias Cheikh NIORO Membre de REWMI/FRANCE
Posted on: Thu, 21 Nov 2013 01:01:53 +0000

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