Affaires pavillon comorien et programme de la citoyenneté - TopicsExpress



          

Affaires pavillon comorien et programme de la citoyenneté économique : connexion mafieuse L’affaire sur la gestion des pavillons de complaisance ne cesse de faire des rebondissements. Le rapport issu de l’enquête parlementaire remis au Bureau de l’Assemblée de l’Union à la session du mois d’octobre 2012, a révélé des pièces à l’appui que les redevances du pavillon comorien constituent un montage financier en bande organisé. Il est le plus grand scandale politico-financier depuis notre accession à la souveraineté internationale en juillet 1975. En effet, il est établi que Zoubert Ahmed Soufiane, Ambassadeur des Comores aux Emiraties acceptait de faire transiter l’argent de pavillon dans son compte personnel. On peut lire dans cette lettre adressée à Akram datant du 9 Juillet 2008 que « dans le cadre de son action sociale, le gouvernement de l’Union des Comores a engagé certaines dépense d’un montant de 1 354 946 Dirhams. A cet effet, il a été demandé à Zoubert Ahmed Soufiane d’en assurer le financement ». Pourtant, aucun procès verbal du Gouvernement ne fait référence à une quelconque décision allant dans le sens de demander à AKRAM de donner plus de 130 000 000 FC. A son arrivée au Ministère des finances et parmi ses premières mesures en qualité d’argentier de l’Etat, Dr Ikililou a décidé de changer de compte et a demandé à Akram de verser l’intégralité des redevances mensuelles revenant à l’Union des Comores au Compte TR0004 intitulé « dépenses communes des salaires » ouvert à la Banque Centrale des Comores au lieu de TR0001 et de surseoir aux prélèvements à la source. Réf. Courrier n°09-16/VP-MFBEF/CAB du 07 septembre 2009. Lorsque j’ai demandé en ma qualité de député que le ministère des finances fasse un état de lieu de ces fonds provenant de la citoyenneté économique, les différents ministres qui ont eu à gérer ces mannes financières opposer une fin de non recevoir et expliquent à qui veulent les entendre qu’un pacte confidentiel est signé entre les pays du Golfe et l’Union des Comores interdisant toute communication ou publication des pièces pouvant permettre de comprendre ce système non transparent. Aujourd’hui, force est de constater que ce pacte n’était qu’un prétexte des autorités comoriennes habituées à se servir de ces fonds estimés à plusieurs milliards des francs. Ce qui est surprenant, c’est la volonté manifeste du Président de l’Union qui demande que lumière soit faite avant que le programme de la citoyenneté économique se renouvelle encore pour cinq ans à partir du 30 septembre 2013. Merci monsieur le président, mieux vaut tard que jamais. Les pays du Golfe qui financent le programme de la citoyenneté économique posent aujourd’hui des conditions qui peuvent embarrasser les autorités comoriennes parmi lesquelles d’interdire la vente de ces passeports aux citoyens iraniens. L’Amabbassadeur Zoubert Ahmed Soufiane en a fait les frais. Tout laisse croire que la session d’octobre censée être la dernière de cette législature risque d’être houleuse si le Gouvernement ne présente pas la loi de règlement et les différentes pièces relatives à l’usage par la partie comorienne des fonds de la citoyenneté économique. S’agissant du dossier des pavillons de complaisance, les députés vont demander au Gouvernement en l’occurrence au Ministre des Transports de présenter des projets de loi portant Code de la marine marchande pour mieux réguler le secteur mais également faire annuler tous les contrats de gestion du pavillon comorien. Comme l’affaire des pavillons et la citoyenneté comorienne sont liées et que la personnalité d’Ahmed DJAROUDI, chef d’orchestre, est au centre de cette nébuleuse, les députés décident de demander au Gouvernement par une résolution de déclarer celle-ci persona non grata. Que faire face à cette imbroglio-politico-financier ? Le président de l’Union des Comores parle toujours dans ses discours de lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics. Il doit dans le meilleur délai s’adresser aux comoriens pour donner sa position sur ce scandale financier à grande échelle ou bien constituer une Commission d’enquête paritaire Gouvernement-Députés, assistée des experts comoriens et internationaux pour s’y pencher sérieusement et rechercher les ramifications possibles. En ce qui concerne les Députés de l’Union, une motion pour haute trahison sera déposée au Bureau de l’Assemblée de l’Union en vertu des dispositions constitutionnelles, article 30 de la Constitution et article 267 de la loi organique N°04-004/AU fixant l’organisation, les règles de fonctionnement de la Cour Suprême et la procédure suivie devant elle. ABDOULFATAH SAID MOHAMED
Posted on: Tue, 24 Sep 2013 19:18:48 +0000

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