Allemagne - L´agence de voyage Flyafrica serait-elle en faillite? A en croire les rumeurs qui circulent dans les chaînes de courriels et les réseaux sociaux camerounais, voire africains, l´agence de voyage REISEBÜRO FLY AFRICA avec les sièges à Cologne et à Essen se porterait mal. Loin des rumeurs, c´est l´exaspération des clients aux rêves brisés des vacances paisibles ou mouvementées sous le doux soleil en terre africaine. Que faire du plan de voyage, des bagages déjà pliés, des familles en attente au bercail? Nombreux sont alors les clients de cette compagnie qui regrettent d´avoir fait ce choix, car attendant jusqu´aujourd´hui leurs billets d´avion, en vain. En réalité, que se passe-t-il avec cette agence qui par le passé a fait voyager de milliers de familles en Afrique aux prix raisonnables et dans de conditions crédibles? Camer.be, votre média de proximité est descendu sur le terrain pour mieux saisir les contours d´une entreprise qui depuis sa création en 2006 s´est imposée comme une structure fiable, très présente, entre autres, aux côté du Challenge Camerounais et des causes sociales. Nous avons Mme N. de Nuremberg au bout du fil. Sa voix va du forte au furioso: «Vous imaginez après 7 ans de vie en Allemagne, vous annoncez à la famille votre arrivée au pays et puis on vous attend en vain? J´ai payé pour quatre billets d´avion pour mon mari, les enfants et moi.» Mme N. nous confie avoir porté plainte contre Flyafrica et attend la suite. Elle nous informe être en contact avec d´autres clients qui se sont fiés au service de cette agence. Nous avons rencontré le directeur qui est d´origine camerounaise, Martin NWEKE, tout près de son bureau dans un café aux alentours de la gare de Cologne. Notre entretien dure environ une heure. Nous avons devant nous un homme serein, déterminé à sortir sa société du gouffre financier. Très préoccupé par le sort des clients en attente de leurs billets, il nous confie son embarras face à ces coups de fil quotidiens et admet comprendre le courroux des clients. Comment cette agence qui compte de nos jours environ sept employés a-t-elle pu arriver à cette débâcle? Monsieur NWEKE nous explique le départ de son partenaire d´affaires. Une séparation pas la moins douloureuse qui aurait laissé des lourdes séquelles financières et managériales au sein de l´entreprise, la crise actuelle étant un des corollaires. A ceci s´ajoutent les problèmes de gestion du système de vente et de délivrance des billets d´avion alors qu´il était en vacances au pays. Ayant tenté à maintes reprises depuis le Cameroun de remédier au moyen du Net à ces problèmes, comme il nous l´explique, il n´a pas pu délivrer tous les billets déjà payés. À son retour en Allemagne, c´est une montagne de billets non délivrés ayant perdu leur valeur qui l´attend. Incapable de rembourser aux clients les sommes versées et dans le désespoir, il se rend au début du mois d´Août à la direction de la police criminelle et de lutte contre la criminalité économique de Cologne pour se livrer lui-même à la police. C´est cette déposition faite à la police qui circule dans les réseaux sociaux, laquelle stipule qu´à «cause des dettes privées», le responsable de Flyafrica aurait vendu les billets d´avion sans valeur. Martin NWEKE dément avec véhémence ce point du rapport et ne compte pas le laisser ainsi, à savoir les dettes privées comme l´origine des difficultés financières de son entreprise. Nous avons tenté de joindre le commissariat de police de Cologne ainsi que le ministère public pour plus d´information, cependant en vain. A la question de savoir pourquoi la vente des billets sur le site de Flyafrica et par téléphone continue son traintrain quotidien alors que les anciens clients sont en attente de leur billet ou argent, le directeur de Flyafrica nous rassure avoir pris de nouvelles mesures draconiennes pour assainir la société et améliorer la qualité du service, à commencer par la fermeture du bureau de Cologne. Afin que les clients puissent obtenir leurs billets d´avion dans de délais précis, ajoute-t-il, un système fiable de la vente et de l´expédition des tickets a été mis sur pied. «Je sais que le tort causé aux clients à qui nous sommes pour le moment redevables est énorme et qu´un simple remboursement ou une simple excuse ne sauraient le réparer. Toutefois, nous travaillons dur pour rétablir la confiance afin que cette structure qui est à nous tous puisse d´ici peu se relever,» nous garantit Martin NWEKE.
Posted on: Wed, 25 Sep 2013 18:00:11 +0000
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