Amazigh Kateb, le chanteur algérien du groupe Gnawa Diffusion, a refusé de jouer le jeu des organisateurs du festival Mawazine, en négligeant d’exhiber les couleurs nationales marocaines, en marge de son concert du jeudi 3O mai sur la scène du Bouregreg. Le leader du groupe franco-algérien et fils du pionnier de la littérature maghrébine d’expression française, Kateb Yassine, a mis ainsi la direction du festival dans la gêne, en acceptant le bouquet de fleurs et se désintéressant de notre cher drapeau national que lui tendait une jeune fille. Mais, devrait-on lui en vouloir pour autant ? Logiquement, non. C’est un artiste engagé qui a sa propre vision de la politique et des positions que l’on doit respecter. Il aurait pu le faire, par courtoisie au pays qui l’accueille, mais le geste est chargé d’une lourde symbolique et Amazigh n’a probablement pas envie de l’assumer. Son combat est ailleurs. Et, c’est son droit. Ceux qui sont à blâmer, par contre, sont les organisateurs marocains des festivals qui ont initié cette tradition débile de vouloir prendre en photo des artistes étrangers drapés des couleurs nationales. Cet incident devrait mettre fin à un rituel ridicule qui n’a que trop duré. Nous sommes plus de 36 millions de marocains à aimer ce drapeau et à en être fiers. N’est-ce pas suffisant ?
Posted on: Wed, 19 Jun 2013 18:08:13 +0000
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