Areva / Niger : libération des otages sous fond de révision des - TopicsExpress



          

Areva / Niger : libération des otages sous fond de révision des contrats et d’implantation militaire US (Africom) - Vers une révision des contrats Dimanche 6 octobre, le chef du gouvernement nigérien avait annoncé son intention « de discuter avec ce partenaire traditionnel qu’est Areva sur les questions d’uranium ». Indiquant que le gouvernement préparait d’ores et déjà la relecture des contrats liant les deux parties. Selon le premier Ministre, Brigi Rafini, les contrats de deux sites d’Areva basés dans le nord et qui arriveront à terme à la fin 2013, doivent être révisés. Il s’agit de ceux de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr) et de la Compagnie minière d’Akokan (Cominak). Une première depuis plusieurs décennies, alors que jusqu’à maintenant les conventions ont été renouvelées automatiquement. Mais désormais, le Niger souhaite les »mettre sur la table » afin d’y « trouver son compte« . Le pays estime en effet qu’il ne tire pas assez de recettes de ses gisements d’uranium. Niamey veut ainsi profiter des discussions sur le renouvellement du contrat pour notamment augmenter ses recettes fiscales et obtenir du groupe français des engagements en terme d’investissement dans les infrastructures. Lesquels pourraient concerner la construction d’une nouvelle route reliant Tahoua à la région minière d’Arlit, à plus de 1.000 kilomètres au nord de la capitale. ....................... Versement de 35 millions d’euros : compensations ou dons pour sécuriser les sites d’uranium au Niger ? En mars 2013, Areva avait annoncé avoir versé 35 millions d’euros au Niger. Objectif affiché : aider le gouvernement à sécuriser ses sites d‘uranium. Le groupe nucléaire démentant totalement que le versement de cette « offre » ait pour but de compenser le report de l’exploitation de la mine géante d’Imouraren, l’ouverture de cette dernière ayant du être repoussée en 2015. En tout état de cause, cette annonce de la générosité du groupe d’Areva aura été quelque peu discrète, faite sur la télévision publique nigérienne, alors que la présence du géant français du nucléaire au Niger est à l’origine à plusieurs polémiques tant environnementales que politiques et économiques, certains analystes considérant même que l’action militaire française au Mali est fortement liée aux intérêts français au Sahel. « Nous avons effectivement consenti à soutenir cet effort à concurrence de 35 millions d’euros. Ce n’est ni en relation avec un retard de la mine d’Imouraren, ni une obligation contractuelle », avait tenu à déclarer Olivier Wantz, directeur général adjoint d’Areva chargé de l’activité minière. En janvier dernier, alors que les extrémistes du Nord du Mali voisin avaient laissé entendre que leur riposte contre l’action militaire de la France pourrait se traduire par des attaques voire des enlèvements de ressortissants français à travers le monde, Hassoumi Massaoudou, le directeur de cabinet du président nigérien avait affirmé qu’Areva venait de s’engager à verser 35 millions d’euros au Niger, à titre de « compensation » pour l’année de retard prise dans le chantier de la mine d’uranium d’Imouraren. ......................... Suite à l’attaque, le président du directoire d’Areva s’était ainsi rendu dans le pays hautement stratégique, tant en terme d’uranium … qu’en terme de présence des forces militaires US en Afrique que constitue le Niger. L’un et l’autre pouvant être fortement liés, ne soyons pas naïfs …. Plus de 300 personnels de l’Africom (commandement américain pour l’Afrique) ayant alors prévu de s’installer dans la région du Sahel, voire plus précisément au Niger. Des autorités nigériennes ayant préalablement confirmé que leur pays venait de donner son accord pour l’implantation d’une base aérienne américaine sur son territoire. Exprimant sa solidarité envers les blessés et rendant hommage au « collègue qui a perdu la vie à Somaïr » , Luc Oursel avait par ailleurs tenu à saluer le courage et le professionnalisme de tous ses collaborateurs qui »font vivre la coopération entre la France et le Niger ». Souhaitant par ailleurs par sa présence « témoigner de la force » de l’ »engagement au Niger » d’Areva. Précisons également qu’à la suite de l’attaque, la production du site a été mise à l’arrêt. Elément non négligeable, alors que les mines nigériennes permettent à l’heure actuelle à Areva d’être le deuxième producteur mondial d’uranium. - Les USA installent une base militaire US au Niger (AFRICOM) pour officiellement lutter contre le terrorisme Tout comme le 11 septembre aura ouvert la voie à une surveillance accrue, au nom de la chasse aux terroristes, l’épopée des rebelles touaregs et des djihadistes maliens ainsi que les opérations des terroristes sévissant en Algérie aura permis ni plus ni moins de justifier à sa manière l’installation d’une base militaire US en Afrique via l’Africom, et plus particulièrement au Niger. Le tout assorti d’envois de drones pour pouvoir surveiller l’Afrique du Nord et le Sud Algérien. Une information en effet relayée par le quotidien américain New York Times et confirmée par Reuters. «L’ambassadrice des Etats-Unis au Niger, Bisa Williams, s’est adressée à Mahamadou Issoufou, président nigérien, qui a immédiatement accepté sa demande», avait ainsi précisé une source proche du dossier. Le chef de l’Etat nigérien ayant préalablement exprimé sa volonté de mettre en place «une relation stratégique à long terme avec les Etats-Unis». Selon le NY Times, des drones Predator seront ainsi chargés d’effectuer des missions de surveillance dans la région «afin de combler le manque d’informations plus détaillées sur un certain nombre de menaces régionales dont celles relatives aux groupes terroristes activant dans le nord du Mali et au flux de combattants et d’armes en provenance de Libye». L’Africom envisagerait par ailleurs l’établissement d’une base de drones au nord-ouest de l’Afrique afin nous dit-on d’augmenter les missions de surveillance des groupes extrémistes. Si les drones de surveillance seraient dans un premier temps non armés, des responsables militaires américains n’excluent pas toutefois le recours à des tirs de missiles «en cas d’aggravation de la menace». « Les drones seront positionnés dans le nord du Niger, dans la région désertique d’Agadez, à la frontière avec le Mali, l’Algérie et la Libye », avait par ailleurs indiqué une source proche du dossier à l’agence Reuters. «Cela est directement lié à l’intervention militaire au Mali, mais il pourrait aussi donner à l’Africom une présence plus durable pour les missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR)», ont justifié quant à eux les militaires US, précisait pour sa part le NY Times. Rappelons que l’Africom est formée de quelque 1.500 personnes dont le travail principal est la planification des activités militaires en Afrique. Sa mission consiste – officiellement – à protéger et à défendre les intérêts sécuritaires des Etats-Unis à travers le renforcement des capacités de défense des Etats et des organisations africaines. Il mène des opérations militaires, afin – nous dit-on – « de dissuader et de vaincre les menaces transnationales et de fournir un environnement sécuritaire favorable à la bonne gouvernance et au développement » Officiellement l’Africom oeuvre pour un partenariat fructueux entre les Etats-Unis et 53 nations d’Afrique et pour l’instauration d’espaces de sécurité et de stabilité sur le continent. Des missions qui pourraient être loin d’être totalement désintéressées …
Posted on: Wed, 06 Nov 2013 08:33:16 +0000

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