Aujourd’hui, Charles Trenet ne pourrait plus chanter Douce - TopicsExpress



          

Aujourd’hui, Charles Trenet ne pourrait plus chanter Douce France ! C’est le temps des vacances, moment privilégié durant lequel les médias ne cessent de vanter le charme de nos régions « typiquement françaises », « qui sentent bon le terroir », « où il est agréable de vivre ». Partout l’on nous invite à savourer le pittoresque d’un petit village, avec ses ruelles ombragées et ses maisons de pierre. Partout est mise en relief l’âme de nos églises et de nos clochers. Partout nous est montrée la France éternelle dans son émouvante vérité. En effet, que serait la France sans ses villages et ses clochers ? Serait-ce encore la France ? Imaginons une France non du terroir mais des terreurs nocturnes, une France des métropoles, avec leurs grandes surfaces, leurs centres commerciaux, leurs parkings souterrains, une France colorée de vacarme et de tags, une France défigurant la France : serait-ce encore la France ? Mais pourquoi l’imaginerions-nous, puisqu’elle existe déjà ? Imaginons, en revanche, qu’au cœur de nos villages, se dresse une mosquée : le cœur de nos villages serait-il encore celui de nos villages ? Notre âme demeurerait-elle ce qu’elle a toujours été ? En quoi consiste donc cette âme à laquelle nous sommes attachés, et que chante magnifiquement Charles Trenet ? Imaginons même qu’en nos ruelles étroites et fraternelles, où la conversation peut se faire de fenêtre à fenêtre ou bien sur le pas de la porte, déambulent des djellabas et des voiles, et que le son de nos cloches se taise au profit des cinq appels quotidiens du muezzin : ne penserions-nous pas que nous nous sommes perdus en chemin ? Que serait notre beau pays de France si sa beauté était celle des minarets ? Imaginons enfin qu’en demandant notre route, l’on nous réponde en arabe : que se passerait-il dans notre for intérieur ? En appellerions-nous au multiculturalisme pour conserver le droit de demander notre route en français ? Aurions-nous seulement ce droit-là ? La Douce France de Charles Trenet serait-elle alors notre ultime recours… ou la marque tragique d’un paradis perdu ?
Posted on: Mon, 12 Aug 2013 15:06:54 +0000

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