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BAGRI L’affaire devant les tribunaux Après avoir déjoué la « complotite » dont nous avions fait cas dans notre dernière livraison, les administrateurs légaux de la banque agricole du Niger (BAGRI) font face aujourd’hui à un autre dilemme. Il s’agit de l’utilisation de la force publique par Gilles Baillet et ses acolytes pour empêcher la tenue régulière du 15ème conseil d’administration (CA) de la BAGRI, annoncé pour le 12 juillet dernier. A en croire nos informations, ce jour-là, c’était une demie douzaine de policiers armés de fusils AK 47 qui s’est pointée à la banque devant des clients paniqués, avec pour instructions, d’empêcher la tenue de l’assemblée générale convoquée pour la circonstance avec un ordre du jour bien défini. La police a fait donc irruption dans la salle où se tenait ledit conseil avec une lettre du ministre des Finances, les autorisant à faire évacuer les administrateurs de la banque en ré. Ces derniers, sûrs de leur légitimité, ont alors rétorqué aux policiers que l’affaire étant devant les tribunaux, il appartient à Gilles Baillet et ses camarades d’attendre la décision de justice pour se faire prévaloir de quoi que ce soit. Sur ce, les policiers ont quitté la banque à la grande satisfaction du personnel et des clients. Avant cette utilisation de la force publique, Gilles Baillet et ses acolytes, avaient publié dans les colonnes du journal gouvernemental « Sahel Dimanche », pour avis et insertion d’un procès verbal (PV), dressé par le notaire Aboubacar Amina, celle-là même que Me Lirwana a cité pour avoir illégalement perçu 10 millions dans l’affaire du dédommagement des expropriés de la Soraz. A travers cet avis, « l’assemblée ordinaire » a procédé à la révocation de neuf membres du CA. Elle en a profité pour le réduire de 9 à 4 membres et de procéder par la même occasion, à la nomination «sous réserve de la commission bancaire», de M. Abdou Maïdagi, Directeur de cabinet du ministre Gilles Baillet et président du conseil d’administration d’une institution de micro finance qui voulait extorquer à la BAGRI, plus de 700 millions de Fcfa, au poste d’administrateur de la banque. Au regard de ce qui précède, il urge de s’interroger sur l’utilisation de la force publique dans une banque, organisme très sensible, sans se soucier des conséquences qu’elle peut engendrer sur sa crédibilité. Cette descente de la police à la BAGRI rappelle tristement celle opérée par des forces de l’ordre sous la transition du soldat Salou à la BIA, et au mépris du respect de la clientèle. En outre, l’irruption de la police dans ce genre d’organisme pour empêcher la tenue d’un simple Conseil d’Administration renvoi à cette image gravée dans nos mémoires du déploiement de la force par Hama Amadou sous la cohabitation, à l’époque de Mahamane Ousmane, pour déloger les directeurs généraux des établissements publics. S’agissant du PV dressé par Maïdagi et Amina, il urge également de s’interroger si on n’est pas en présence d’un faux, du fait de l’invention de nouveaux points à l’ordre du jour. Il s’agit de la déduction de la taille du CA et de la nomination du président du conseil d’administration (PCA). En procédant à la révocation des membres du CA légitime, les rédacteurs de ce PV violent allégrement la Circulaire N °002-2011/CB/C de la Commission Bancaire de l’UEMOA, claire comme une eau de roche qui précise les conditions d’exercice des fonctions d’administrateurs et de dirigeants au sein des établissements de crédit de l’UMOA. L’article 8 de cette circulaire stipule que « tout projet de modification de la liste des administrateurs et dirigeants doit être préalablement notifié à la Commission Bancaire, pour observations, avec copie à la Direction nationale de la BCEAO, au moins trente (30) jours avant la date prévue pour la prise de fonction des personnes pressenties, sans préjudice de l’obtention préalable de la dérogation à la condition de nationalité prévue à l’article 25 de la loi bancaire ». En faisant du forcing, les « camarades » de Gilles dans leur euphorie d’avoir rapidement la BAGRI sous leur escarcelle piétinent de façon flagrante les textes que le Niger a librement signés. Ce qui est intellectuellem ent choquant et pour lequel on a point besoin d’être un docteur en droit pour comprendre la supercherie. En plus, quel crédit donné à l’acte signé par Mme Amina Boubacar que Me Lirwana accuse d’avoir reçu des pots de vin? C’est pourquoi, il appartient au procureur de la République de se saisir de cette autre affaire pour que les comptes soient demandés à Mme Amina. Pour rappel, Gilles Baillet a toujours copté des notaires qui traînent des casseroles à l’image de Mayaki Oumarou, aujourd’hui sous les verrous. Il faut préciser qu’à la lecture du PV dressé par les camarades ou acolytes de Gilles, on découvre le vrai visage de M. Abdou Maïdagi, dont l’ultime combat se trouve être l’administration de la BAGRI. Occasion pour lui de faire aboutir son vieux dossier de 700 millions au détriment des intérêts de la banque. Tout comme Gilles Baillet et consorts qui feront également couronner sans doute, si cette forfaiture aboutie, les dossiers de leur progéniture au détriment des pauvres paysans nigériens pour qui la Banque a été créée. N’est-ce pas Hama Amadou ? Voilà, la face cachée de toute cette cabale contre les administrateurs légaux de la BAGRI, victime de partage honteux de la politique politicienne. Une banque ne se partage pas même dans le quota des partis politiques. Mais au Niger, le ridicule ne tue pas, a-t- on coutume de dire.
Posted on: Sat, 27 Jul 2013 05:31:34 +0000

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