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BOUSSAID A CHERCHÉ À BLOQUER L’INTRODUCTION EN BOURSE DE JLEC Par Abir Al Maghribi le 04/12/2013 à 14h26 (mise à jour le 04/12/2013 à 15h21) parlement_-_presentation_loi_de_finance_-_Mohamed bousaid_devant_les_deux_chambres Mohamed Boussaid, ministre de lEconomie et des finances, présentant le projet de loi de finances 2014 au Parlement. Le ministre des Finances a donné des instructions au CDVM pour bloquer l’entrée en bourse de la filiale de l’opérateur émirati Taqa. Les détails d’un fiasco financier évité de justesse. A peine autorisée par le gendarme de la bourse, l’IPO de JLEC fait déjà parler d’elle. Le360 a appris de sources bien informées que Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie et des finances, a ordonné à Hassan Bouknadel, DG du Conseil des valeurs mobilières (CDVM), de bloquer l’introduction en bourse de JLEC au motif d’éviter la sortie de devises, puisque les actionnaires prévoyaient de réserver une partie de l’IPO pour se servir des dividendes. Le refus par Boussaid d’autoriser l’IPO de JLEC suscite des inquiétudes et interpelle sur le mode managérial du nouveau ministre RNIste de l’Economie et des finances, ainsi que sur sa capacité à rassurer et à attirer les investisseurs étrangers. En premier lieu, le CDVM est supposé être un organe indépendant. Pourquoi le ministre va-t-il lui donner des instructions ? En deuxième lieu, l’action du ministre des Finances constitue un très mauvais message aux investisseurs étrangers à la veille de la sortie du Maroc à l’international. En somme, les investisseurs étrangers sont les bienvenus à investir au Maroc tant qu’ils ne cherchent pas à mettre en dehors des frontières du pays leurs dividendes. Ce qui équivaut à chercher à empêcher les actionnaires de rapatrier leurs bénéfices. En troisième lieu, l’IPO de JLEC est une belle occasion pour la Bourse de Casablanca pour sortir de sa léthargie et lui redonner des couleurs. S’il avait réussi à bloquer l’IPO de JLEC, le ministre aurait porté un coup fatal à la Bourse de Casablanca et au projet de Casablanca finances city. Comment voulez-vous que les investisseurs et les financiers étrangers fassent confiance à un marché qui opère selon le bon-vouloir du ministre de l’Economie et des finances ?, nous confie une source à la Bourse de Casablanca. Par ailleurs, notre source ajoute : JLEC est détenu par un opérateur émirati (TAQA), donc un ami proche du Maroc qui aurait retardé la sortie des devises si la demande lui en avait été faite. Pourquoi, donc, agresser les amis du Maroc et mettre à mal l’image du pays et sa compétitivité en direction des investisseurs étrangers ? Si le ministre avait cherché à achever la Bourse de Casablanca, il n’aurait pas mieux agi ! Il est à rappeler que Boussaid s’était déjà illustré lors de son passage au ministère de la Modernisation des secteurs publics en 2004 avec son programme Intilaka (départ volontaire définitif), dit communément DVD, qui a appauvri l’administration marocaine de ses meilleurs cadres. Car au final, ce programme a eu les effets contraires des objectifs qui lui sont assignés: ont quitté majoritairement la fonction publique les personnes capables de se convertir dans le secteur privé et ont refusé le DVD celles qui sont dans l’incapacité de rebondir ailleurs. Résultat, la fonction publique est exsangue de plusieurs cadres expérimentés et compétents et le DVD a coûté à l’Etat la coquette somme de 11 milliards de dirhams. Il était à espérer que Boussaid a tiré les leçons de l’échec du DVD et qu’il allait faire moins de dégâts au ministère des Finances et de l’économie. Son interventionnisme auprès de la Bourse de Casablanca laisse croire que le pire n’est pas seulement derrière lui. Par Abir Al Maghribi
Posted on: Wed, 04 Dec 2013 16:33:59 +0000

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