Ban KI-MOON devra trancher entre TIANGAYE ET DJOTODIA Si les caprices du pouvoir ont fait de telle sorte qu’aujourd’hui le peuple s’interroge sur l’actualité Djotodia qui vit comme sous le régime politique français qui vient de prendre un congé, les Nations Unies, quant à elles ont préféré juger son sort. Clandestinité ou congé? Personne ne peut le dire avec exactitude. Une chose reste du moins certaine: le Palais de la Renaissance semble ne plus fonctionner, la Radio Bangui habituée à égrener des chapelets de nominations donne l’impression de vivre un trait d’union. Tout le monde souhaitait et savait que seule la communauté internationale pouvait donner confiance au peuple centrafricain après la farce de certains leaders de la sous région qui se sont servi de la crise centrafricaine pour étendre leur hégémonie. L’habit de sainteté que revêtaient Djotodia et Tiangaye ne tient plus devant la communauté internationale . La prophétie de Daffhane « Il faudrait que la séléka retrouve sa cohésion du départ ». Ce fut la déclaration de Daffhane, le jour des évènements de Gobongo, une sorte de boite à pandore qui lui aurait valu, selon certaines indiscrétions le crime de lèse majesté. N’avait-il pas au-delà de sa fourberie prédit et décrié une réalité destructrice? Avait-il eu droit au sort réservé aux amoureux de la vérité comme Socrate, Jésus etc.? Faisait-il le porte-voix de la communauté internationale? Autant d’interrogations qui prêtent à plusieurs herméneutiques. La seule chose que l’on puisse dire, l’opinion était mise en face d’une réalité consommée longtemps. La position de Daffhane rejoint le soupir de bon nombre de Centrafricains qui espéraient le changement à travers Djotodia mais finalement il a recopié avec plus d’exactitude et de perfection les travers reprochés à F.Bozizé. Il suffit de faire un petit jeu d’analyse des différentes nominations faites jusqu’alors pour en tirer sa propre conclusion. Le débat semble dépasser aujourd’hui mais refait surface sans cesse, à chaque fois qu’il est donné de réfléchir sur le vécu du régime de Djotodia. Le pouvoir étant ce qu’il est, jamais les alliances n’ont tenu jusqu’au bout. Peut-être se sentant écartés du pouvoir, conquis ensemble, certains éléments de la séléka préfèrent rendre le tablier. Il y a eu de nombreux précédents au temps de F.Bozizé. Aujourd’hui, il est évident que dans la folie de grandeur, la vérité a triomphée. A qui les sanctions ciblées? Se prévalant de son droit de maintenir la paix et la sécurité dans le monde, le Conseil de Sécurité des Nations Unies envisage des sanctions contre certains éléments de la séléka. Qui seront-ils visés par ces sanctions? Nous savons que la séléka est la réunion des rebellions avec chacune une représentation. Or, tous les principaux leaders sont dans la haute sphère de l’Etat et derrière eux, une myriade de Généraux et d’Officiers supérieurs. Contre qui seront dirigées lesdites sanctions? Comment seront-elles exécutées si lesdits groupes restent armés jusqu’aux dents? Que veulent Djotodia et Tiangaye Le discrédit jeté sur Djotodia lui a permis de tendre la main à Tiangaye pour légitimer son pouvoir. La séléka était la forêt que cache Tiangaye l’arbre. Comme nous le savons, l’alliance avec Tiangaye n’était pas dans le dessein de Djotodia. Par la force des choses ils se sont trouvés côte-à-côte. Du coup la relation Président/Premier Ministre ne peut avoir lieu. La responsabilité du patron de la Primature dans tous les vacarmes observés jusqu’alors n’est pas la moindre. Le principe de pacta sunt servanda que tout bon juriste professe n’a trouvé aucune signification chez lui. Il a promis dès les premières heures de sa prise de fonctions ne pas ménager les mots dès lors que les principes de la République seraient mis en danger. Simples heureuses balivernes si l’on sait que l’otage qui a pris possession du peuple centrafricain a aussi gravi les murs de l’immeuble Pétroca. Un pays en crise peut-il fonctionner sans la présence du Premier Ministre pendant des jours et des semaines? Ce qui pousse à s’interroger sur le bien fondé de ces randonnées à n’en point finir. Les caisses de l’Etat sont vides, quel est le budget alloué à de déplacements aussi interminables? Décidemment la relation Djotodia Tiangaye semble continuer à sentir mauvais et la communauté internationale qui voyait en l’homme de la toge un fin connaisseur et une volonté progressiste en gestation change de plus en plus de langage. « Pourquoi y a-t-il dissension plutôt que l’unité et la collaboration? » Zamane Naim
Posted on: Sat, 17 Aug 2013 06:31:29 +0000
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