Biographie du shaykh Abd El-Aziz Ibn Bâz (رحمه - TopicsExpress



          

Biographie du shaykh Abd El-Aziz Ibn Bâz (رحمه الله) Louange à Allah, Seigneur des mondes, le Vivant qui ne meurt jamais. C’est Lui qui détermine le terme de toute chose. Tout sur cette terre est destiné à périr sauf Sa Face qui restera à jamais. Et que la paix et le salut soit sur le Prophète (صلى الله عليه و سلم) au sujet duquel Allah Le Très Haut a dit (Traduction relative et approchée) : En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi. S39 V30 Le mérite des savants est immense, c’est pourquoi Allah Le Très Haut les a pris comme témoins du plus grand et du plus authentique témoignage à coté de Son propre témoignage et de celui des anges. Allah Le Très Haut a dit (Traduction relative et approchée) : Allah atteste ainsi que les anges et les doués de science, qu’il n’y a pas de divinité à part Lui. S3 V18 Allah Le Très Haut les a élevé en degrés et ce sont les héritiers des Prophètes (صلى الله عليه و سلم), ce sont ceux qui ont la meilleure compréhension des paroles d’Allah Le Très Haut et ce sont ceux qui ont le plus de crainte envers Allah Le Très Haut (Traduction relative et approchée) : Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Allah. S35 V28 La disparition des savants Allah Le Très Haut a dit (Traduction relative et approchée) : Ne voient-ils pas que Nous frappons la terre et que Nous la réduisons de tous côtés. S13 V41. Ibn ‘Abbass (رضي الله عنه) a dit concernant ce verset (ainsi que d’autres Salafs) : « C’est à dire par la mort de ses savants, de ses juristes et de des gens de bien. » Et comme il est dit : « La terre reste en vie tant que les savants vivent, Et dès qu’un de ses savants meurt, c’est une partie d’elle qui meurt. Tout comme la terre vit tant qu’il y a la pluie, et si celle-ci s’abstient, à ses côtés vient la ruine » La guidée des gens est directement liée à la présence des savants, comme le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Allah ne prend pas la science en l’arrachant (aux cœurs) des gens mais Il reprend la science en reprenant l’âme des savants, jusqu’à ce qu’il ne reste plus de savants. Les gens prendront alors à leur tête des ignorants qui seront questionnés et qui répondront sans aucune science, alors ils s’égareront et égareront les autres ». Sahih Boukhari & Mouslim : Chapitre « La science » d’après ‘Amr ibn al ‘Ass (رضي الله عنه). ‘Omar ibn ‘Abdel ‘Aziz écrivit à abi Bakr ben Hazm ceci : « Regarde (ou résume) ce qui fait partie des hadiths du Prophète (صلى الله عليه و سلم) et écrit les et n’accepte que les hadiths du Prophète, car j’ai peur que les savants ne disparaissent. Répandez cette science et formez des assemblées jusqu’à ce que l’ignorant soit instruit, car la science ne sera perdue que si elle devient un secret » El Fath, volume 1, page 194 Mes frères, mes sœurs, ô gens de « Ahl as-Sounnah wal Jama’a », le malheur qui nous a frappé le jeudi 13 mai (27 Muharram) ne nous est pas inconnu. En effet, il s’agit de la mort de l’un des Imam de « Ahl as-Sounnah wal Jama’a » de notre époque, le Cheikh, le savant, le juriste, le Mouhaddith, le revivificateur de la religion, le pieux, nommé cheikh ‘Abdel ‘Aziz ibn Baz (رحمه الله), très grande miséricorde et qu’Il le fasse habiter Son Paradis. « Nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous retournerons ! » Cest un des signes de la fin du monde Sachez que le départ et la perte des savants, c’est la perte de la science et c’est la perte du bien et cela fait partie des signes de la fin du monde : Dans le Sahih de Mouslim, d’après Anas ibn Malik (رضي الله عنه), d’après le Prophète (صلى الله عليه و سلم) : « Parmi les signes de l’Heure, le fait que la science soit retirée et que l’ignorance apparaisse, et que la fornication se répande ainsi que l’alcoolisme, et les hommes diminueront et les femmes resteront (accroîtront), jusqu’à ce qu’il y est 50 femmes pour 1 seul gérant. » Saïd ibn Joubaïr fut interrogé de la sorte : « Quel est le signe de l’Heure et de la perte des gens ? » Il dit : « Quand leurs savants disparaîtront ! » On rapporte que abou al Samah a dit : « Il viendra un temps où l’homme prendra sa monture pour s’apprêter à voyager, il voyagera à travers plusieurs pays à la recherche de quelqu’un qui pourrait lui donner une science de la Sounnah qu’il pourrait suivre mais il ne trouvera personne capable de lui donner une fatwa sauf avec une incertitude, et ceci est, en effet, déjà arrivé » Résumé d’après Fath al Bari Et d’après certains Salafs Salihs : « La mort d’un savant est une brèche en Islam qui ne peut en rien être réparée. » Et c’est pourquoi, en cette triste occasion, je me permettrais de parler, avec toute humilité, de notre cheikh, ‘Abdel ‘Aziz ibn Baz (رحمه الله) : « Il est l’Imam pieux, détaché de la vie mondaine, une des références à notre époque de tous les musulmans qui suivent la Sounnah, quant aux Fatawi (décrets religieux) et à la science et il est un des successeurs des Salafs Salihs quant à la vérité à laquelle il est resté fermement attaché, ainsi qu’à la guidée dont il fut la cause et à son suivi de la Sounnah pure et authentique. Sa vie ‘Abdel ‘Aziz ibn ‘Abdillah ibn ‘Abdi-r-Rahmane ibn Mouhammad ibn ‘Abdillah Âl Baz est né à Ryad (capitale du Nejd, située à 1000km de Mekka) le 12 Dhoul Hijja de l’an 1330 de l’hégire (environ 1910), y grandit et y vécut là-bas. La famille Ahli Baz est une famille qui baigna dans la science. Elle est connue pour ses mérites et ses bonnes mœurs. Elle est originaire de Médine, puis un de leurs aïeux s’installa à ed-Dar’iya ensuite elle partit pour s’installer à Harita beni Tamim. Il grandit dans un foyer comblé par la science, la guidée, loin de la vie mondaine et apprit le Coran par cœur avant l’âge de la puberté. Il perdit totalement la vue à l’âge de 19 ans suite à une maladie qui le frappa à 16 ans. Un de ses élèves témoigne : [« Allah est le plus Savant mais je pense qu’il fait partie des gens dont Allah a dit dans le Hadith Qoudoussi : « Lorsque J’éprouve un de mes serviteurs par la perte de ses deux choses les plus aimées (ses yeux) et qu’il fait preuve de patience, Je lui accorderais le Paradis en récompense. » Rapporté par et-Tirmidhi 2325, il dit que c’est un Hadith Hassan Sahih. Son œuvre Le cheikh (رحمه الله) dénonçait les innovateurs, les menteurs et ceux qui rejetaient la Sounnah en réfutant toutes leurs revendications. Il avertissait contre les innovations telles que la célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète, la célébration de la nuit de l’Ascension (Isra), la moitié de Cha’ban, et tant d’autres innovations qui n’étaient pas célébrées par le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et ni par ses compagnons. C’était un véritable leader de Ahl as-Sounnah wal Jama’a, un rénovateur (Ce terme n’est en aucun cas péjoratif comme le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Dans chaque génération, il y aura un groupe de personne loyale qui garderont cette science et qui la débarrasseront de toute altération commise par ceux qui outrepassent les limites, de toute fausse déclaration commise par les menteurs et de toute mauvaise interprétation commise par les ignorants » Sahih rapporté par ibn Adiy et d’autres.) (Moujadid) de la religion à son époque. Combien de Sounnah Allah a-t-Il fait revivre à travers lui, et combien de Bida’a anéanti ? Tout ce qu’il dénonçait et écrivait est indénombrable, on ne peut compter le nombre de lettres et de messages qu’il a envoyés en appelant les gens de l’innovation et du mensonge à revenir sur leur état et apporter des preuves. C’était aussi un Imam Moujtahid (Apte à tirer des lois d’après les Noussous (textes religieux) car tout savant n’est pas forcément Moujtahid même s’il donne des réponses. * Ce qui figure entre crochets est extrait d’une biographie du cheikh par son élève Mouhammed ibn Salih el Mounajid traduit par oummou ‘Abde-r-Rahmane), qui, avec sa science, comprenait, par la permission d’Allah, et donnait des fatawa dans différents sujets important et difficiles. C’était un rénovateur (Moujadid) qui combinait la science du Fiqh et celle du Hadith. Il connaissait les Hadiths ainsi que leurs degrés de fiabilité, il mémorisa de nombreux volumes de Hadiths, il connaissait leurs rapporteurs et leur différentes narrations. Il corrigeait et argumentait les textes malgré qu’il était aveugle. De nombreux savants le qualifiaient comme « un océan de science » et aucun d’entre eux ne pouvaient contredire cela. C’était un guide dont l’opinion était décisive. Lorsqu’il y avait un débat on acceptait toujours son opinion. Il avait deux voix (de vote) à l’assemblée des fatwas (Lajnat al-Fatwa) alors que les autres membres n’en avaient qu’une. Toutes les fois qu’il parlait en assemblée, il s’adressait d’une manière claire de façon à ce que tout le monde comprenne ses propos.]* Son apprentissage Après avoir appris le Livre d’Allah, il commença à persévérer dans la science. Il étudia auprès des grands savants de sa région avant de voyager à travers le monde à la quête de la science. Il a hérité de la science des descendants de cheikh al Islam Mouhammed ibn ‘Abdel Wahhab tels que : - Cheikh Sa’d ibn Ahmad ibn Malik ; il apprit de lui le Hadith et ses sciences ainsi que la jurisprudence, - Cheikh Mohammed ibn ‘Abdelatif, - Cheikh Salih ibn ‘Abdel ‘Aziz Houssein Al cheikh (Al cheikh est un surnom qui désigne les descendants de cheikh al Islam Mouhammad ibn ‘Abdil Wahhab), il apprit de lui la ‘Aqida et le Fiqh, - Cheikh Hamad ibn Fariss ibn Mohammed ibn Fariss, il prit de lui la science relative au calcul de l’héritage (Faraïd el Hissab) et la langue arabe, - Il a étudié 10 ans auprès du cheikh Mouhammed ibn Ibrahim ibn ‘Abdelatif Âl Cheikh (ancien mufti d’Arabie Saoudite) et fut un de ses plus proches élèves. Il restait avec lui du Fajr jusqu’à l’Ichaa. Il prit de lui de nombreuses sciences, telles que la grammaire, la jurisprudence. Ses fonctions Après avoir étudié 10 ans auprès du Mufti d’Arabie Saoudite de 1347 (h) à 1357 (h), celui-ci lui proposa un poste de juge dans la ville de Kharaj, il avait alors 27 ans, qu’il exerça jusqu’en 1371 (h) (pendant 14 ans). Puis il est devenu professeur dans l’institut scientifique de Ryad et dans la faculté de Chari’a jusqu’en 1380 (h). il est devenu vice-président de l’université islamique de Médine en 1381 (h) jusqu’en 1390 (h) où il en fut nommé président jusqu’en 1395 (h). Il était président de la direction des recherches scientifiques de l’IFTA, et du prêche et président de l’assemblée des grands savants de son pays. Il était le président du groupe des savants fondateurs de la ligue islamique mondiale à Mekka. Il était le président des recherches dans le Fiqh. Il était le président de la grande assemblée internationale des mosquées qui a son siège à Mekka. Il était membre du haut conseil de l’université de Médine et de la haute organisation pour le prêche. Il fut nommé grand moufti d’Arabie Saoudite en 1413 (h). Son enseignement Les cours qu’il dispensait était très nombreux et très divers. Il enseignait les 6 livres mères (Les Sahihs de Boukhari et de Mouslim ainsi que les Sunans de Nassaï, abou Daoud, Tirmidhi et ibn Maja.), et même le Musnad de l’Imam Ahmad, el Mouwatta de l’Imam Malik, les Sounans de ad-Darimi, le Sahih de ibn Hiban, le Tafsir d’ibn Kathir, de Baghawi, Zad al Ma’ad, Kitab at-Tawhid, Oussoul Thalatha, el Darar es-Souriya, ‘Aqida Wasitiya, Boulough al Maram, Sounan al Koubra de Nassaï, ‘Aqida Tahawiya, as-Sarim al Massloul ‘Ala chatimy ar-Rassoul, Ryad as-Salihin. Tous ses cours et ses assemblées étaient dispensés à travers l’Arabie Saoudite : à Mekka, à Ryad, à Ta-if. De grands savants et des étudiants de haut niveau ont été formés par le cheikh tels que cheikh Mouhammed Salih ibn al ‘Otheymine, cheikh Salih ibn al fawzan al Fawzan, cheikh ‘AbdelAziz Âl Cheikh, cheikh Rabi’ ibn Hadi al Madkhali, cheikh Mouhammad Aman al Jami. Les signes de sa piété Parmi les signes de sa piété, on remarque qu’il n’ajoutait pas souvent de commentaires personnels dans ses leçons, les paroles des anciens étant suffisantes. C’était comme s’il donnait une leçon à lui-même, ou comme s’il se donnait une révision à son propre profit. Il se déplaçait lui-même pour rencontrer les personnes qui l’attendaient à sa porte, afin de tenter de les aider en leur donnant de l’argent ou en répondant à leurs questions. A une occasion, il a interrompu un débat alors qu’il était avec de grands savants pour répondre à une femme au téléphone. Ses vêtements, ses chaussures et sa canne indiquaient son ascétisme, il ne s’intéressait pas au luxe de ce monde. Il dépensait son salaire pour venir en aide aux nécessiteux. C’était un homme très bien organisé qui tirait profit de son temps entre son travail, ses cours, ses repas, et ses conférences. Il avait une remarquable habilité à distinguer les voix même s’il y avait beaucoup de monde autour de lui. Il pouvait reconnaître son interlocuteur même s’il n’avait pas entendu sa voix depuis longtemps. Il se souvenait des détails les plus subtiles concernant l’état des gens et se renseignait sur la situation de leurs affaires dans leurs pays d’origine malgré leur grand nombre. Il se remémorait Allah très souvent, jusqu’à entre deux bouchées lorsqu’il mangeait. Il avait l’habitude de jeûner le lundi et le jeudi comme le faisait le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Il était rempli de crainte d’Allah, était émotif et pleurait facilement à tel point qu’il interrompait ses leçons. Il cessait de répondre aux questions quand c’était l’heure de répondre au muezzin. Il n’omettait jamais le dhikr après la salat malgré qu’il y avait beaucoup de monde autour de lui, qui lui faisait des requêtes et lui posait des questions. Il était équitable envers ses deux femmes. Combien d’étudiants ont été acceptés dans les universités par son intermédiaire ? Combien de personnes démunies ont reçu la charité de sa part ? Et combien de travailleurs ont eu la possibilité de ramener leurs femmes dans l’état par son intermédiaire ? Il était très généreux. Il ne mangeait jamais seul. Il avait toujours de nombreux invités et ne mangeait jamais sans qu’il y ait d’autres personnes à sa table. Allah a fait en sorte que les gens à travers le monde l’aiment car le cheikh prenait grand soin de l’Islam et des musulmans. Sa mort Il travailla jusqu’à son dernier souffle, et il continua à donner des cours malgré sa maladie. Le Cheikh (رحمه الله) commença par souffrir d’une douleur à l’œsophage due à une infection au début du Ramadan dernier. Il est rentré de nombreuses fois à l’hôpital. Quand sa douleur s’aggrava, on pouvait le voir facilement sur son visage. Mercredi soir, il était assis avec sa famille et ses enfants jusqu’à minuit puis il alla se coucher. A deux heures du matin sa souffrance s’endurcit et son âme se sépara de son corps pour rejoindre son Créateur le jeudi au Fajr dans la ville de Ta-if. Seuls deux catégories d’ennemis d’Allah peuvent se réjouir de sa mort : Les hypocrites qui veulent déformer l’Islam et les malheureux innovateurs qui suivent leurs passion. Nous ne prétendons pas que le cheikh avait plus de science que Chafi’i, l’imam Ahmad ou ibn Taymiya. Loin de là ! Mais il est aussi important à notre époque qu’ils ne l’étaient à la leur. » Le Cheikh (رحمه الله) était attentif et portait beaucoup d’intérêt aux musulmans à travers le monde et aux difficultés qu’ils rencontraient. Parmi les actions auxquelles se livrait le cheikh, la charité et l’aumône envers les nécessiteux, les étudiants, la construction de mosquées avec tout ce que cela implique comme dépenses, tout comme il faisait des dons aux orphelins et beaucoup d’autres œuvres que nos plumes ne sauraient décrire et citer d’une manière suffisante. Chers frères, après avoir entendu les actions auxquelles se livrait notre Cheikh, sachez que par-dessus tout, il avait un souci, celui d’élever la parole d’Allah au-dessus de tout. Les heures qu’il s’accordait pour dormir se comptent sur les doigts de la main car il ne dormait que 4 à 5 heures par nuit ; le reste du temps, il le consacrait à l’invocation d’Allah, aux adorations, à prêcher la science, à répondre aux questions et aux besoins des musulmans. Il disait souvent : « J’aurais pu me décharger de mes fonctions depuis 20 ans mais si je suis resté ce n’est que pour être au service des musulmans et donner victoire à la religion ». Qu’Allah lui fasse miséricorde et qu’Allah le rétribue pour nous, pour tous les musulmans et pour l’Islam de la meilleure façon et qu’Allah le fasse habiter Ses plus belles demeures avec les prophètes, les martyrs et les pieux ! Références : Al Injaz fi Tarjamati al Imam ‘Abdel’Aziz ibn Baz Biographie du cheikh (Internet : Islam Questions/Réponses) Abou ‘Abdir-Rahmane Farid al Djazaïri Copié de al.baida
Posted on: Sun, 10 Nov 2013 09:42:27 +0000

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