Bonjour à tous, Comme indiqué précédemment le premier mois sera consacré au diagnostic de la crise que nous traversons et dans cette perspective, à la croissance. Le but premier est que chacun dentre vous puisse se saisir de ces questions, sinformer et débattre. De notre côté nous défendons des points de vues quil est plus honnête dafficher avant de commencer à débattre. Nous pensons que : - La crise nest pas quun épisode malheureux et temporaire du à la folie de quelques acteurs financier mais bien plutôt une crise systémique aux nombreuses facettes, qui est le rouage d’un système défaillant. Nous pensons entre autre que le chômage, et son effet sur les salaires, est à lorigine dune crise de la demande qui a mené vers un endettement privé comme publique nécessaire pour soutenir une croissance fictive. Cest cette situation, entraînant une politique de facilitation du crédit, associée à une finance dérégulée qui a abouti à la crise que nous subissons depuis maintenant 5 ans. (voir : sous la crise la question des revenus). A ce titre, il est intéressant d’étudier la dialectique entre croissance et dette. La croissance est souvent présentée comme un des éléments permettant de résoudre le problème des dettes publiques notamment. Or, le débat peut être renversé de manière à mettre en évidence que la croissance peut être “dopée” par la dette (cf cas des Etats-Unis). - Parier sur le retour de la croissance à des taux de 3 ou 4,5% est irréaliste. Il est nécessaire de trouver des solutions, notamment aux problèmes de lemploi, en nous accommodant de taux de croissance “faibles”. De plus nous pensons quil faut interroger la pertinence du PIB comme indicateur de notre « bonne santé économique ». Le PIB est aujourdhui lindicateur qui structure une grande partie de notre société. Mais le fond sur lequel on prélève pour produire les biens et services (c’est-à-dire l’environnement) n’apparaît pas, c’est pourquoi il faut penser à d’autres indicateurs prenant en compte le bien-être social et naturel, tout en gardant bien à l’esprit que le PIB (et donc la croissance) est une convention non-neutre, une comptabilité sans bilan. (lire: rapport Stiglitz, résumé de 20 pages, Dominique Meda : La mystique de la croissance) - Pour linstant rien na vraiment été fait ni pour régler les problèmes de la finance (le triomphe de la cupidité, Stiglitz) ni pour lutter efficacement contre le chômage. Cest pour cela que lengagement citoyen est dune importance majeure, afin de rappeler à nos dirigeants la gravité de la situation et lurgence à prendre des mesures courageuses. Les questions soulevées dans cette introduction seront toutes reprises et détaillées au cours de ce premier “mois Roosevelt”.
Posted on: Sun, 20 Oct 2013 21:13:57 +0000
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