Bossangoa : Une ville sinistre et sous tension La tension est à - TopicsExpress



          

Bossangoa : Une ville sinistre et sous tension La tension est à son comble dans la ville de Bossangoa. Bien que les combats n’aient pas été pas signalés. Depuis mardi, les habitants vivent toujours dans la peur et les deux communautés – chrétiennes et musulmanes se regardent en chien de faïence. La ville court un risque réel d’un conflit intercommunautaire. L’envoyé spécial du RJDH qui s’est rendu, le jeudi 12 septembre à Bossangoa, fait état d’une situation chaotique. Après l’offensif lancé par un groupe d’hommes armés, contre la position des ex rebelles de la Séléka et les membres de la communauté musulmane. Une attaque qui a engendré des représailles cruelles d’hommes de l’ancienne rébellion. Un sentiment de méfiance est né entre chrétiens et musulmans dans la ville. Les habitants vivent dans la peur et les communautés chrétiennes et musulmanes se craignent. Un risque de conflit intercommunautaire se fait sentir La ville de Bossangoa est seulement à un doigt d’un conflit intercommunautaire. Du côté de la communauté musulmane, certains membres, aidés par des ex-rebelles de la coalition Séléka, sont en train de s’armer de machettes et des armes de guerre. « Nous confirmons que nous nous préparons en conséquence, car ces hommes armés qui s’attaquent aux hommes de la Séléka, nous assimilent à eux. Ils nous attaquent aussi. Pour protéger nos femmes et enfants, nous sommes obligés de nous préparer en conséquence, car nous ne savons pas à quel moment ils vont frapper », a dit un responsable de la communauté musulmane de Bossangoa. Les membres de la communauté chrétienne, eux aussi, se préparent – avec des armes blanches. « A chaque fois que les assaillants passent, ils attaquent les musulmans. En représailles, les éléments de la Séléka, en complicité avec certains musulmans nous attaquent. Nous n’allons plus continuer à nous laisser faire. Trop c’est trop, nous n’allons plus continuer de voir nos maisons pillées, nos enfants tués, nos femmes violées et notre dignité bafouée », a répliqué un chef coutumier de Bossangoa, au journaliste du RJDH. Vivre ensemble, c’est encore possible En dépit de cette tension, Les deux communautés ont toujours l’esprit de cohabitation. « Tout est encore possible », c’est la somme des réponses posées sur la question aux membres des deux camps. « C’est notre pays, nous sommes aussi natifs. Mais nos frères chrétiens nous prennent toujours pour des étrangers. Ils nous assimilent à leur malheur et nous ne comprenons pas. Nos enfants souffrent de faim. La ville de Bossangoa est aussi pour nous. Nous demandons la paix, nous demandons la paix, nous demandons et nous voulons la paix », a insisté l’imam de la mosquée centrale de Bossangoa. Même son de cloche, chez les chrétiens. «C’est depuis plusieurs décennies que nous cohabitons avec nos frères musulmans. Tout ce qui est arrivé, est la faute à la Séléka. Les anciens rebelles ne visent que les chrétiens dans leurs exactions. Ils doivent cesser cela. Nous n’avons pas de la haine envers nos frères musulmans. Mais ils ne doivent pas trop s’associer à la Séléka. Nous croyons à Dieu et nous savons qu’il va nous rassembler à nouveau, et c’est aussi notre souhait », a dit un pasteur d’une église évangélique, qui a trouvé refuge à l’évêché de Bossangoa. Une situation humanitaire catastrophique La situation humanitaire est devenue très déplorable dans la ville de Bossangoa. Les organisations humanitaires ont de la peine à atteindre la ville, depuis le coup d’Etat du 24 mars dernier. A l’hôpital préfectoral de la ville, on compte une vingtaine de personnes blessées soit par balle, soit par les armes blanches, notamment de machettes, qui polluent aussi comme les kalachnikovs, dans la localité. Ces personnes bénéficient des soins administrés par l’ONG Médecin Sans Frontière. Mais celle-ci affirme avoir beaucoup de difficultés à s’occuper de toutes les personnes qui sont sans assistance dans la localité, car l’accès en général, reste toujours très difficile, dans cette ville, dont le président déchu, François Bozizé est originaire. Le bilan provisoire des évènements du week-end dernier fait état de plus de 150 morts et des milliers de maisons d’habitation incendiées, par la Séléka et les assaillants. En outres plusieurs milliers de personnes qui ont fui pour se cacher dans la brousse, plus de 4500 autres ont trouvé refuge chez les prêtres catholiques, afin de se mettre à l’abri de l’agression. Ces personnes vivent dans une condition déplorable, en l’absence de toute aide.
Posted on: Fri, 13 Sep 2013 18:22:47 +0000

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