Boycott des Concertations nationales/Mlc : Bemba, Luhaka … sur - TopicsExpress



          

Boycott des Concertations nationales/Mlc : Bemba, Luhaka … sur les traces de Tshisekedi ! Cadres dirigeants du Mouvement de Libération du Congo ont sérieusement réfléchi sur l’essentiel de l’actualité nationale. Réunis en un Symposium de deux jours, au Quartier GB, ils ont, enfin, livré, le samedi 3 août, la position de Bemba et son parti face à la situation sécuritaire, politique, économique et sociale du pays. Très critiques, ils ont été fermes quant à la détermination du Mlc à poursuivre la lutte pour l’avènement d’une vraie démocratie au pays, en dépit du tableau somme toute sombre dressé sur l’ensemble de secteurs de la vie nationale et qui, à leurs yeux, plonge chaque jour, les congolais dans une extrême pauvreté. Dans une déclaration sanctionnant la clôture de ce Symposium, ils reviennent particulièrement sur l’épineuse question du dialogue politique. Selon eux, en effet, ‘’le Mlc demeure convaincu que seul le dialogue républicain peut conduire à la cohésion et à l’unité nationale. A ce sujet, le Mlc reste solidaire avec les autres forces de l’opposition par rapport aux positions contenues dans la déclaration du 1er juillet 2013. En particulier, nous considérons que la mise en place d’un comité préparatoire paritaire entre la majorité, l’Opposition et la Société Civile pourra contribuer à résorber la méfiance réciproque au sein de la classe politique, à proposer des mesures susceptibles de décrisper l’environnement politique, comme la libération des prisonniers politiques, la réouverture des médias privées suspendues pour des raisons politiques, etc. Mieux, ce comité préparatoire aura aussi pour tâche de déterminer l’ordre du jour du Dialogue, le nombre et la qualité des participants, la répartition des quotas entre les forces politiques et sociales, la durée et le lieu, le mode de prise de décision sur des questions majeures, la rédaction d’un projet de règlement intérieur… Enfin, le MLC, d’une part, considère que le dialogue n’a pas pour objectif, le partage du pouvoir, mais plutôt la recherche de la cohésion et de l’unité nationale autour des intérêts vitaux de la Nation et, d’autre part, refuse que par des subterfuges politiques, la Constitution soit violée. Le MLC avertit qu’un dialogue convoqué et organisé de manière unilatérale ne l’engage en rien. Dans un tel cas, le MLC invitera le Peuple congolais à prendre ses responsabilités”, peut-on lire substantiellement, à la fin de cette déclaration qui, au passage, traite également la question de la gouvernance ainsi que celle des droits de l’homme au Congo-Kinshasa, tout en appelant les autorités congolaises à libérer, par exemple, les prisonniers, s’il faut planter le décor de la décrispation politique, avant même la tenue effective de ce dialogue politique et/ou de ces concertations nationales, selon le cas. Si cette menace de boycott venait à être exécutée, Bemba et le Mlc se mettraient carrément sur les traces de Tshisekedi, le non partant déjà déclaré, pour ces imminentes concertations nationales. Ci-après, la déclaration politique du MLC. A l’issue du « Symposium 2013 : le MLC et la République », tenu à Kinshasa du 02 au 03/08/2013 ; les Cadres du MLC ont réfléchi sur la situation politique, économique, sociale et sécuritaire de notre Pays. Les différents Ateliers thématiques institués à cet effet, ont examiné toutes ces questions vitales pour la Nation et ont formulé des résolutions qui reflètent les positions de notre Parti. Ces différentes résolutions seront rendues publiques incessamment. Néanmoins, et en attendant leur publication, le MLC fait la déclaration politique suivante. 1. De la situation sécuritaire Le MLC constate que depuis plusieurs années, la situation sécuritaire dans notre pays en général est déplorable et, en particulier, nos compatriotes de l’Est vivent un calvaire innommable ; et les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 2007, ont été incapables de résoudre ce cycle d’insécurité récurrente quelles que soient les justifications avancées. Le MLC compatit avec les centaines des milliers de nos compatriotes qui sont en errance et qui vivent dans des conditions infrahumaines à cause de cette tragédie. C’est pourquoi, le MLC pense que la solution aux problèmes de l’insécurité à l’Est passe : • d’abord, par une politique rationnelle et cohérente de réformes de l’armée, et des services de sécurité ; réformes qui patinent depuis des années alors que nos partenaires de la communauté internationale nous apportent leur soutien ; • Ensuite, par la restauration de l’autorité de l’Etat à travers la réforme de l’administration en vue de l’instauration de la démocratie locale ; • Et, enfin, par la réaction de la diplomatie régionale et internationale. 2. De la démocratie et de l’Etat de droit - Alors que le consensus politique de Sun City portait sur l’organisation des élections à tous les niveaux de responsabilité de manière régulière, le Pouvoir actuel a été non seulement incapable de parachever le cycle électoral de 2006 et celui de 2011, mais aussi n’a manifesté aucune volonté d’organiser de manière planifiée les élections crédibles. Le régime en place se complait dans cette situation, parce qu’elle lui permet de nommer aux postes électifs (maires, bourgmestres, chefs de secteurs) les cadres et militants des partis politiques de son obédience, en violation flagrante de la Constitution. Bien plus, cette situation soulève un sérieux problème de légitimité de certaines institutions issues des élections de 2006 et qui sont fin mandat, depuis 2011. - La démocratie rituelle au sein de l’Assemblée nationale donne l’illusion d’une vie démocratique normale, alors que les valeurs fondamentales de la démocratie (la tolérance, le respect de la minorité, le dialogue, le respect de la légalité, le contrôle sans complaisance des institutions…) sont systématiquement bafouées. - La multiplication de cas des violations des droits de l’homme et des violences faites à la femme, les arrestations arbitraires, l’absence de l’indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis du Pouvoir en place, la précarité des conditions de travail des magistrats, le délabrement des infrastructures de travail, le refus par le Chef de l’Etat de publier la loi portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle… éloignent un peu plus notre pays de l’Etat de droit, contrairement à la propagande du gouvernement. - Le musèlement de la presse privée et la privatisation de la presse publique au parti du pouvoir en place réduisent le champ d’exercice de la liberté d’expression. Le MLC demeure convaincu que seul le respect des valeurs républicaines, des principes de la démocratie, et des engagements librement consentis, ainsi que la défense et la promotion des libertés fondamentales, sont le gage de la démocratie et de l’Etat de droit. 3. De la gouvernance Contrairement aux discours d’apparat du Gouvernement actuel, la République n’est pas gérée de manière orthodoxe. - le Gouvernement se réunit de manière épisodique, les décisions importantes qui engagent la République sont prises par des structures informelles qui se réunissent autour du Premier Ministre. (Toïka économique, troïka politique…). - Depuis l’évaluation et l’annotation publique controversée de membres de son gouvernement par le Premier Ministre, l’animosité entre les membres du gouvernement a atteint son paroxysme, mettant ainsi en mal la cohésion et la coordination de l’action gouvernementale. - Aussi, la corruption, le clientélisme, le détournement des deniers publics, l’impunité, caractérisent la gouvernance actuelle. - Depuis l’avènement du gouvernement actuel, les relations avec les institutions de Breton Woods sont mises en mal, en particulier, la rupture du programme avec le FMI, et la suspension de notre pays de l’ITIE, illustrant de fait le niveau de mégestion et les limites de gouvernance de ce pouvoir. - Les réformes inadaptées et mal planifiées sont vantées comme des réussites alors qu’elles conduisent en réalité, à des résultats déplorables sur terrain ; tel est le cas de la bancarisation à l’intérieur du pays qui a abouti par ironie, au paiement des fonctionnaires par les sociétés privées de télécommunication ; l’instauration de la TVA qui a entraîné une hausse généralisée des prix sur le marché. - Les coûts prohibitifs de la rénovation fastueuse de l’Hôtel du Gouvernement, l’achat compulsif des véhicules haut de gamme par les membres des institutions, l’enrichissement sans cause et brutal de certaines autorités, illustrent l’opacité dans la gestion de la chose publique et, en même temps, dénotent un mépris total des gouvernants vis-à-vis de la misère de la population. Notre conviction est que l’avènement de la bonne gouvernance dans notre pays passe par la gestion de l’Etat par des hommes et des femmes compétents, intègres, soucieux de l’intérêt général, ainsi que par un contrôle efficace des institutions et la fin de l’impunité. 4. Du dialogue politique Faisant suite à la déclaration de son Président National, le Sénateur Jean Pierre Bemba Gombo du 12 novembre 2012, prônant la cohésion et l’unité nationale face aux menaces qui pèsent sur notre pays, le MLC demeure convaincu que seul le dialogue républicain peut conduire à cette cohésion et à l’unité nationale. A ce sujet, le MLC reste solidaire avec les autres forces de l’opposition par rapport aux positions contenues dans la déclaration du 1er juillet 2013. En particulier, nous considérons que la mise en place d’un comité préparatoire paritaire entre la majorité, l’Opposition et la Société Civile pourra contribuer à résorber la méfiance réciproque au sein de la classe politique, à proposer des mesures susceptibles de décrisper l’environnement politique, comme la libération des prisonniers politiques, la réouverture des médias privées suspendues pour des raisons politiques, etc. Mieux, ce comité préparatoire aura aussi pour tâche de déterminer l’ordre du jour du Dialogue, le nombre et la qualité des participants, la répartition des quotas entre les forces politiques et sociales, la durée et le lieu, le mode de prise de décision sur des questions majeures, la rédaction d’un projet de règlement intérieur… Enfin, le MLC, d’une part, considère que le dialogue n’a pas pour objectif, le partage du pouvoir, mais plutôt la recherche de la cohésion et de l’unité nationale autour des intérêts vitaux de la Nation et, d’autre part, refuse que par des subterfuges politiques, la Constitution soit violée. Le MLC avertit qu’un dialogue convoqué et organisé de manière unilatérale ne l’engage en rien. Dans un tel cas, le MLC invitera le Peuple congolais à prendre ses responsabilités. En conclusion, le MLC réitère son engagement vis-à-vis du Peuple congolais à poursuivre sa lutte pour l’avènement d’une vraie démocratie, d’un Etat de droit et de la bonne gouvernance, préalables indispensables au développement de la République Démocratique du Congo. Malgré la misère et la souffrance d’aujourd’hui, le MLC croit en un avenir radieux et demande à tous ses militants et sympathisants de demeurer mobilisés et déterminés pour la poursuite du combat de la liberté initié par le Président National, le Sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, à qui nous réitérons notre soutien moral durant cette injuste épreuve qu’il traverse. Le MLC renouvelle ses remerciements aux membres de la communauté internationale, amis du Congo, pour tous les efforts qu’ils déploient dans le cadre de la pacification, de la stabilisation et du développement de notre chère patrie. « Avec Dieu, nous vaincrons » Fait à Kinshasa, le 03/08/2013 Pour les participants Thomas LUHAKA Losendjola Secrétaire Général
Posted on: Mon, 05 Aug 2013 19:09:44 +0000

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