Béjaïa : Ils dénoncent les conditions de vie lamentables dans leur douar Des villageois ferment la RN 24 sur la côte ouest►La tension a atteint son paroxysme, hier ,dans la commune de Toudja où les habitants des villages du douar Avrares ont décidé de radicaliser leur mouvement de protestation à travers la fermeture de la RN 24 à hauteur de la cité balnéaire de Saket sur la côte ouest béjaouie pour se faire entendre des pouvoirs publics.La fermeture de cet important axe routier du littoral ouest de la wilaya de Béjaïa menant vers Tizi-Ouzou en passant par Boulimat, Saket et Beni Ksila, à quelques encablures de la fin de la saison estivale n’a pas manqué de provoquer de gros désagréments aux estivants ayant choisi ces cités balnéaires pour leurs vacances.Des centaines de familles ont été prises au piège durant plusieurs heures dans des bouchons monstres alors qu’elles s’apprêtaient à rentrer chez elles dans la matinée. A travers cette action musclée de blocage de la route à la circulation automobile, les villageois protestataires veulent attirer l’attention des autorités sur les conditions de vie «lamentables» dans leur douar. Dans une requête transmise aux autorités locales de Béjaïa, les manifestants parlent de conditions de vie «de plus en plus insupportables» dans leurs villages. Les quelques pistes carrossables menant vers tous les villages du douar se trouvent dans «un état de dégradation avancée depuis plus d’un demi-siècle», font constater amèrement les villageois. Ces derniers se plaignent aussi de la vétusté des réseaux d’AEP et d’assainissement ainsi que de l’absence d’infrastructures de base (dispensaire, maison de jeunes et autres), lit-on dans la requête des habitants du douar Avrares relevant de la municipalité de Toudja. «Cette dégradation ne cesse de s’aggraver depuis l’indépendance à ce jour. Les villageois ne savent plus à quel saint se vouer (…) notre douar est superbement abandonné par les autorités locales», dénonce-t-on.Dans leur lettre, les habitants du douar Avrares rappellent avoir saisi à maintes reprises les autorités locales de Toudja et d’El Kseur, mais leurs réclamations ne sont pas prises en charge à ce jour. «Nos nombreuses réclamations, datant des années 1990, adressées aux autorités concernées n’ont eu aucune suite concrète. Elles sont toutes restées lettre morte», s’indignent les villageois tout en demandant au wali de Béjaïa d’intervenir pour «prendre en charge, rapidement, ces problèmes». Entre autre urgences mises en avant par les villageois du douar Avrares, l’aménagement et le revêtement de toutes les pistes», avant de vaquer à la prise en charge des autres problèmes qui empoisonnent leur quotidien. Les protestataires réclament aussi la «révision de l’opération du cadastrage des terrains situés sur le littoral ouest de Béjaïa». Une opération, selon eux, qui a été menée dans «l’opacité, semant le doute au sein de la population qui craint un 3e séquestre des terrains privés après celui de 1871 et 1881».Une délégation des villageois du douar d’Avrares a été reçue par le secrétaire général de la wilaya dans la matinée, a-t-on appris auprès de certains manifestants.A. Kersani Jeudi 29 aout 2013 lesoirdalgerie/articles/2013/08/29/print-4-153382.php
Posted on: Thu, 29 Aug 2013 01:03:35 +0000
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