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CE QUI EST IMPORTANT AUJOURD’HUI MARDI 23 JUILLET POUR VOS INVESTISSEMENTS ** Arrivée à San Jose, Costa Rica, après une halte à Madrid. Il fait moins chaud qu’à Paris. ** Detroit fait la une de la presse internationale et une douzaine d’heures d’avion permettent de se faire une idée de l’infortune de cette ex-grande ville américaine, ex-gloire de l’automobile. « Nous ne pouvons pas payer. (…) Tout le monde le sait depuis vingt ans et personne ne veut l’assumer ». Kevyn Orr, l’administrateur nommé d’urgence à propos des retraites, The Wall Street Journal du 22 juillet Détroit… Une population de presque 2 millions d’habitants en 1950 pour moins de 700 000 aujourd’hui ; Un taux de criminalité record ; Seulement 40% des éclairages publics en état de fonctionner ; 20 Mds$ de dettes dont 9 Mds$ au titre des retraites et soins médicaux des employés de la ville ; 20 000 employés municipaux qui toucheront au mieux 10% de leur retraite ; La ville pourrait vendre sa collection mondialement reconnue du Detroit Institute of Arts pour rembourser quelques arriérés. Détroit c’est plus loin que la Grèce, l’Irlande ou le Portugal ; mais ne mésestimez pas les effets ricochets possibles. D’abord sur le marché des munibonds et de l’obligataire américain, comme je vous le disais vendredi. Mais aussi sur les banques européennes. Allons bon, qu’allaient donc faire des banques européennes dans cette galère ? En 2005, face à la situation financière dramatique de ses fonds de pension, la ville se tourne vers la mégabanque suisse UBS pour placer des obligations. UBS va vendre pour 1,4 Mds$ de « certificats de participation » à des banques européennes avides de rendement. En première ligne, une agence gouvernementale allemande et Dexia. Detroit nous montre les limites de l’efficacité du marché. La situation catastrophique de la ville était connue depuis 20 ans, mais cela n’a pas empêché des banques de se jeter goulument sur des obligations pourries. Pourquoi ? Parce que ledit marché s’était retrouvé avec des taux manipulés à la baisse par la Fed depuis 2001, que les banques étaient assoiffées de rendement à tout prix. Toutes les réglementations du monde n’y changeront rien. ** Les engagements des banques européenne pèsent 33 000 Mds€, presque 3,5 fois le PIB de l’Eurozone, selon le Financial Times. « Si vous avez une crise bancaire et que les banques font trois fois la taille de l’économie sous-jacente, les gouvernements ne pourront pas toutes les soutenir. (…) Le système bancaire européen est le plus gros du monde et, sans discussion, trop gros. Au Japon, au Canada et en Australie, le secteur bancaire pèse deux fois le PIB et aux Etats-Unis, environ une fois ». Alerberto Gallo, directeur de la recherche obligataire de la banque RBS Depuis mi-2012, les banques européennes ont réduit leurs volumes de prêt de 2 400 Mds€, selon la BCE. Mais ce n’est pas assez. Les banques de l’Eurozone doivent réduire leurs prêts de 2 700 Mds€ d’ici à 2016, indique la note RBS. ** Vivre (bien) sans pression fiscale, est-ce possible ? Cap sur un paradis écologique et fiscal : le Costa Rica. Les Caraïbes ont une longue tradition de paradis fiscal : c’est là que venaient se réfugier les pirates pour y cacher leurs butins, fruits de crimes et de pillages perpétrés sur les flottes militaires et commerciales. Depuis, la zone des Caraïbes héberge de nombreux havres à fiscalité clémente, tant pour des personnes morales (rien à voir avec la vertu : comprenez des sociétés et notamment des fonds spéculatifs), que pour des personnes physiques (qui n’ont rien d’immoral). Quant aux couplets de nos gouvernements occidentaux surendettés qui clament qu’ils vont lutter contre cette concurrence fiscale diabolique, ricanons ensemble. Savez-vous quel est le cinquième plus gros détenteur de bons du Trésor américain ? Les centres bancaires offshore des Caraïbes (253,2 Mds$ en mai 2013), juste derrière la Chine, le Japon, les pays exportateurs de pétrole et le Brésil. Par comparaison, les vendeurs de pétrole en ont pris pour 266,3 Mds$. Hahahahaha. Imaginez que ces paradis disparaissent : qui va acheter les obligations américaines que ces officines ne prendront plus ? Personne, sauf la Fed américaine avec sa planche à billets. La Banque centrale européenne ne fournit pas cette comptabilité, mais on ne voit pas pourquoi elle serait très différente. Bref, trêve d’hypocrisie. Soyons concret. Voici un extrait de notre guide « Partez pour une retraite dorée » , sur la comparaison de la fiscalité entre le Costa Rica et la France. A nouveau, rions (jaune) ensemble. Le Costa Rica, petite démocratie stable et prospère de 4,6 millions d’habitants sur 51 000 km2 ne juge même pas utile d’entretenir une armée, contrairement au Nicaragua voisin. Contrairement à l’idée que l’on se fait d’un paradis fiscal, le système financier n’y est pas hypertrophié, les banques locales ont plutôt la réputation d’être endormies et bureaucratiques. Voilà qui est plutôt rassurant… Mais comment un pays peut-il vivre avec des recettes fiscales proches du néant ? Est-ce la loi de la jungle, un vaste terrain de jeu pour narco trafiquants ? C’est ce que je vous propose de voir dans les jours qui suivent. Ce que cela signifie pour vos investissements Les banques hypertrophiées qui réduisent leurs volumes de prêts, une croissance atone en Europe et une récession en France (50 millions de chômeurs dans les pays de l’OCDE) : on voit mal comment l’immobilier en France ne subirait pas une correction plus sensible que celle que nous voyons à l’œuvre. Soyez extrêmement prudent si vous envisagez un investissement locatif dans l’immobilier d’habitation. Pour votre salon de lecture L’or de l’Allemagne et de la Fed est parti en Chine On comprend mieux pourquoi l’Allemagne souhaite rapatrier son or… Stratégiquement vôtre Simone Wapler
Posted on: Tue, 23 Jul 2013 14:11:34 +0000

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