CONFERENCE DES CHERCHEURS ET SCIENTIFIQUES SUR LES ZONES - TopicsExpress



          

CONFERENCE DES CHERCHEURS ET SCIENTIFIQUES SUR LES ZONES D’EXPLOITATION MINIERE THEME : ‘’Les impacts Sociaux et Economiques de l’exploitation minière en RDC et en Afrique’’. DU 5 au 6 JUILLET 2013 CAS DE LA CHEFFERIE DE LUHWINDJA EN RD CONGO. (Conférenciers) (Organisateurs ISDR/Bkv) Organisateurs Université de Californie (débout) Le Secrétaire Administratif, prononçant le discours d’ouverture Depuis des siècles, la population paysanne de Luhwindja entend parler des conférences mais n’a jamais vécu un événement de taille tel qu’elle vient de le vivre du 05 au 06 juillet 2013. Cette population habituée depuis 2005 aux événements organisés par la Société Banro dont le discours reste le même, mais résultat, ne croyait jamais qu’un jour les scientifiques pourraient s’y rencontrer afin de réfléchir sur la façon dont les richesses minières de cette Chefferie peuvent conduire à réfléchir sur son vécu quotidien. La Chefferie de Luhwindja vient de réunir des chercheurs, des experts, des académiciens des membres de la communauté qui s’intéressent dans l’exploitation des mines du 05 au 06 juillet courant sur le thème ci-après : ‘’Les impacts Sociaux et Economiques de l’exploitation minière en RDC et en Afrique’’. Organisée par l’Université de Californie (USA) en collaboration avec l’ISDR/Bukavu (RDC) différentes personnalités venues de différents coins y ont pris part et leurs interventions ont été très édifiantes tout au long des assises. Ci-après, les intervenants et les thèmes développés : 1° Prof Patience KABAMBA (New York University) : Mineral Extraction in Kivu: Lesson from the Great North. La grande leçon est qu’avec l’or artisanalement exploité au Nord que les Nande ne vendent jamais sous forme de graines mais le transforment en lingot, contribue pour beaucoup à l’amélioration du secteur agricole qui a beaucoup transformé leur vie. Pour le Nande, malgré son statut, il ne perd jamais sa coutume, même alimentaire. 2° Georges BIRINGANINE (Université Officielle de Bukavu): The management of the platform during and after exploitation. Son intervention a été axée sur la gestion de l’environnement avant, pendant et après l’exploitation minière. Inspiré de l’exemple vécu au Ghana sur la gestion de l’environnement après mine, l’orateur a lancé un appel quant à l’environnement physique de Luhwindja pour lequel il faut une attention soutenue pendant et après l’exploitation. 3° Joshua WALKER (University of Chicago) : Le Diamant, pendant et après, Perspectives pour l’avenir dans l’extraction: etude de cas de la ville de Mbuji Mayi. S’inspirant de l’exemple tiré d’un exploitant du diamant à Mbuji Mayi qui lui a déclaré que le diamant, une fois exploité son revenu s’épuise, mais le cobaye pour lequel il amenait un peu d’herbes se reproduit, considérant le principe téléologique, l’orateur est plus revenu sur la nécessité de maximiser l’exploitation minière (artisanale) afin de la rentabiliser pour assurer l’avenir, après que l’exploitation sera arrêtée. 4° Prof Chantal Z. (Université Officielle de Bukavu) : Mining and Organic Diversity. Son exposé a beaucoup plus été axé sur la forêt, avec comme exemple type le parc Kahuzi-Biega. L’importance des écosystèmes a dominé son exposé. La leçon est que même dans les zones d’exploitation minière, les écosystèmes dont les forêts doivent être protégés. Cas de Luhwindja. 5° Georges KAMUNDALA (Chercheur au Centre d’Expertise en Gestion Minière-CEGMI de l’Université Catholique de Bukavu) : Impacts of mining on the local economy. Le secteur minier au Sud-Kivu a d’abord été industriel, puis artisanal et aujourd’hui industriel et artisanal. Ces deux, concurrencent pour le monopole, l’exploitation artisanale se retrouve dans l’informel s’agissant de l’économie mondiale. Néanmoins, sur le plan local, bien que non structurée, l’exploitation artisanale constitue le dorsal de la vie paysanne. Les recherches qui ont été menées pour l’année 2012 révèlent qu’à eux seuls, les sites artisanaux de Lugushwa, Kamituga et Mukungwe injectent dans l’économie de la Province ± 14.000.000 $US/mois soit ± 168.000.000$US/an. « S’il faut considérer l’ensemble des sites artisanalement exploités comptant des milliers de creuseurs artisanaux en province, combien de milliards doit-on atteindre ? ». La leçon de l’exposé est que par rapport à l’exploitation industrielle, celle artisanale occupe, pour le paysan, une place de choix et ne doit pas être supprimée. Il faut plutôt chercher à l’organiser pour le bénéfice du gouvernement et de la population paysanne. 6° Prof Jean-Berckmans MUHIGWA (ISDR/Bukavu) et Gérard IMANI (Université Officielle de Bukavu) : La place des forêts dans les zones minières. Ce sujet a été exposé concomitamment par les deux orateurs, le premier se penchant sur la Chefferie de Luhwindja, pendant que le second s’était focalisé sur Namoya. Le constat est que les attentes des populations ont été déçues. La société ne posant que certaines actions mais qui ne répondent pas à la préoccupation des bénéficiaires. A Luhwindja, par exemple, il y a les cas de malnutrition qui refait surface suite à la vie devenue trop chère depuis l’arrivée de Banro. 8° Me Lucien BAHIMBA : What impacts do new regulatory methods, such as the Dodd Frank Act and SAESSCAM, have on mining, especially artisanal mining? Pour ce sujet, l’orateur a insisté sur l’exploitation artisanale, sa place par rapport à l’industrielle. Dodd et Frank, tous deux sénateurs américains qui avaient compris la souffrance des exploitants à l’Est du Congo, avaient initié un acte appelé loi Obama qui par son esprit consistait à la protection de ceux-ci. Malheureusement, dans son applicabilité, les populations à l’Est de la RDC en sont sorties victimes. L’exemple est que lors de la décision prise par le Président Kabila pour la suspension de l’exploitation artisanale des minerais au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, il s’est fait sentir sur l’économie de ces deux provinces, un poids que la population n’a plus pu soutenir. Malheureusement aussi, pour ces mêmes minerais produits à l’Est de la République, une fois sur le Territoire Congolais, ils sont baptisés minerais de sang. Une fois de l’autre côté de la frontière, ils deviennent pur, sain. Paradoxe n’est-ce pas ? S’agissant du SAESSCAM, un service technique pour l’encadrement des creuseurs artisanaux, une fois sur terrain, les agents se transforment en agents percepteurs, or le SAESSCAM n’est pas un service d’assiette fiscale. En conclusion, pour ce qui concerne les creuseurs artisanaux, au regard de leur importance dans le soutien de l’économie locale, ils méritent un encadrement afin de se structurer au profit de l’économie nationale. 9° Amuri Hamsini Nyembo : Minerais du sang à l’Est de la RD Congo, Maniema Zone franche de l’exploitation : enjeux, espoirs et interrogations. L’auditoire a suivi avec intérêt la façon comment la société Namoya Mining (Filiale de Banro) se comporte) à Namoya. Le même comportement qu’à Luhwindja où la population a été surprise par la présence d’une exploitation industrielle où la population n’est au courant de quoi que ce soit. Le fait que cette dernière ne soit associée à rien, elle continue à pratiquer l’exploitation artisanale dont malheureusement le résultat est accusé d’alimenter les guerres récurrentes à l’Est du pays. Mais curieusement, sur le marché mondial, les minerais de l’Est de la RDC présenté par les pays voisins qui n’ont pas de gisement sont appréciés et acceptés. Exemple typique, les minerais du Sud-Kivu et du Nord-Kivu. Les minerais du Maniema où l’itinéraire est autre que celui de ces deux provinces, aucun doute ne s’observe face à la considération relative à la guerre. 10° Prof Bosco MUCHUKIWA (ISDR /BUKAVU) : Résistances et contre résistances à l’exploitation industrielle des minerais au Sud-Kivu, RD Congo. Une série d’hypothèses sur l’exploitation artisanale ont fait réfléchir les participants sur l’importance de penser à l’après-mine. L’ambiance était sans commentaire pendant les deux jours dans la salle ASPFA (Action Sociale pour la Promotion de la Femme Africaine) où les interventions ont été faites avec toute ouverture d’esprit. Il a été remarqué le souci de l’amélioration dans la politique de la Société Banro qui doit améliorer ses interventions afin de contribuer au développement de la Chefferie qu’il ne faudra pas abandonner après l’exploitation, inhabitable. Les questions-réponses ont été si édifiantes et les organisateurs ont été invités à songer d’organiser d’avantage d’autres assises de ce genre car c’est aussi une façon de contribuer à l’émancipation de la Chefferie.
Posted on: Wed, 17 Jul 2013 15:38:13 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015