Ce qui devait arriver arrive ! Kamerhe désavoue finalement Bitakwira.. Ce qui devait arriver arrive ! Kamerhe désavoue finalement Bitakwira... La Note circulaire n°001/PN/UNC/VK/13 date du 16 novembre 2013. Portant la signature de Vital Kamerhe, elle indique, au paragraphe 3, que Sont investis du mandat dengager notre parti, en plus du Président National, Monsieur le Secrétaire Général ou lun de ses Adjoints, sil est lui-même absent, ainsi que le Porte-parole de lUNC. Le président de lUnc demande à tous les responsables et autres cadres du Parti de consulter régulièrement la Cellule de communication dans la préparation de leurs interventions dans les médias. Président du Groupe parlementaire Unc et Alliés, Justin Bitakwira, qui a désavoué Bertrand Ewanga sur Rtvs le 15 novembre 2013, est, comme qui dirait, désavoué lui-même par son patron. Il paie ainsi pour sa déclaration, jugée favorable au commandant suprême des Fardc, faite le 13 novembre 2013 à lAssemblée nationale alors que le parti a levé loption, selon Bertrand Ewanga, de dénier à Joseph Kabila tout mérite dans la montée en puissance de larmée nationale... Les auditeurs de Rtvs ont été bien servis le vendredi 14 novembre 2013 avec deux interviews accordées à ce média par deux cadres de lUnc, en loccurrence le secrétaire général Bertrand Ewanga le matin et le président du groupe parlementaire Justin Bitakwira le soir. Larticle mis en ligne la matinée du même vendredi sous lavant-titre Curieux effet collatéral et le titre LUnc semble déboussolée par la victoire des Fardc a été introduit avec ces deux paragraphes : Les prestations médiatiques de lUnion pour la nation congolaise (!) depuis la défaite infligée au M.23 commencent à effrayer lopinion avertie. Elles peuvent dailleurs, si la direction ny prend garde, accentuer la crise qui bat son plein au sein du parti au travers des révocations et des démissions en cascade observées ces temps derniers. A lanalyse de linterview livrée ce vendredi 15 novembre 2013 à Rtvs par le secrétaire général Bertrand Ewanga, il nest pas exclu dapprendre dautres départs dont celui de Justin Bitakwira, coupable davoir pris linitiative individuelle daller à lencontre de la ligne adoptée par lUnc par rapport à la défaite du M.23, à savoir saluer tout le monde, sauf Joseph Kabila. La suite des événements, cest justement la Note circulaire (la première en cette année 2013 qui se termine puisquelle porte le n°001) au travers de laquelle Vital Kamerhe attire lattention des partisans sur le fait que Depuis un certain temps, il sobserve dans les médias audiovisuels comme dans la presse écrite, des prises de position qui sèment la confusion dans lopinion publique et désorientent parfois nos propres membres. Le deuxième paragraphe est ainsi rendu : Pour mettre fin à cette situation préjudiciable à plus dun titre, je vous informe, par la présente, que toute intervention des cadres de lUNC, touchant aux positions fondamentales du Parti, doit être préparée et faire lobjet dune concertation préalable, soit avec moi-même et, en cas dabsence, avec le Secrétaire Général, dans une réunion du Bureau du Secrétariat Politique National. Les deux paragraphes qui suivent sont repris dans le chapeau. Le Groupe parlementaire en prend un coup... Ainsi, les dés sont jetés. Aucun membre de lUnc ne peut désormais se prononcer sur les positions fondamentales du parti sans laval du président Kamerhe, du secrétaire général Ewanga et de lun de ses deux adjoints. Le réajustement se comprend et se justifie. Seulement voilà : on ne voit pas comment, concrètement parlant, le parti va gérer les interventions des membres du Groupe parlementaire, notamment dans la production des lois et dans lactionnement des moyens dinformation et de contrôle de lAssemblée nationale sur le Gouvernement, les entreprises publiques, les établissements et services publiques tels que prévus à larticle 138 de la Constitution, à savoir la question orale ou écrite avec ou sans débat non suivi de vote, la question d’actualité, l’interpellation, la commission d’enquête et l’audition par les Commissions, exercices fort prisés de lUnc ! Peut-être que les députés nationaux - Justin Bitakwira en tête en sa qualité de président du groupe parlementaire - vont devoir sen remettre à un souffleur ! On peut au moins sy attendre : le groupe parlementaire en prend un coup, et tous les députés habitués à fréquenter les médias, entre autres Baudouin Mayo et Claudel Lubaya, ne pourraient quen souffrir. Sagissant toujours du groupe parlementaire, on ne voit pas non plus comment les déclarations des députés Unc seront prises en compte et comment, par exemple, le vote (positif, négatif ou neutre) sera acté, au risque de désaveu qui viendrait du président, du secrétaire général ou du porte-parole. La fameuse thèse du mandat impératif développée autrefois par Vital Kamerhe lors de sa démission en 2009 a son effet boomerang. Encore beaucoup à apprendre de ladministration Entre-temps, lenseignement à tirer est que Bertrand Ewanga a évoqué à lendroit des membres de lUnc ayant fait des déclarations à titre personnel une mise en garde qui, jusquà ce vendredi-là, nexistait pas. La Note circulaire, en effet, date du samedi 16 novembre 2013. Ceci de un. De deux, dans cette note, Kamerhe ne fait allusion ni aux statuts, ni au règlement intérieur régissant le parti. Probablement que sa parole en fait office. Ce qui est au moins sûr, cest que le secrétariat général de lUnc - censé préparer les actes engageant le président national - a encore beaucoup à apprendre de ladministration, à moins que la Note circulaire ait été rédigée par Kamerhe sans y associer le secrétaire général. Lune des preuves de tout le mal que Bertrand Ewanga se fait pour gérer le parti est la précipitation avec laquelle il a annoncé avec fracas fin octobre, dans un journal proche du parti, la révocation dun cadre de lUnc alors quil venait de lui faire parvenir la veille la lettre de sanction signée une cinquantaine de jours plus tôt, pendant que ce cadre se trouvait à Kinshasa, joignable en tout lieu et à tout moment. Il y a de quoi se demander comment peut-on prétendre manager tout Etat comme la RDC lorsquon ne sait même pas gérer le parti ayant la prétention dunir toute la Nation congolaise. Omer Nsongo die Lema
Posted on: Mon, 18 Nov 2013 06:23:02 +0000
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