Ce qui peut ressembler à une émancipation est lourde de signaux politiques adressés au Guyanais eux-mêmes et en direction des deux autres DFA. Quant à la Guadeloupe, elle est déjà prête à retomber sur ses pieds et même à renforcer ses rapports avec la Guyane. J’ai récemment tenté d’expliquer dans une tribune comment Christiane Taubira avait donné un « coup de vieux » aux nationalistes martiniquais qui sont encore scotchés à leurs déclarations des années cinquante et incapables d’adapter leur discours à l’évolution du monde. Une certaine pureté idéologique les a conduits à élever au rang de l’exigence sacrée le refus d’être ministre de la France. La ministre guyanaise en profite, fort de l’amitié de son collègue ministre de Guadeloupe, pour arranger les affaires de son pays. En effet, moins exigeants que les Matininos, les 2 G sont là où se trouvent leurs intérêts et ne considèrent pas comme dégradant de participer au gouvernement de la France. Pragmatique, elle, Gwada joue l’efficacité : elle s’est emparée de l’aéroport international, s’est rendue maître de l’UAG et est en train d’imposer son port d’éclatement. Ces acquis lui confèrent une notoriété et une situation stratégique plutôt sympatique, vue du dehors. politiques publiques, 24 novembre 2013, Yves Léopold Monthieuxx
Posted on: Sun, 24 Nov 2013 17:07:23 +0000
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