Cheikh Lô Sénégal Étonnant mélange de chansons teintées de - TopicsExpress



          

Cheikh Lô Sénégal Étonnant mélange de chansons teintées de rythmes Mbalax et latins, savoureux mélange entre musique sénégalaise traditionnelle, rythmes afro-cubains aux teintes funk ou flamenco. En concert au Petit Bain le 3 novembre 2013 Voilà déjà cinq ans que Cheikh Lô, lun des grands francs-tireurs dAfrique, navait pas enregistré. Jamm, son nouvel album, est certainement son projet le plus caractéristique et le plus personnel depuis ses débuts avec le révolutionnaire Ne la Thiass, produit par Youssou NDour en 1996. Le mélange de saveurs semi-acoustiques qui est la marque de fabrique du chanteur à dreadlocks, avec influences d’Afrique Centrale, de Cuba, de flamenco et de funk, a été distillé dans un disque qui est son plus abouti et son plus éclectique à ce jour. Dailleurs, jamais la voix voilée et sensuelle du troubadour sufi sénégalais navait été aussi lumineuse... Sur Jamm les imparables rythmes mbalax funky de Lô offrent un subtil point de vue panafricain, mêlés à des éléments de highlife, dafrobeat, de rumba congolaise, et agrémentés de petites touches supplémentaires très éclectiques – un rythme reggae, un swing afrocubain ou une délicieuse et surprenante guitare surf. Dominé par les vocaux doux-amers et incomparablement émouvants de Lô, Jamm est un riche brassage, décrit par Lô lui-même comme une jarrasse: un arc-en-ciel de sons et dinfluences en écho à ses vêtements multicolores de disciple Baye Fall, la secte islamique sénégalaise à laquelle il dédie sa vie et sa musique. Pour toute sa superbe diversité, Jamm est profondément enraciné dans larrière-cour personnelle de Cheikh Lô, construit sur de simples démos enregistrées seul chez son ami bassiste Thierno Sarr. Lurgence, la passion et lintimité de ces enregistrements étaient telles quil fut décidé de les garder comme ossature de lalbum. A ses voix - solo et choeurs -, à sa guitare acoustique et à ses percussions, furent ajoutés une guitare électrique, une batterie, une basse, un saxophone et les percussions sénégalaises de son groupe habituel. A Londres, quelques touches furent apportées par ses vieux amis Tony Allen (batterie) et Pee Wee Ellis (saxophone). Chantée en quatre langues, la matière des chansons de Jamm est aussi variée que la panoplie de ses styles musicaux. Cest un creuset! dit Lô de son album. Comme un grand panier, avec du fromage, du pain, du chocolat et un cocktail avec. Il y en a pour tout le monde. Non-conformiste, Cheikh Lô est un esprit libre dont le parcours musical au fil des ans l’a amené à absorber les styles et les cultures du monde entier. Avec cette spiritualité profondément enracinée, Cheikh a combiné ces influences dans un son qui lui est propre. Cheikh dédie sa musique et sa vie au Baye Fall, une forme spécifiquement sénégalaise de l’islam et partie de la grande fraternité Islamique du Mouridisme. Fondé par Bamba (Cheikh Ahmadou Bamba M’Becke) à la fin du 19 ième siècle, le Mouridisme émerge des conflits nationaux entre les Sénégalais et les colonisateurs français. On raconte beaucoup d’histoires incroyables au sujet des combats de Bamba avec les autorités, lesquelles craignaient que la rapide expansion du Mouridisme inspire une insurrection armée. Cheick Ibra Fall (aussi connu sous le nom de Lamp Fall), le plus proche disciple de Bamba, mit en place le mouvement Baye Fall. Il est aussi le premier à porter des vêtements en patchwork et des longs dreads, marque des Baye Fall. Massamba (Maame Massamba N’Diaye), centenaire disciple de Cheikh Ibra Fall est le marabout de Cheikh Lô ; Cheikh le porte en photo sur un pendentif autour du cou. Cheik Lô est Sénégalais. Né en 1955, de parents sénégalais, dans la petite ville de Bobo Dioulosso au Burkina Faso, pas très loin de la frontière avec le Mali. Il y grandit en parlant Bambara (langage du Mali), wolof (sénégalais) et français. Son père vient d’une longue lignée de marabouts. Très tôt, Cheikh Lô s’intéresse à la musique, s’échappant de l’école pour apprendre tout seul les percussions et la guitare sur des instruments empruntés. Durant son adolescence, Cheikh écoute différentes sortes de musique, spécialement la rumba congolaise, populaire à travers l’Afrique. Dans les années 50, la musique cubaine faisait fureur dans tout l’ouest africain, si bien que lorsque ses grands frères faisaient jouer leurs 78 tours et dansaient sur « El Poncho Bravo », Cheikh, sans rien comprendre, mimait les paroles en espagnoles. A 21 ans, Cheikh commence à jouer des percussions avec l’orchestre Volta jazz à Bobo Dioulasso. Ils travaillent plein de styles de musique differents et des reprises d’autres morceaux africains, comme les succès d’Ernesto Djedje de la Cote d’Ivoire. Cheikh part à Dakar en 1970 où il commence à jouer de la batterie pour la célèbre chanteuse progressiste, Ouza. En 1984, il rejoint le groupe de l’hôtel Savana, avec lequel il joue et chante un répertoire international. En 1985, il vient en France, où il intègre la scène parisienne comme batteur de studio. Cheikh se souvient : « Ce fut studio – dodo – studio pendant 2 ans. J’aime beaucoup la musique congolaise et camerounaise ; du coup j’en ai beaucoup absorbé pendant cette période. Aussi pouvez- vous peut-être entendre du Papa Wamba dans mon chant. ». A son retour au Sénégal, il essaie de reprendre son ancien travail au Savana mais découvre qu’avec ses longues dreadlocks, il n’est plus vraiment le bienvenu; alors il décide de chercher quelqu’un pour produire sa musique. C’est en 1989, alors que Cheikh fait les choeurs et la batterie sur l’album de Youssou N’Dour, produit par N’baye ( un chanteur traditionnel Wolof griot) , que Youssou et Cheikh Lô se rencontrent. « A chaque fois qu’il chantait les chœurs, j’étais submergé d’émotion. » explique Youssou, « mais c’est sur son album « Doxandeme» que j’ai vraiment appris à le connaître ; j’ai entendu sa voix et j’ai dit ‘wow’. J’y ai trouvé quelque chose, comme un voyage à travers le Burkina, le Niger, le Mali. » « Doxandeme » (Immigrants), la première cassette de Cheikh, sort en 1990. Il y chante l’expérience d’être sénégalais à l’étranger : « C’était dur et j’avais besoin d’avoir une croyance profonde dans ma religion » explique t-il. « Doxandeme » est une production locale sur un petit label, la cassette s’est bien vendue et a fait circuler mon nom, mais de mon propre point de vue, ce n’était pas du tout professionnel. » Malgré ses réserves au sujet de la production, en décembre de cette année là, Cheikh gagne le prix du « Nouveau Talent » à Dakar. Et l’année suivante, il commence à travailler sur les compositions de « Ne La Thiass. » Cheikh s’accroche à ses nouvelles compositions tandis qu’il est à la recherche des meilleures conditions d’enregistrement, et confie sa démo à Youssou. En écoutant ses chansons, Youssou est immédiatement intéressé pour le produire. Bien que son succès avec « Seven seconds » suspende l’enregistrement, il tient sa promesse et en août 1995 ils commencent à travailler dans le Xippi studio de Youssou à Dakar. Sur « Ne La Thiass », Cheikh est rejoint par Youssou N’Dour (« Guiss Guiss » et « Set ») et par les musiciens du Super Etoile de Dakar, par Oumou Sow (guitariste et arrangeur), Babacor Faye (percussions) et Assane Thiam (talking drum). « Ne La Thiass » sort nationalement sur Jololi, le label de Youssou et s’avère un succès immédiat. « Set » - un appel pour nettoyer les rues pendant une grève municipale à Dakar, est diffusé par des haut-parleurs à travers le pays dans une campagne organisée par le ministère de la santé. « Ne La Thiass » sort au niveau international sur le label World Circuit, en novembre 1996. En avril 1997 Cheikh Lô fait sa première tournée en Europe avec son propre groupe. Ses premières représentations suscitent des critiques dithyrambiques…« Un artiste incontestable avec une énergie et une personnalité équivalente à celle du Bob Marley des débuts ». The Guardian. En 1997 Cheikh Lô est récompensé comme Best Newcomer (Meilleur Nouveau Venu) à la cérémonie de la Cora en Afrique du Sud. (Kora All-African Awards). En 1998 il tourne aux Etats-Unis, dans le cadre de l’ « African Fête » qui inclut Salif Keita et Papa Wemba. En 1999 il reçoit le prestigieux « Ordre National du Mérite » des mains du président du Sénégal. « Bambay Gueej », le second album de Cheikh Lô pour World Circuit, sort en 1999, les morceaux sont co produits par Nick Gold et Youssou N’Dou, et enregistrés principalement au studio de Youssou, le Xippi, puis à la Havane et Londres. En plus de l’énergie et de l’intensité émotionnelle de son premier album, Cheikh Lô tire des sons du Burkina Faso, du Mali, du Congo et rajoute des influences de Cuba, du reggae, et de l’African funk détonnant. Dans cet album la voix de Cheikh est plus douce que jamais. Et bien qu’il y joue une variété d’instruments, il conserve les musiciens principaux de son premier opus. Cet album présente une sélection d’invités très particuliers dont le héro musical de Cheikh, le légendaire Richard Egües de Cuba à la flûte, et Bigga Morrisson d’Aswad à l’orgue Hammond. Pee Wee Ellis, saxophoniste et ancien arrangeur de James Brown et d’Horny Horns, apparaît sur le morceau titre. Et puis l’artiste World Circuit, la diva malienne Oumou Sangaré apporte son incroyable talent vocal au duo évocateur « Bobo-Dioulasso ». En 2002 Cheikh Lô joue dans de nombreux festivals à travers les Etats-Unis, puis au Royaume-Uni. Au début de l’année 2003 Cheikh offre plusieurs concerts en Espagne et apparaît au Womad en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il a aussi contribué à deux morceaux sur l’album « Red Hot and Riot », qui réunit les artistes importants de la world musique sur des chansons de Fela Kuti. Cet album fait partie d’une série de compilations destinées à lever des fonds pour les associations luttant contre le SIDA. 2003 est une année productive pour Cheikh : non seulement il joue dans un certain nombre de festivals d’été européens, mais surtout il travaille sur son troisième album pour World Circuit. Suivant la musique qui l’a influencé à l’époque, Cheikh pose les fondations de l’album à Dakar, part à Londres l’année suivante pour ajouter plus de percussions, et une fois de plus les cuivres de Pee Wee Ellis; inspiré par sa découverte des sons et des rythmes brésiliens, Cheikh voyage à Bahia au Brésil en 2005 pour travailler avec le producteur Alê Siqueira (Tribalistas, Omara Portuondo…). « Lamp Fall » est peut-être l’album reflétant le plus la personnalité de Cheikh : il retient le profond message spirituel du Baye Fall, tout en incorporant des rythmes brésiliens, un groove sénégalais, un sens de la chaleur et de la joie, un funk propre à Cheikh Lô. Cheikh sera sur la route en 2006, donnant la chance au public d’écouter ce nouveau son par l’un des artistes les plus énigmatiques d’Afrique.
Posted on: Thu, 31 Oct 2013 22:07:48 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015