Cher-e-s ami-e-s MERCI. Merci d’avoir été là aujourd’hui avec nous. Merci d’avoir participé à cette « randonnée pédestre » en solidarité avec toutes les femmes victimes de violence, celles qui n’osent pas parler et qui sont murées dans un silence qui les tue à petit feu, celles qui ont osé parler et que leur famille et la société stigmatisent, celles qui font semblant d’être bien parce qu’elles ont honte de dire que leur mari, leur père leur frère les humilie et leur fait vivre le calvaire, celles qui n’ont plus rien à perdre et qui vont jusqu’au bout de leur colère et de leur lutte acharnée contre tant d’humiliations, celles que l’on retrouve à la morgue ou qui sont déjà sous terre parce qu’on a feint de ne rien voir. Pour certain-e-s d’entre vous cela n’était pas évident de sacrifier un samedi matin qui s’annonçait très pluvieux. Alors merci encore. Le soleil était de la partie ; il a dû entendre les prières des ‘kouffarates’ qui ont réalisé que sans doute il y avait des dieux qui pouvaient les écouter encore… Salima : Ton sourire radieux et tes lunettes de soleil d’enfer… Toujours partante ! Ferroudja aux yeux pétillants avec le ‘cœur dehors’ comme dirait Jacques Brel, tu as bravé le froid que tu abhorres pour être solidaire des militantes comme la follasse de Louisa. ‘Tu te serais sentie coupable si tu n’étais pas venue’… Samia : fidèle dans tes amitiés, tu as fait confiance à Ferroudja et au Réseau. Mounia , la volleyeuse, tu es venue t’entraîner au demi-fond mais tu as vite déchanté et par dépit tu as ‘tchatché’ tout le temps de la randonnée… Dalila, la libellule du Sahara, tu as marché ‘très solidairement’ convaincue de la cause des femmes avec la fermeté et la sensibilité qu’on te connaît… Farida alias Bip Bip, Toujours là quand il le faut, toujours là pour les autres… Nadia alias ‘la panthère’ discrète, tu en avais marre des discours et tu voulais faire plus de km comme ta sœur jumelle. A bonnes basketts salut ! Malika la ‘moukhridja’ au gros bonnet, adieu veaux, vaches, comptables et hamidsistan ce samedi matin. Tu as préféré être avec les ami-e-s et tes copines les autruches. Et enfin l’Homme ! Boudj, l’ami des femmes, tu es finalement sorti de ta caverne de ‘Babez’ pour marcher avec les amies et soutenir (quand même !) les militantes. J’espère que vous avez remarqué qu’il avait un fusil harpon en guise de parapluie. ‘On ne sait jamais avec ces follasses, se dit-il, cela peut toujours servir…’ Je vous embrasse, Louisa
Posted on: Sun, 24 Nov 2013 07:59:22 +0000
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